L’homme évoquait sa vision d’une Haute Horlogerie renouvelée, proche de chacun de ses clients, dans un partenariat à long terme avec des pièces uniques à très haute valeur ajoutée.
Un pari réputé infaisable. Sauf qu’aujourd’hui, l’infaisable...se fait. Jaquet Droz a opéré une mue spectaculaire. Alain Delamuraz a bâti le chemin de crête qui permit à Jaquet Droz de revenir à ses fondamentaux sans jamais tomber dans le passéisme ni la nostalgie. Et tout cela à partir d’une question simple : qui est Jaquet Droz ?
Alain Delamuraz a trouvé sa réponse aux racines de la marque : un concentré d’innovation et d’art, pour l’élite de son temps. Telles sont les sources de la maison fondée en 1738. Il n’y aurait donc pas pire contresens que d’imaginer l’illustre fondateur en 2023, à la chandelle, dessinant ses plans au fusain et voyageant en calèche. Pierre Jaquet-Droz serait connecté à ses clients, irait les voir un par un, et leur créerait des pièces sur mesure au nom de l’Art Horloger, voire de l’Art tout court. C’est ce qu’Alain Delamuraz a su retrouver. Et la maison redevient ce qu’elle a toujours été : visionnaire.
La Grande Seconde, évidemment, perdure. Elle est un élément clé de l’identité de la maison, mais profondément revisitée et plus exclusive que jamais. Jaquet Droz est maintenant intimement liée à ses clients et à leur univers personnel, que ce soit l’art, la musique, le yachting, ou des passions plus personnelles comme l’automobile, le sport, etc. « Notre Philosophie de l’Unique est notre seule raison d’être », martèle Alain Delamuraz. Avec une conséquence directe : chaque pièce étant créée par et pour un collectionneur bien précis, il devient de plus en plus difficile, pour ne pas dire impossible, d’en trouver en boutique. À la fois parce que les collections courantes tirent progressivement leur révérence, et parce qu’il n’y aura bientôt plus de boutique. Sauf une : à La Chaux-de-Fonds, chez Jaquet Droz.
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