8 montres sous les radars

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8 out-of-the-ordinary watches - Christmas selection
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La rédaction a sélectionné huit (petits) péchés pour (se) faire plaisir en fin d’année, avec des pièces hors des sentiers battus

La plus vintage : WRX 1963 « Night » de RALF TECH

En 1963, la plongée ‘amateur’ n’existait pas. Elle n’était pratiquée que par quelques passionnés qui avaient conscience (ou pas ?) des risques qu’ils prenaient avec un matériel qui paraitrait aujourd’hui totalement désuet. Seule exception : la montre de plongée. Rolex, Panerai, Blancpain posaient des jalons. La WRX 1963 de RALF TECH leur rend hommage.

Pourquoi elle ? Pour son joufflu boîtier coussin de 47,5 mm : c’est une montre d’homme, et de vrai ! Pour son bracelet vintage patiné : à tomber ! Pour ses capacités techniques : c’est un bel objet mais surtout une véritable plongeuse, certifiée étanche à 500 mètres. Pour sa rareté : seulement 63 pièces.

7 montres sous les radars

La plus dépouillée : Freelancer Squelette de Raymond Weil

S’il est bien un exercice auquel Raymond Weil excelle, c’est celui de la montre Swiss Made de qualité, atypique et au juste prix. La Freelancer incarne cette volonté avec une admirable constance. Mais si la collection est, dans l’ensemble, assez sage, cette version Squelette étonne et détonne. Finement travaillée, elle harmonise des tons audacieux, oscillant entre le bronze et le « gun metal ». La pièce offre un niveau de détail et de finition rare pour ce prix, avec un soin tout particulier mis sur la décoration du mouvement squelette.

Pourquoi elle ? Pour son look ravageur : l’association d’un look vintage avec un squelette aussi travaillé est rare à ce niveau de prix. Pour son tarif : à ce niveau de finition et de créativité, à moins de 3000 CHF, cette Freelancer n’a pas de véritable concurrence. Pour son calibre : il ne s’agit pas d’un cadran ouvert mais bien d’un calibre patiemment squeletté, à l’image du très beau pont de balancier à 6h. Pour son niveau de finition : le mouvement est intégralement perlé et le bracelet en cuir, assorti aux reflets du bronze, manifeste un réel sens du détail.

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La plus innovante : SuperCharger2 de Sequent

Quelques difficultés à passer le cap de la montre connectée ? Commencez par Sequent, la seule montre connectée qui se recharge...avec les mouvements du poignet, comme n’importe quelle montre mécanique automatique. L’idée d’une montre hybride n’est pas nouvelle, Grand Seiko l’exploite depuis 15 ans. Mais l’appliquer à une montre connectée est une approche réellement pertinente eu égard aux autonomies ridiculement faibles de la plupart des smartwatches : 24h, tout au plus quelques jours. La SuperCharger2 fournit une durée de vie de batterie infinie et autonome : elle n'aura jamais besoin de chargeur. Il suffit de porter la montre régulièrement. Si elle ne l’est pas, son autonomie de veille maximale est de 2 ans. Reprenez la montre et les aiguilles se remettront automatiquement en bonne position.

Pourquoi elle ? Pour le caractère réellement disruptif de recharger une montre connectée comme une montre automatique. Pour son prix : 300 CHF environ. Pour sa simplicité et sa lisibilité : plus d’écran surchargé, plus de notifications envahissantes – juste l’essentiel.

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La plus collector : Schwarz Etienne Roma Synergy by Kari Voutilainen

Les garde-temps de Kari Voutilainen restent inaccessibles ? Il demeure possible de s’offrir l’esprit du maître avec le modèle Roma concocté en lien avec les équipes de Schwarz Etienne. On retrouve sur son cadran les finitions caractéristiques de l’horloger, avec un triple guilloché d’une rare finesse. La griffe de Voutilainen se ressent également sur le diamètre de « sa » Roma, un élégant 39 mm que chériront les collectionneurs avertis. Mais l’hommage n’est pas que le plumage : côté mouvement, on retrouve le calibre ASE 200 de la maison, pour Automatic Schwarz Etienne, un beau mouvement qui garantit 86 heures de réserve de marche (3,5 jours).

