Seamaster Planet Ocean Ultra Deep

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Seamaster Planet Ocean Ultra Deep  - Omega
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Omega touche le fond de l'océan

Omega et la montre de plongée, c’est une longue histoire. Et comprendre l’Ultra Deep, c’est appréhender sa généalogie séculaire. Car l’histoire d’Omega et de la plongée a tout juste 90 ans. L’Omega Marine développée en 1932 accompagne notamment l’explorateur américain, inventeur de la bathysphère, Charles William Beebe, lors du record d’immersion de l’époque : 14 mètres ! La suite s’écrit avec la première Seamaster en 1948. Son évolution professionnelle (Seamaster 300) est testée jusqu’à 300 mètres de profondeur en 1957, suivie en 1970 de la légendaire version Ploprof, avec étanchéité certifiée au double, à 600 mètres (mais testée à 1000 mètres). Elle est transposée cinq ans plus tard dans un modèle plus portable, la bien-nommée Seamaster 1000.

Il s’ensuit une longue pause (35 ans), largement due à la crise du quartz, mais aussi au fait qu’Omega entreprend alors non plus de doubler, mais de décupler son record de profondeur. Et passer de 1000 à 10000 mètres n’est pas une mince affaire. On parle alors d’une pression d’une tonne par centimètre carré ! 

Seamaster Planet Ocean Ultra Deep

Près de 11 000 mètres sous la surface

Ici commence le terrain de jeu de la ligne Planet Ocean puis de son extension extrême, la Planet Ocean Ultra Deep. En 2005, la Planet Ocean se concentre sur une étanchéité à 600 mètres, puis l’histoire se poursuit avec une réédition de la Ploprof à 1200 mètres. Mais Omega voit plus profond et engage quelques années plus tard, en 2019, une collaboration avec l’explorateur Victor Vescovo pour une mission au fond de la fosse des Mariannes, dans l’océan Pacifique. Mesurée à l’origine à 10925m, la profondeur a depuis été actualisée à 10935m. Peut-on envoyer une montre à ces profondeurs extrêmes ? La Seamaster Planet Ocean Ultra Deep (montre concept) répond par l’affirmative. 

Omega arrime trois de ces «proof of concept » Ultra Deep à l’expédition. Deux d’entre elles sont fixées au bras robotique du submersible de Victor Vescovo, tandis qu’une autre est attachée à une unité de collecte de données appelée « lander ». Grâce à leur construction et à leur conception ingénieuses, les trois montres terminent la plongée de 12 heures sans problème et remontent à la surface indemnes.

Ultra deep, mais portable 

Trois ans plus tard, Omega décide de commercialiser une version grand public, plus portable. Il ne s’agit pas de reprendre à l’identique les trois montres concept: proposer une pièce étanche à près de 11000 mètres n’a aucun sens, et sa dimension de la taille d’un puck l’aurait rendue importable, donc invendable. Omega propose donc une pièce 10 fois plus résistante que la Planet Ocean principale (600 mètres): ce sera la nouvelle Ultra Deep (6000 mètres). Il en existe, au catalogue 2022, sept versions différentes.

Aux côtés de versions en acier O-Megasteel, la descendante directe de cette expédition est en titane grade 5 et affiche un diamètre de 45,5mm. Le corps de la lunette, la carrure, le fond du boîtier et la couronne sont tous façonnés dans du titane également — la concept watch voyait ces éléments faits des chutes du titane utilisé pour la coque du submersible de l’expédition à 10935 mètres. Omega y implante sa fameuse lunette en céramique satinée avec une échelle de plongée en Liquidmetal™, ainsi que les cornes intégrées «manta » distinctives et le boîtier asymétrique qui rappellent l’Ultra Deep originale. Cette nouvelle Ultra Deep repose sur un bracelet NATO provenant de filets de pêche 100% recyclés, fermé par une boucle et un passant en titane grade 5.

Cette année, GMT Magazine et de WorldTempus se sont lancés dans le projet ambitieux de résumer la montre de plongée depuis l'an 2000 dans The Millennium Watch Book - Diver, un grand et beau livre magnifiquement illustré. Cet article en est un extrait. The Millennium Watch Book - Diver est disponible sur en français et en anglais ici :

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