20 squelettes sinon rien !

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20 skeletons – no more and no less  - Ferdinand Berthoud
Une nouvelle montre, un mouvement produit à seulement 20 exemplaires, que l’on pourra s’offrir dans le boîtier de son choix. Ce n’est pas une révolution pour la Chronométrie Ferdinand Berthoud...mais presque !

Quelle est la véritable annonce ? Celle que l’on voit, ou celle que l’on ne voit pas ? Probablement un peu des deux. Aujourd’hui, Ferdinand Berthoud dévoile une nouvelle pièce et, simultanément, une approche commerciale renouvelée de son modèle de production.

Pour cette dernière, il s’agit simplement de communiquer en amont de chaque nouveau calibre à combien d’exemplaires il sera produit, avant d’être définitivement stoppé. Le sujet pourrait paraître anecdotique. Il ne l’est pas.

20 squelettes sinon rien !

Coussin de sécurité

En effet, les usages horlogers veulent qu’à chaque nouveau modèle présenté par une marque, celle-ci en a déjà préalablement assuré des stocks de mouvements assez conséquents. Par exemple, pour lancer un modèle à 5'000 exemplaires, la marque a potentiellement commandé 10'000 de ses mouvements. Ce surplus lui permettra de lancer, plus tard, d’autres variations, d’en faire quelques séries limitées, d’assurer un stock de composants de rechange et, pourquoi pas, de les remiser quelques années pour une éventuelle réédition, voire de les replacer dans d’autres collections.
La disponibilité des mouvements étant le nerf de la guerre, la plupart des marques s’en assurent ainsi un confortable coussin de sécurité pour ne jamais en être à court – et les itérations de la saga ETA / COMCO ont prouvé combien cette stratégie pouvait se révéler payante.

20 squelettes sinon rien !

Collectionneur floué ?

Pour le collectionneur averti, c’est toutefois une stratégie pour le moins déroutante, voir trompeuse. En effet, un amateur éclairé peut céder à la tentation d’un modèle parce que celui-ci est présenté limité à quelques dizaines ou centaines d’exemplaires. L’investissement semble judicieux car le caractère limité de son acquisition lui fera à coup sûr prendre de la valeur. Mais cette opinion se trouve souvent mise à mal lorsque la marque, sans crier garde, décide plus tard de créer une autre série limitée du même type, avec quelques infimes variations, voire de faire entrer définitivement le modèle en collection courante. L’acquisition initiale, présentée comme rare, limitée, ne l’est de facto plus et l’investissement s’effondre, parfois doublé du goût amer d’avoir été floué.

Vingt mouvements – et pas un de plus

C’est précisément pour protéger ses collectionneurs que Ferdinand Berthoud a donc décidé dorénavant de limiter strictement la production de chacun de ses calibres et d’annoncer très clairement, dès le début, combien d’exemplaires il en sera produit. L’objectif est très simple : garantir la rareté d’une montre Ferdinand Berthoud et donc protéger les intérêts de ses collectionneurs.
Cette nouvelle mesure s’applique d’ores et déjà à la nouvelle création de la manufacture, le Régulateur Squelette FB RS. Le calibre qui l’anime sera strictement limité à 20 exemplaires. Ce mouvement squelette sera ensuite définitivement stoppé.

20 squelettes sinon rien !

Mise à nu

Le calibre FB-T.FC-RS est le premier mouvement squelette réalisé par la manufacture. Ce Chronomètre Régulateur à tourbillon et fusée-chaine est le fruit d’un développement technique et esthétique complet et s’inspire de l'Horloge de Marine N° 8, produit par Ferdinand Berthoud à Paris en 1768. Le tourbillon situé à 6h a fait l’objet d’un travail de fond pour en extraire toute la matière non essentielle. Il semble aujourd’hui suspendu dans le vide. Le mécanisme de réserve de marche situé à 10h est également largement visible, de même que les rouages au centre du cadran des heures et minutes, situé à midi.
Comme toujours chez Ferdinand Berthoud, le travail de finition est porté à son paroxysme. Le pont de tourbillon visible coté cadran est à lui seul un tour de force : poli bloqué, anglé, flancs polis, avec une face inférieure sablée. Chaque mouvement exige ainsi des dizaines de compétences artisanales différentes pour sa seule décoration. Il aura fallu près d’un an d’essais afin de parvenir à ce degré de finitions permettant pour la première fois d’admirer pleinement, coté cadran, la complexité de ce nouveau mouvement.

Un mouvement, deux boîtiers

Enfin, dernière singularité de cette nouveauté : l’habillage de ce mouvement est un choix qui reviendra au collectionneur, parmi différentes combinaisons proposées par la Chronométrie Ferdinand Berthoud. La manufacture en propose dès aujourd’hui deux variations : le FB 1RS.6 doté d’un boîtier octogonal en acier cémenté, et le FB 2RS.2 dans un boîtier rond en or rose 18 carats. Acier ou or, rond ou octogonal : à chacun son choix.

20 squelettes sinon rien !


Si la manufacture ne s’engage bien évidemment pas sur la voie du sur-mesure, c’est néanmoins une étape importante sur celle de la personnalisation. Et choisir son propre boîtier, et non plus seulement son bracelet ou son PVD, est aujourd’hui extrêmement rare, pour ne pas dire unique.

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