2024 : les 5 tendances qui vont façonner l’horlogerie

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L’année ne fait que commencer mais les derniers grands salons – notamment la Dubai Watch Week – permettent déjà de dessiner les principales tendances horlogères de 2024

1. L’empire des angles

Lunette à pans coupés, boîte octogonale, cadrans facettés : l’horlogerie tout en rondeurs et en courbes n’a plus le monopole. Le coup de crayon de Gérald Genta esquissé il y a près de 50 ans confirme son incroyable modernité. La Royal Oak d’Audemars Piguet est au sommet de sa forme, l’Overseas de Vacheron Constantin est plus affûtée que jamais, sans compter la forme carrée qui anime Hublot (Square Bang) comme Bell & Ross, voire Swatch. 2024 sera une année très anglée !

Royal Oak © Audemars Piguet
Royal Oak © Audemars Piguet 

2. La collab’ au sommet

Le phénomène de l’association de talents, voire de marques, a signé l’année 2023. Il en ira de même en 2024. Il faut distinguer deux types de collaborations. La première : l’association d’une marque avec un designer ou horloger externe. C’est le cas de Louis Erard avec Alain Silberstein ou de Bovet avec Pininfarina. La seconde : la collaboration entre deux marques. MB&F et H. Moser & Cie avaient ouvert la voie. L’année dernière, le Swatch Group a également frappé fort en associant deux marques de son propre groupe, pourtant radicalement opposées : Swatch et Omega. L’aventure se poursuit actuellement entre Swatch et Blancpain. Nul doute que 2024 offrira bien d’autres « collab » du même registre. 

Ocean Of Storms © Swatch X Blancpain
Ocean Of Storms © Swatch X Blancpain

3. Le retour des détaillants

La pandémie a pu faire croire que tout pouvait s’acheter sur le Net. C’est faux. Les clients reviennent en boutique. Le dernier rapport Deloitte sur l’industrie horlogère voit même ce retour en boutique comme une tendance structurante de l’année 2024. Qu’il s’agisse de détaillants de pièces neuves comme Arije, Zakaa ou les M.A.D Gallery, ou de boutiques de pièces d’occasion comme Chronext, le client final vient y retrouver du choix, de l’expertise de vente, et la possibilité d’essayer les pièces au poignet. Retour à l’humain ! 

© M.A.D Gallery
M.A.D Gallery © MB&F

4. L’accent sur la finition

C’est une bonne nouvelle pour le niveau général de l’horlogerie : la qualité de la finition des mouvements revient au centre du jeu. Les indépendants, comme Greubel Forsey, Philippe Dufour, ou Hervé Schlüchter ont établis de nouveaux standards de très haut niveau. Automatiquement, les maisons qui offrent des pièces au même niveau de prix doivent s’aligner. De jeunes marques comme Trilobe ont affiché dès leurs débuts des niveaux de finition sans compromis, soutenus sur le haut du panier par des marques comme Ferdinand Berthoud. La tendance à l’excellence de la finition, au « zéro compromis », devrait se poursuivre en 2024, au plus grand bénéfice des collectionneurs. 

Mouvement © Ferdinand Berthoud
Mouvement © Ferdinand Berthoud

5. Le retour du chronographe

Les clients seraient-ils lassés du tourbillon ? C’est possible. Les grands collectionneurs rencontrés à la Dubai Watch Week semblent s’en détourner. Indigestion ou attrait vers une nouvelle complication ? Ce serait plutôt cette seconde option, figurée par le retour en force du chronographe. S’il est l’une des complications les plus répandues, c’est aussi l’une des plus techniques. Très rares sont les manufactures à en avoir un conçu, construit et assemblé en interne, signe de leur prestige. Jaeger-LeCoultre avait ouvert le bal à Watches and Wonders Geneva avec une Reverso Tribute Chronograph, suivie de près par l’Odysseus d’A. Lange & Söhne, deux très beaux chronographes manufacture. Chez Cyrus, le double chrono Klepcys Dice avait marqué les esprits. On sait que Greubel Forsey travaille également sur le sujet. 2024 sera l’année du chronographe, et il est fort probable que la tendance se poursuive bien au-delà.

L’Odysseus  © A. Lange & Söhne
L’Odysseus  © A. Lange & Söhne