Au service de leurs majestés les pierres

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Glorious gemstones - Fabergé
Pour les créations joaillières de sa collection Dalliance, Fabergé peut compter sur les émeraudes, rubis et saphirs de Gemfields.

Pour la majorité des gens, le nom de Fabergé reste associé aux œufs de Pâques émaillés et décorés de pierres précieuses commandés par les tsars Alexandre III et Nicolas II à l’orfèvre Peter Carl Fabergé entre 1885 en 1916.  Après des décennies d’histoire joaillière faite de grande renommée, de relatif oubli, puis de renaissance, l’entreprise Fabergé appartient aujourd’hui à Gemfields. Spécialiste des pierres de couleurs issues de sources responsables, la compagnie minière exploite des émeraudes en Zambie, mais aussi des rubis au Mozambique et des améthystes. Une activité dont Fabergé profite pour son pôle joaillerie, mais pas seulement. « En 2014, quand Fabergé a relancé son activité horlogère, nous avons estimé qu’il serait dommage de ne pas exploiter le potentiel de Gemfields », indique Aurélie Picaud, responsable horlogerie chez Fabergé. « Nous avions de toute façon le projet de créer une collection joaillerie et avons décidé que la ligne Dalliance serait celle qui exprimerait la créativité de Fabergé en mettant à l’honneur les pierres précieuses de Gemfields », ajoute-t-elle, mettant en avant une intégration verticale réussie que peuvent envier bon nombre de maisons horlogères. 

Dalliance, un mouvement au service de la joaillerie 

L’une des caractéristiques favorisant les designs joailliers de la collection Dalliance est son mouvement. Développé en exclusivité pour Fabergé par Jean-Marc Wiederrecht et sa société Agenhor, le calibre AGH 6911 à remontage manuel affiche les heures et les minutes par deux aiguilles dont seules les pointes sont visibles. Elles émergent à la périphérie d’un dôme occupant tout le centre du cadran, un format parfait pour y déployer de précieuses parures.

Au service de leurs majestés les pierres

En ce mois de mai, dont la pierre associée est l’émeraude, l’occasion est belle de revenir sur l’un des plus beaux exemples de collaboration entre Fabergé et Gemfields, la montre Lady Libertine I. Son histoire commence avec une visite de Fabergé et de Jean-Marc Wiederrecht à la mine d’émeraudes Kagem, en Zambie, propriété de Gemfields. Inspirée par la beauté des paysages et la splendeur des émeraudes, naît alors l’idée originale d’utiliser la pierre brute pour une nouvelle montre. Au centre de la Lady Libertine I de Fabergé, une émeraude brute sculptée à la main représente les rivières de la région de la mine, dont les berges sont ourlées de fils d’or. Émeraudes taillées et diamants de différents calibres dessinent une verdoyante savane africaine qui s’étend sur l’entier du cadran. Sur la photo en tête d'article, la Lady Libertine I est photographiée avec l'émeraude brute Inkalamu, the Lion Emerald, de 5 655 carats (1,13 kg), trouvée dans la mine de Kagem en octobre 2018.

Au service de leurs majestés les pierres

La collaboration avec des maîtres artisans indépendants fait partie intégrante de la tradition de Fabergé, initiée par Peter Carl Fabergé dès le milieu du XIXe siècle. Aujourd’hui, Fabergé a à cœur de perpétuer cette tradition et la montre Lady Libertine I en témoigne. « Pour cette montre, nous avons travaillé avec la société Art & D, basée à Carouge, près de Genève, spécialisée dans la créations de boîtes et de cadran métiers d’arts », confie Aurélie Picaud. « Pour Dick Steenman, l’artisan qui a travaillé sur le cadran, la découpe et le gravage de l’émeraude brute a représenté un gros challenge technique, en raison de la fragilité de la pierre. »

Au service de leurs majestés les pierres

La contribution de Gemfields à la créativité de Fabergé s’expose aussi dans des pièces qui ont suivi la Lady Libertine I. Les modèles II et III utilisent respectivement des émeraudes taillées pour représenter un autre paysage de Zambie et des rubis et des saphirs roses pour donner vie à un panorama côtier du Mozambique, réalisée en partenariat avec Fiona Krüger et enrichi d’émail exécuté par Anita Porchet. La montre Dalliance GemAddict met à profit le dôme au centre du cadran pour y enchâsser un diamant d’un carat, mis en lumière par un pourtour d’émail écarlate, des diamants taille baguette et une lunette sertie de rubis. 

Au service de leurs majestés les pierres

Avec de telles montres joaillières, l’addiction aux pierres précieuses nous guette toutes et, pour la satisfaire, Fabergé dispose en interne d’un des plus prestigieux fournisseurs mondiaux dont elle sait tirer profit.

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