Diver X Skeleton : Un squelette au fond de l'eau

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Diver X Skeleton : Straight From Davy Jones’ Locker - Ulysse Nardin
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Progressivement, la montre de plongée s’est enorgueillie de certaines complications

On la veut résistante, simple, lisible et fonctionnelle. Le cahier des charges d’une montre de plongée tient en quatre mots. C’est la somme de ces exigences qui constitue son ADN, le socle fondamental sur lequel elle repose depuis le début des années 1950. Mais pour peu que l’on préserve ces quatre points cardinaux, qu’est-ce qui empêche de regarder ailleurs ? Par exemple vers une plongeuse… squelette ?


Telle fut la démarche d’Ulysse Nardin. En avril 2021, son énergique CEO, Patrick Pruniaux, casse les codes esthétiques de la plongeuse et dévoile une surprenante Diver X Skeleton. Mais le coup n’est pas parti tout seul: Ulysse Nardin avait préparé le terrain avec des Diver X Cap Horn, Nemo Point et Antarctica, dévoilées les deux années précédentes. Pour autant, la Diver X Skeleton surprend par son pari: préserver le design en X du cadran de ces modèles antérieurs… tout en supprimant ce même cadran. Un casse-tête que les designers de la manufacture ont pourtant brillamment résolu.

Diver X Skeleton : Un squelette au fond de l'eau

Classée X 

Au cœur de la pièce, on retrouve donc le «X» qui fait l’identité de la collection. La lettre est déliée, composée des deux signes accolés «><», appuyés par deux pointes bleu marine et orange qui viennent en souligner le profil vertical. Le dégradé de couleurs est renforcé par un dégradé de niveaux, les composants du «X» étant étagés sur une certaine profondeur. Le vide volontairement laissé à son voisinage renforce la sensation de flottement au-dessus du cadran. On note d’ailleurs l’oscillateur à 6h, principalement composé de silicium (roue d’échappement, ancre et balancier), littéralement surdimensionné et qui semble en apesanteur.

L’habillage de la pièce n’en est pas moins technique. Son mot-clé : le Carbonium®. Ulysse Nardin en est friand pour ses propriétés : plus léger, plus résistant, plus écologique car formé à partir de chutes d’avion. Le couvercle de l’âme (le barillet) est composé de fibres de carbone, dont le diamètre ne mesure que 7 microns. Coiffant le boîtier en titane, la lunette, également réalisée en Carbonium®, a la particularité d’être inversée, c’est-à-dire concave. Cette astuce permet de refermer la sensation d’un boîtier généreux de 44mm de diamètre, donnant l’illusion d’une pièce plus petite qu’elle ne l’est en réalité.

Mouvement de pointe 

Côté mouvement (doté d’une exceptionnelle réserve de marche de quatre jours), Ulysse Nardin n’a pas créé sa Diver X Skeleton ex nihilo: la manufacture a entièrement repensé son calibre UN-371 qui équipe la collection Executive Skeleton, en l’améliorant avec notamment une masse oscillante structurée par le X emblématique et un couvercle de barillet en Carbonium® à midi, bleu comme la lunette et les aiguilles. La Diver X Skeleton a donc un patronyme à deux niveaux de lecture : «X» comme la lettre qui orne son centre, ou «X» comme le symbole d’une collaboration entre les deux collections dont elle est le fruit, une collection imaginaire qui s’appellerait «Diver X Executive ». Bien vu, et rare : la pièce n’a été éditée qu’à 175 exemplaires numérotés, avec un positionnement particulièrement doux eu égard au travail technique et stylistique effectué (21000 CHF / 19300 EUR / 22200 USD).

Cette année, GMT Magazine et de WorldTempus se sont lancés dans le projet ambitieux de résumer la montre de plongée depuis l'an 2000 dans The Millennium Watch Book - Diver, un grand et beau livre magnifiquement illustré. Cet article en est un extrait. The Millennium Watch Book - Diver est disponible sur en français et en anglais ici :

 

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