Considéré comme le plus noble des métaux, rare, cher, le Platine est réservé aux montres les plus exclusives, séries limitées ou grandes complications. On parle alors de tourbillons, d’heures universelles, de répétition minutes, ou encore de quantièmes perpétuels…
S’il est nécessaire d’extraire dix tonnes de minerai pour obtenir 30 grammes de platine, ce métal très précieux, issu principalement d’Afrique du Sud, de Russie et d’Amérique du Nord, est très dense pour être 11% plus lourd que l’or. Il est de fait plus difficile à usiner et à polir. Il demande jusqu’à la création d’un outillage particulier. Ce qui rallonge son processus de production et augmente sensiblement son coût de production. Un prix de revient plus élevé auquel s’ajoute la fluctuation du taux du platine par rapport à la stabilité de celui de l’or considéré pour cette raison comme une valeur refuge.
Difficile pour le commun des mortels, de différencier le platine de l’or. Au-delà d’un poids distinct, le platine offre un gris plus profond que celui de l’or et plus mat. Une différence chromatique qui s’explique par la présence de Rhodium dans l’or, un incontestable facteur d’éclat.
Rare, précieux, beau, autant de qualités qui ont toujours poussé l’horlogerie à faire les yeux doux au platine. Inoxydable, hypoallergénique, ce qui ne gâche rien, il entre en scène dès les années 30 pour ne plus jamais quitter l’affiche. Aujourd’hui, plus que jamais, on retrouve de nombreuses montres en platine au sein des catalogues des plus prestigieuses manufactures.
Si son physique, en effet très proche de celui l’or gris, peut porter à confusion, il existe des maisons, par souci de transparence, qui ne préfèrent pas produire deux modèles équivalents en or et en platine. D’autres, en revanche, optent pour certains stratagèmes afin de les différencier au sein de leur collection. Ce qui est très bien accueilli par les collectionneurs et spéculateurs qui n’aimeraient pas être dupés par ces faux jumeaux.
Patek Phillipe a décidé dès 1999 de sertir sur ses montres en platine un diamant à 6 heures entre les deux cornes dédiées à fixer le bracelet. Un nouveau signe distinctif qui s’ajoute à celui imaginé par Rolex. La marque à la couronne réserve à ses montres en platine son cadran caractéristique bleu acier. Mais ce n’est pas tout, Rolex va encore plus loin dans le cadre de son inlassable lutte à l’encontre des contrefaçons en ajoutant un point sous la couronne Rolex gravée sur le remontoir. Vacheron Constantin, au sein de sa collection Excellence Platine réunie exclusivement des modèles spécifiques réalisés dans ce métal noble, toujours édités en séries limitées et adoptant un cadran de couleur saumon. Une nouvelle signature pour la manufacture synonyme d’exclusivité et de luxe absolu.
Dans le monde merveilleux de la haute horlogerie, le platine c’est encore mieux que l’or gris. En d’autres termes, le Graal de l’habillage pour le nec plus ultra de la mécanique. Tout simplement irrésistible…
