C’est un équilibre délicat qu’a réussi à atteindre Parmigiani Fleurier. Sa collection Tonda PF avance droit sur le fil qui relie ces caractéristiques en apparence irréconciliables : une montre de porter quotidien, extrêmement bien finie, confortable et qui ne ressemble en rien aux nombreux modèles qui dominent la discussion horlogère, visibles, redondants, voyants. Fondée par le modèle Tonda PF Micro-rotor, elle veut l’impossible: être unique, discrète et pourtant reconnue de ceux qui ont l’œil entraîné à distinguer le meilleur. La démarche intellectuelle et esthétique de ces derniers repose sur leur capacité à repérer le détail qui signe une exigence supérieure. Comme le fin moletage de la lunette en platine. Comme le motif guilloché grain d’orge du cadran, si fin qu’on pourrait le confondre avec un sablage. Comme le tombé impeccable du bracelet intégré à trois maillons, pensé et repensé avec une conception intransigeante du confort.
Parfaitement fine
C’est ainsi que la Tonda PF a été créée par une maison horlogère, elle-même fondée par un horloger, capable des complications les plus avancées, mais guidée par une démarche de style, de design et d’ergonomie. Chez certains, cela s’appellerait le renversement des valeurs. Chez Parmigiani, cela s’appelle l’expérience. C’est par exemple ce qui a mené la marque à employer son calibre PF703, descendant direct du premier mouvement créé par Michel Parmigiani en 1996. Sa finesse de 3mm autorise en retour celle de la boite. Avec 7,8mm, elle est fine, mais pas plate. Son bombé la pose sur les courbes du corps. Son remontage automatique par micro-rotor lui permet de se faire oublier au quotidien. Le choix de tailler celui-ci dans le platine 950 garantit son pouvoir de remontage, mais aussi une cohérence dans le précieux.
Plurielle et forte
La Tonda PF étant née de constats uniques, il était logique qu’elle s’ouvre au monde… à sa manière. C’est ainsi qu’est née la Tonda PF GMT Rattrapante. Pas au sens de chronographe à rattrapante, mais celui d’une aiguille auxiliaire. Elle se positionne à volonté sur un second fuseau horaire, ou va se cacher sous celle des heures. Une séparation des fonctions à la demande signée par un code couleur fait d’or : rose pour le GMT, gris pour les heures et minutes locales. Et c’est ainsi qu’est aussi venue au monde la Tonda PF Automatic de 36mm, rehaussée à nouveau de détails qui pourraient échapper à ceux qui survolent l’horlogerie. Ainsi, ses index en applique ne sont pas en or gris, mais faits de diamants taille baguette. Le serti invisible en préserve la lumière et le relief. Un secret de plus.
Est-ce important pour une marque d’avoir un modèle iconique?
C’est très important. Tout d’abord, il faut préciser que c’est le client qui décide si un modèle est iconique, pas la marque. Le client doit reconnaître la force du design, de l’histoire et de la marque qui en font un objet culte. Il est curieux d’observer comment, malgré le nombre incroyable d’innovations que l’industrie horlogère produit chaque année, en réalité les signes véritablement iconiques dont on se souviendra à l’avenir sont limités à un ou deux par décennie, à l’exception des années 70 qui furent synonyme de créativité dans toutes les expressions possibles.
Guido Terreni, CEO de Parmigiani Fleurier
En horlogerie notamment, l’importance d’avoir un modèle iconique est encore plus grande, selon moi, que dans d’autres catégories de produits, et ce pour deux raisons : la première est le cycle de vie, qui en horlogerie est théoriquement infini. Cela tient au fait que l’horlogerie de luxe a rejeté les développements technologiques, pour valoriser l’art de la mécanique et les traditions des savoir-faire. On l’a déjà vu deux fois, d’abord avec le quartz, une technologie moins chère mais plus précise qui a pourtant mis tout un secteur en crise, et n’a pas réussi à s’imposer dans la durée et à remplacer la mécanique haut de gamme. On l’a observé plus récemment avec les montres connectées qui ne constituent pas un business parallèle, n’ayant rien à voir avec la belle horlogerie. La deuxième raison tient à la fréquence d’achat qui est très faible, sauf pour les collectionneurs. Par exemple, on change de voiture tous les 3 ou 5 ans en moyenne, parce que la technologie évolue, parce qu’au bout d’un certain nombre de kilomètres parcourus elle perd de la valeur, parce que le style aussi évolue plus vite avec la fréquence d’achat, et d’autres considérations de ce genre. L’horlogerie non. Une montre dure éternellement si elle est bien entretenue. Elle nous survit même et son iconicité perdure dans le temps, si la marque qui l’a créée la respecte dans le temps.
En tant que lecteur de WorldTempus, nous avons le plaisir de vous offrir la version digitale de ce GMT à télécharger ainsi que le catalogue du GPHG 2022. Bonne lecture !
