Pelagos 25500TN

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Pelagos 25500TN - Tudor
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Retour gagnant

Quand une lumière s’éteint, il fait beaucoup plus sombre que si elle n’avait jamais brillé. » Cette citation de l’auteur américain John Steinbeck, tirée de son dernier roman, illustre l’accueil chaleureux reçu par deux montres de plongée Tudor — l’Heritage Black Bay et la Pelagos — lors de leur lancement en 2012. Après tout, les Submariner de Tudor, terme d’abord utilisé par sa marque sœur plus ancienne et plus populaire Rolex pour désigner ses montres de plongée, ont été remarquablement absentes pendant plus d’une décennie : elles ont disparu juste avant le nouveau millénaire, après avoir fait une dernière apparition dans le catalogue de la marque en 1999.

Selon Tudor, la Black Bay rend hommage aux montres de plongée historiques de la marque, alors que la Pelagos représente une combinaison de technologie et d’innovation. Bien qu’elle ait abandonné le terme Submariner pour les montres de plongée contemporaines Black Bay et Pelagos, Tudor a préservé l’attrait émotionnel qui découle non seulement de l’héritage de la marque en matière d’instruments de plongée, mais aussi d’éléments de design issus des modèles précédents.

Par exemple, le visage de la Heritage Black Bay rappelle la toute première montre de plongée de la marque : l’Oyster Prince Submariner référence 7922 de 1954 qui comporte huit index des heures ronds, trois rectangulaires à 3, 6 et 9 heures et un repère de référence en forme de flèche ou de triangle à 12 heures. Autrement dit, un cadran similaire à celui des Rolex Submariner. Dépourvue de protège-couronne, la référence 7922 de Tudor est dotée d’un mouvement à remontage automatique.

Ceux qui connaissent la Black Bay et la Pelagos penseront immédiatement à la fameuse aiguille des heures « snowflake ». Si elle représente à elle seule un véritable signe distinctif et qu’elle tape dans le mille, l’aiguille des heures « snowflake » va en réalité de pair avec une aiguille des secondes « snowflake ». L’aiguille gagnante des plongeuses de Tudor résulte de la combinaison de plusieurs facteurs, notamment d’éléments stylistiques issus de l’histoire des montres de plongée de la marque.

Tout d’abord, « snowflake » est le surnom donné aux cadrans Tudor Submariner références 7016 et 7021 de 1968 par les collectionneurs de l’époque, pas à l’aiguille des heures stylisée en particulier. Le cadran « snowflake » comprend des index carrés et rectangulaires surdimensionnés singuliers et un grand index triangulaire à 12 heures. Avec les aiguilles stylisées des heures et des secondes, ils ressemblent globalement à des flocons de neige, ce qui justifie le surnom. Si les flocons de neige comprennent généralement six rayons — c’est la représentation parfaite que nous rencontrons le plus souvent —, ils peuvent en réalité prendre différentes formes. Le design particulier du cadran et des aiguilles permettait de différencier les montres de plongée de Tudor de celles de Rolex, et donc de créer une identité propre.

Pelagos 25500TN

A service de la marine 

Deuxièmement, les Tudor Submariner produites avant 1968 n’avaient pas les aiguilles des heures et des secondes « snowflake », un facteur d’équilibre sur les modèles Black Bay contemporains et un trait caractéristique de la collection. Les aiguilles « snowflake » ont été intégrées dans la Tudor Submariner référence 94010, sur un cadran de style similaire à celui de la Rolex Submariner, dans les années 1970. 

Par contre, la Pelagos est plus proche de la Tudor Submariner « snowflake » référence 7021 de 1968 qui affiche la date à 3 heures. Le modèle Tudor Submariner « snowflake » référence 7016 n’affichait pas la date Ce qui est remarquable, c’est l’héritage long de près de 70 ans et le fait que les Tudor Submariner ont été fournies aux plongeurs de la Marine nationale française, de l’United States Navy et de diverses autres unités militaires à travers le monde, ce qui témoigne de la robustesse et de l’étanchéité de ces montres de plongée. On dit que la Tudor Submariner fut la montre officielle de la Marine nationale de 1974 à 1985. Curieusement, ces montres militaires figuraient telles quelles dans le catalogue de Tudor, sans aucune modification.

Pelagos est un mot latin dérivé du grec ancien qui signifie «mer profonde », un nom approprié pour le modèle homonyme de Tudor car il est étanche à 500 mètres ou 1640 pieds, et même doté d’une valve à hélium, à 9 heures sur le boîtier en titane. Ce qui est vraiment merveilleux dans la Pelagos, c’est son style équilibré et son accomplissement technique. Alors que les amateurs de rétro et les sentimentaux apprécieront les codes esthétiques historiques du cadran et des aiguilles, ainsi que la lunette tournante unidirectionnelle de 60 minutes ou 60 clics avec disque en céramique et échelle de plongée graduée de zéro à 15 minutes, les modernistes se réjouiront de son architecture. Au porter, la Pelagos est plus fluide que la Black Bay.

Question technologie et innovation, la boucle déployante en acier du bracelet en titane est équipée du mécanisme d’ajustement automatique à ressort breveté par Tudor: il se règle de lui-même pendant la plongée, se rétractant en eau profonde lorsque la combinaison est comprimée, se détendant lorsque la pression diminue durant la remontée. La première génération de Pelagos a été équipée d’un mouvement automatique ETA 2824, les modèles suivants du calibre de manufacture automatique 5612, certifié chronomètre.

Chez Tudor, les montres de plongée ont éclairé le chemin au cours de la dernière décennie et leur rayonnement ne devrait pas faiblir avant longtemps. 

Cette année, GMT Magazine et de WorldTempus se sont lancés dans le projet ambitieux de résumer la montre de plongée depuis l'an 2000 dans The Millennium Watch Book - Diver, un grand et beau livre magnifiquement illustré. Cet article en est un extrait. The Millennium Watch Book - Diver est disponible sur en français et en anglais ici :

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