Freak S : Regardez-la dans les (deux) yeux

Aussi technique que spectaculaire, nul besoin d’avoir la science horlogère infuse pour décoller avec la Freak S d’Ulysse Nardin. Et pourtant, sa mécanique tutoie les étoiles

Et si un tango mené par deux oscillateurs inclinés à 20° était l’un des secrets de la précision ? Ulysse Nardin présente la Freak S, première montre à remontage automatique avec deux balanciers inclinés, reliés par un différentiel vertical. Extra-larges et en silicium, tout comme leurs spiraux, ceux-ci font le show dans un nouveau calibre maison, l’UN-251. C’est technique, c’est une première et c’est beau.

Complètement Freak !

Avec cette nouvelle Freak S, l’ADN de ce « alien » – horloger bien sûr – reste intact : elle intègre les innovations caractéristiques de la Freak d’origine, tout en en amenant de nouvelles, toujours disruptives. D’abord, le concept de base, datant déjà de 2001 et si novateur. Le mouvement se trouve côté cadran et « remplace » l’aiguille, puisque c’est le calibre lui-même – plus précisément les balanciers, l’échappement ainsi que les roues – qui pointe les minutes en tournant tourne sur son axe central en 60 minutes. Une flèche recouverte de Superluminova blanche indique l’heure. Pas non plus de couronne, c’est la lunette côté face qui permet de faire la mise à l’heure. La lunette côté fond sert à l’éventuel remontage. 

Freak S : Regardez-la dans les (deux) yeux

Mais surtout, les performances de la Freak S reposent sur le silicium – technologie dans laquelle Ulysse Nardin fut pionnière, damant à l’époque le pion aux plus grands ! Car, en 2001, la Freak est la première montre à intégrer un échappement en silicium. La construction de son échappement « Dual Direct » rendait même l’ancre et la roue d’ancre superflues, puisque l’énergie était immédiatement transmise au balancier par deux roues motrices en silicium. Les deux oscillateurs de la Freak S sont eux aussi réalisés dans ce matériau high-tech, cette fois revêtus d’une couche de diamant artificiel – selon la technologie DiamondSIL, brevetée en 2009. Résultat : une résistance aux frottements et aux chocs encore augmentée. Esthétiquement, avec ces deux imposants balanciers-spiraux aux allures de turbo-réacteurs, le mouvement prend des allures de fusée, parée au décollage. 

Freak S : Regardez-la dans les (deux) yeux

De l’avantage d’être de biais

L’échappement et le balancier servent à régulariser l’énergie fournie par le barillet en divisant le temps en portions égales, appelées « alternances ». L’utilisation de deux oscillateurs inclinés de 20°, et donc sur deux plans différents, améliore potentiellement la précision de la montre. En effet, cette double inclinaison permet de faire constamment la moyenne de deux plans différents, de réduire ainsi les variations et donc de stabiliser la fréquence. 

Mais comment alimenter un tel double organe réglant – particulièrement gourmand en énergie ?  Le système Ulysse Nardin « Grinder », deux fois plus efficace qu’un remontoir traditionnel et présenté avec l’Innovision 2, est si efficace qu’il parvient même à lui conférer une généreuse réserve de marche de 72 heures. Sa spécialité ? La masse oscillante tire parti de tous les mouvements du poignet du porteur, grâce à un cadre comportant quatre crochets au lieu de deux. Au niveau de la fréquence, chaque balancier oscille au rythme de 18'000 alternances/heures (2,5 Hz).

Freak S : Regardez-la dans les (deux) yeux

Pour cette Freak S en édition limitée de 75 pièces, l’esthétique spectaculaire se poursuit avec du verre aventuriné scintillant sur le « cadran ». La boîte, d’un diamètre de 45 mm., se pare de céramique noire, de titane traité noir et d’or rose. Nul doute : ainsi équipé, votre poignet devrait subjuguer plus d’un.e cosmonaute !

Marque