Avec ses complications horaires et astronomiques régulées par un tourbillon et complétées par une répétition minutes, le calibre 2755 TMRCCQP à remontage manuel qui équipe cette montre est un chef-d’œuvre de complexité avec ses 774 composants.
Grande complication parmi les plus sophistiquées de l’univers horloger, cette montre en or gris à exemplaire unique affiche ses indications avec une lisibilité parfaite. Fruit d’une recherche esthétique qui met l’élégance et la pureté du style au service de la technique, cette pièce se distingue notamment par la fonction rétrograde caractéristique de la Maison et par le raffinement des terminaisons qui mettent en valeur le double affichage des phases de lune, point d’orgue de cette montre.
Au recto de la montre, c’est donc la représentation des lunaisons dans les deux hémisphères sur un disque coaxial aux aiguilles centrales qui attire l’œil. Ce disque en forme de dôme étoilé, dont la couleur bleu profond tranche radicalement avec la teinte argentée du cadran, effectue une rotation complète en 59 jours, 12 heures et 45 minutes. Il s’agit du tempo donné aux lunes dites astronomiques, qui respectent scrupuleusement la durée des mois synodiques avec un écart de marche de seulement 24 heures tous les 122 ans et 16 jours.
L’âge de la Lune est quant à lui indiqué en périphérie sur une graduation allant de 1 à 29½. Sur ce dôme en titane aux lunes rhodiées sur fond de ciel bleu obtenu par dépôt physique en phase vapeur (PVD), la minutie du détail, orchestrée en 9 étapes et près de 56 heures de travail, est une originalité supplémentaire. La surface accidentée de la lune, comme la brillance des minuscules étoiles ont été obtenues par diamantage, un procédé au micron près d’usinage dans la masse permettant de donner un relief facetté à la matière qui brille ou scintille différemment selon l’angle d’incidence de la lumière.
L’affichage des heures et minutes du temps civil moyen avec les lunaisons a été légèrement décentré vers le haut afin de permettre une intégration harmonieuse des indications calendaires. En lieu et place des traditionnels cadrans à aiguilles servant aux indications du quantième perpétuel, les Maîtres horlogers et designers de Vacheron Constantin ont opté pour des disques rotatifs. Cette solution, retenue pour un mécanisme qui suit les particularités du calendrier grégorien sans correction nécessaire avant 2100, est certes plus complexe au niveau technique mais offre davantage de souplesse dans l’agencement des indications pour un meilleur confort de lecture.
L’affichage semi-instantané du jour et celui, instantané, du mois comme de l’année apparaissent ainsi dans des guichets, comme celui de la date. Là également, cet affichage positionné en périphérie supérieure du cadran se fait dans un guichet semi-circulaire, mais par aiguille rétrograde. Signature technique et stylistique de Vacheron Constantin depuis le début du 20e siècle, les mécanismes rétrogrades exigent une grande précision dans le dédoublement des engrenages servant à emmagasiner l’énergie nécessaire au retour de l’indicateur.
La construction en quatre parties du cadran et les terminaisons qui leur sont apportées répondent en tous points à la technicité du modèle. Un dôme en saphir de 0,35 mm d’épaisseur prend place sur une planche de base en métal argenté avec finition sablée, ajourée des guichets du quantième. Ce dôme, sous lequel tourne le disque des phases de lune, est doté de deux masques dont l’apparence fumée est obtenue par métallisation. Il est maintenu par une bague en laiton galbée, elle-même satinée soleil avec vernis de finition opalin, qui reçoit enfin les index des heures en or gris.
La construction de la face arrière est également multipartite dans un souci de clarté et de sobriété des différents affichages. Afin de donner priorité aux phases de lune au recto de la montre, l’ouverture sur le régulateur à tourbillon a été placée au dos. Inventé au début du 19e siècle, ce dispositif, qui embarque dans une cage mobile l’échappement et le couple balancier-spiral, a pour but de compenser les effets de la gravité terrestre sur l’isochronisme du régulateur pour une meilleure précision. Avec sa barrette de fixation délicatement bercée à la main, ce tourbillon qui effectue une rotation en une minute se distingue par sa cage en forme de croix de Malte, emblème de Vacheron Constantin. Par souci de légèreté (améliorer le rendement) et esthétique, les composants du tourbillon ont été squelettisés, notamment au niveau de la roue fixe entièrement ajourée.
Un cadran fixe, porteur d’une pastille bleue représentant l’horizon céleste, se positionne ainsi en-dessous d’une glace saphir mobile, gravée des constellations, avec marquage en périphérie des mois et des jours de cinq en cinq. En effectuant une rotation complète selon l’heure sidérale, ce disque mobile donne la position exacte des constellations, délimitée par l’horizon céleste, à l’heure où l’on consulte sa montre en la pointant en direction du Nord. La lecture de l’heure sidérale se fait quant à elle dans le sens anti-horaire, en face de la date du jour, sur la bague extérieure fixe bleue traitée par dépôt physique en phase vapeur (PVD) et graduée 24 heures avec les points cardinaux.
