TYPE 5

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Ressence Type 5
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Une plongeuse dans un bain d'huile

Benoît Mintiens ne fait rien comme tout le monde. Et pour cause : l’homme est designer, et non horloger. Ce qui l’intéresse, c’est que la montre qu’il porte soit lisible. C’est sur ce constat qu’il a créé Ressence. Ressence ? C’est la contraction de «Renaissance de l’essentiel ». Et l’essentiel, pour une montre, c’est d’offrir une vue claire et intuitive de ses indications.

Bye-Bye aiguilles et cadran fixe

Pour Benoît Mintiens, des aiguilles mobiles et un cadran fixe, le tout groupé de manière centrale, ce n’est pas optimal. Si « l’heure tourne », comme le dit l’adage, alors le cadran doit aussi tourner — ce qui permet de se dispenser des aiguilles. La Série Zéro a été conçue et créée ainsi. Elle repose sur le ROCS, Ressence Orbital Convex System, la complication maison qui simplifie l’affichage. Toutes les fonctions (heures, minutes, secondes) sont dissociées les unes des autres, dotées de cadrans individuels en rotation constante. Plus d’aiguille, plus d’affichage central, bientôt plus de couronne. Telles sont les fondations de Ressence. 

Comment aller plus loin? Notamment, avec la TYPE 5. Elle est lancée en 2015. C’est la première montre mécanique à être parfaitement lisible sous l’eau, quel que soit l’angle de vue. Elle résout donc un problème majeur de la montre sous-marine, qui veut que le verre saphir se transforme en verre miroir selon l’angle d’orientation sous l’eau.

Type 5

Rencontre du 5e type 

L’idée de Ressence est simple : rapprocher au maximum l’indice de réfraction du verre de celui du cadran (et de l’air entre les deux), afin que l’œil ne puisse plus faire la différence entre les deux volumes. En somme, créer une illusion d’optique, fusionner verre et cadran. Le but est que les indices de réfraction des corps placés entre l’œil et le cadran soient le plus proche possible. La différence entre l’air et le verre est très importante mais, entre un liquide et le saphir, elle n’est qu’infime. D’où la théorie, apparemment simple, d’emplir l’espace cadran de liquide.

En pratique, les choses sont beaucoup plus complexes : horlogerie et milieu liquide sont de farouches ennemis. La première travaille depuis 70 ans à exclure le second! Avec succès d’ailleurs, puisque les vastes progrès en matière d’étanchéité permettent aujourd’hui à des plongeuses d’évoluer jusque dans la fosse des Mariannes. 

Illusion d'optique 

Benoît Mintiens n’a pas entrepris d’aller contre ces principes bien établis mais, au contraire, de se les approprier. Objectif: dissocier le volume mouvement du volume cadran. Le premier opère en milieu parfaitement étanche. Au-dessus, le volume cadran ainsi que le ROCS sont totalement immergés dans une huile (37,5ml) dont l’indice de réfraction est identique à celui du verre qui le coiffe. La continuité visuelle est totale. L’œil ne peut plus dissocier le verre du cadran, le premier devenant, en quelque sorte, invisible, même sous l’eau, et quel que soit l’angle de vision.

Afin de compenser les fluctuations du volume d’huile (en fonction de la température) et pour ne jamais avoir de bulle, la montre est équipée d’un système de sept soufflets qui se dilatent ou se contractent en fonction de l’augmentation ou de la diminution du volume d’huile. Bien entendu, la TYPE 5 se conforme à la norme ISO 6425, comme toute véritable plongeuse. Les experts ne s’y sont pas trompés : en 2016, la Fondation de la Haute Horlogerie (FHH) a certifié Ressence comme l’une des 64 marques au monde appartenant au périmètre de la Haute Horlogerie.

Cette année, GMT Magazine et de WorldTempus se sont lancés dans le projet ambitieux de résumer la montre de plongée depuis l'an 2000 dans The Millennium Watch Book - Diver, un grand et beau livre magnifiquement illustré. Cet article en est un extrait. The Millennium Watch Book - Diver est disponible sur en français et en anglais ici :

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