Le grand retour du Type XX

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The Return of the Type XX - Mathey-Tissot
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C’est une annonce dont seuls les spécialistes noteront l’importance : la réédition limitée de l’historique Type XX de 1934 de Mathey-Tissot, tel que Breguet le commanda pour l’Armée française

Ce n’est pas une montre comme les autres. C’est une référence, au sens propre comme figuré : Type XX. Elle traverse d’ailleurs toute l’horlogerie depuis bientôt un siècle, comme un trophée horloger que se disputent les plus grandes marques. Plusieurs ont d’ailleurs pu l’épingler à leur tableau de chasse, et non des moindres : Breguet, Breitling, ou encore IWC. Pourtant, malgré leur concurrence pour offrir le plus beau et précis Type XX du marché aux pilotes et forces armées, elles avaient toutes un point commun passablement méconnu de l’histoire horlogère : leurs chronographes Type XX étaient fabriqués par la même maison, Mathey-Tissot.

Fournisseur officieux de la cour horlogère

Si la marque est aujourd’hui une pépite connue seulement des collectionneurs les plus aguerris, c’est d’ailleurs en raison de cet illustre passé de serviteur des plus grands noms de la place horlogère. Hormis les Breguet, Breitling et IWC précités, Mathey-Tissot fournissait également Vacheron Constantin, Ulysse Nardin ou encore Girard-Perregaux. Tous venaient chercher en la belle maison du Ponts-de-Martel une compétence reconnue en deux choses : les complications et la précision – nombre de pièces fournies par Mathey-Tissot étant d’ailleurs régulièrement trouvées dans les concours d’observatoires de Kew ou Genève.

Mathey-Tissot X Alfred Rochat

Quelle autre pièce que le chronographe pourrait mieux incarner ces deux valeurs, complication et précision ? Et son plus emblématique modèle, le Type XX ? Il revient aujourd’hui sur le devant de la scène, et plutôt deux fois qu’une, avec une première version automatique flyback, et une seconde version manuelle avec date.
La première sera la plus notable. Elle est animée par une base mouvement Arola, c’est-à-dire par l’illustre maison Alfred Rochat, fondée en la Vallée de Joux en 1941 et qui a elle-même œuvré pour les plus grands noms de la haute horlogerie, constituant ainsi une véritable continuité historique avec Mathey-Tissot, qui fit de même, et dans les mêmes années, et pour certaines marques identiques.

Le grand retour du Type XX

Au hasard des enchères

Le Type XX, ou Type 20 tel que l’armée française le nomma lors de sa commande à Breguet par le Ministère de la Défense, revient donc sur le devant de la scène avec une exceptionnelle réédition de la pièce originelle que Mathey-Tissot produisit notamment pour Breguet. Il était devenu excessivement difficile d’en trouver des exemplaires d’époque. Pourtant, la maison y parvint, mettant la main sur une pièce des premiers temps, datant des années 40. C’est donc l’une des premières Type XX de Mathey-Tissot. Elle fut retrouvée lors d’une vente aux enchères organisée par Sotheby’s à Hong-Kong en 2019. Mathey-Tissot s’en est portée acquéreur pour près de 20'000 dollars – ce qui témoigne au passage de la valeur croissante des pièces équipées de mouvements Mathey-Tissot de ces années.

25 pièces uniquement

C’est en possession de ce trésor historique que la marque a pu reproduire, avec son partenaire Arola, l’esthétique de la pièce d’époque de 1934. C’est une édition limitée de prestige, éditée uniquement à 25 pièces. Car si le Chronographe Flyback était revenu en collection depuis près de 30 ans, le Type 20 mécanique à proprement parler est beaucoup plus récent (2015) et il n’avait jamais fait l’objet de réédition du modèle authentique de 1934. Le « Type XX Arola Chronographe Automatique Flyback » est donc une pièce rare, la poursuite en version très limitée d’un pan entier de l’histoire du chronographe, ainsi qu’une montre emblématique des commandes passées par les aviateurs des années 1935 à 1955 environ, pendant lesquelles Mathey-Tissot était incontournable. 

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