Pourquoi elle ? Pour s’offrir l’authentique signature de l’un des plus grands maîtres horlogers actuels. Pour sortir des sentiers battus avec une manufacture 100% indépendante à la vive créativité. Pour bénéficier d’un calibre manufacture de très belle tenue, avec une réserve de marche peu commune.

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La plus cosmopolite : Icon NeroFumo de Meccaniche Veloci

Un mouvement, quatre fuseaux : la griffe Meccaniche Veloci est devenue identifiable au premier coup d’œil. Mais quand certains modèles (d’un généreux diamètre de 49 mm) se parent de couleurs très fortes, ce modèle noir fumé opte pour la sobriété. On apprécie son cadran brossé qui rappellera certaines Anonimo ou, plus loin, JeanRichard. Les deux cadrans de gauche sont semblables, le troisième affiche la date, le quatrième la petite seconde. Un objet rare, très fort, indispensable aux grands voyageurs.

Pourquoi elle ? Pour sa discrétion malgré son format. Pour son caractère iconique : tout l’esprit Meccaniche Veloci en une seule pièce. Pour la délicate combinaison d’un cadran brossé avec des compteurs carbone : un bel équilibre moderne / racing.

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La plus décalée : Aikon Automatic Urban Tribe de Maurice Lacroix

Futur collector ? Elle ne sera éditée qu’à 500 exemplaires et son procédé, en lui-même, est déjà une exception horlogère. L’Aikon Urban Tribe a été réalisée avec Simon Nogueira, l’homme araignée qui se joue du mobilier urbain façon « Yamakasi ». Mais qu’importe l’artiste, in fine : le bracelet acier 100% gravé ajoute un piquant inédit à l’Aikon, avec une fibre « tatoo », voire « maori » qui la rend totalement décalée. La pièce préserve l’esprit Aikon et Maurice Lacroix n’impute que 300 USD de prix additionnel pour réaliser ce petit bijou de gravure.

Pourquoi elle ? Pour sa créativité : Maurice Lacroix ose, étonne, surprend. Le bracelet gravé n’est pas nouveau (Yvan Arpa, entre autres) mais offre à la marque une fraîcheur inattendue. Pour son prix : moins de 2000 euros. Pour sa singularité. Pour son caractère très limitée (500 pièces, sur commande uniquement), faîtes à l’unité.

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La plus prometteuse : Tourbillon « Signature Mystérieuse » de Charles Girardier

Longtemps annoncée, récemment livrée, la « Signature Mystérieuse » de Charles Girardier a été enfin vu et essayée à Genève à la rentrée...et ce fut une révélation. Peu de marques font état d’une telle maturité esthétique et technique dès leur lancement. Le produit est parfaitement maîtrisé, le jeu des lignes et proportions est juste, les décorations sont originales, fines et modernes. Peu importe le nom de « Charles Girardier », dont la résonnance historique est quasi nulle : ce tourbillon est l’un des plus prometteurs de sa génération.

Pourquoi elle ? Pour son esthétique cohérente et innovante, qui parvient à faire du neuf avec des techniques anciennes. Pour le jeu des initiales « CG » qui tournoient à midi, avant de revenir toujours à sa juste position. Pour la singularité d’un produit d’exception que nul autre ne partage.

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La plus incontournable : nouvelle Cosmograph Daytona de Rolex

Au printemps dernier, Rolex a donné un coup de jeune à sa mythique Daytona, en la dotant d’un cadran en météorite métallique. Le procédé n’est pas nouveau mais continue de faire effet : la structure est irrégulière, brute, et le simple fait de savoir qu’elle a traversé l’espace pour se poser à son poignet donne le tournis ! La pièce garde sa dimension de prestige avec un boîtier en or gris 18 ct et lunette Cerachrom monobloc en céramique noire. La pièce est évidemment dotée du calibre manufacture 4130.

Pourquoi elle ? Parce que c’est la Daytona, tout simplement. Parce que c’est un achat plaisir autant qu’un placement (très) avisé, comme toutes les Daytona. Parce qu’il n’y en aura pas deux similaires : tous les cadrans météorites seront différents, et chaque pièce sera donc unique. 

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