Testée en conditions réelles : l’Eterna Kontiki Bronze (048/300)

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Real-life test: Eterna Kontiki Bronze (048/300) - Eterna
Une pièce en bronze, de surcroit de plongée, ne vaut que testée dans son environnement naturel. Direction les Caraïbes pour un test grandeur nature de l’une des 300 Kontiki Bronze d’Eterna...

Eterna, Oris, Eberhard & Co., parmi d’autres : ce sont quelques-unes des dernières maisons horlogères indépendantes, modestes mais avec un capital sympathie toujours intact auprès de leurs collectionneurs. Des marques riches d’un héritage séculaire, de collections historiques, réalisées avec soin pour un prix toujours très étudié. Certains diront que c’est peu, c’est pourtant l’essentiel.

Testée en conditions réelles : l’Eterna Kontiki Bronze (048/300)

Règle de trois

Depuis 1856, Eterna n’a jamais dévié de cette route. Aussi, quand la marque lance une nouvelle version de sa Kontiki, il faut s’y attarder. Pourquoi ? Pour trois raisons. D’abord, parce que c’est pour le moment l’unique référence Eterna en bronze, une pièce rare qu’il est quasi impossible de croiser sur un autre poignet. Ensuite, parce qu’elle est dotée d’un mouvement manufacture, un luxe rare pour une maison indépendante de cette envergure.

Testée en conditions réelles : l’Eterna Kontiki Bronze (048/300)

Enfin, parce que c’est une série limitée (300 pièces), dédiée au 70ème anniversaire de l’expédition Kontiki (traversée du Pacifique en radeau). Mais que vaut cette nouvelle référence face à son élément natif, la mer ? Pour le savoir, direction...les Caraïbes.

Alors, on bronze ?

C’est là que WorldTempus a mis la pièce à l’épreuve. Allons droit au but : ce que l’on veut voir en priorité, c’est la boîte en bronze et sa manière d’interagir avec de l’eau salée. Chaque bronze peut en effet réagir différemment, selon qu’il est stabilisé ou non. Dans le cas de la Kontiki, il l’est, mais pas à 100%. Concrètement, la boîte se patine, mais ne se dote que peu de cette coloration « vert de gris » propre au bronze au contact du sel. C’est une oxydation superficielle. La Kontiki devient alors plus mate, moins brillante.

Testée en conditions réelles : l’Eterna Kontiki Bronze (048/300)

Cette patine n’est pas uniforme et c’est ce qui en fait le charme et la singularité : marquée sur les surfaces les plus exposées de la montre (cornes, lunette), elle se fait plus discrète en certains endroits comme la couronne. La boucle ardillon a même fini par s’habiller d’une marbrure peu commune, comme si une vague s’était arrêtée dessus !

Testée en conditions réelles : l’Eterna Kontiki Bronze (048/300)

En mouvement !

Côté calibre, on apprécie de le voir par un fond transparent même avec une étanchéité garantie à 200 mètres. A ces profondeurs, beaucoup de marques préfèrent un fond vissé, lequel présente moins de risques d’hermétisme. Pas Eterna, qui n’hésite pas à valoriser son calibre manufacture (3902A, 65h de réserve de marche).

Testée en conditions réelles : l’Eterna Kontiki Bronze (048/300)

Ce dernier est globalement caché sous ses ponts, à la finition satinée circulaire. On y trouve toutefois deux ouvertures : la première pour l’échappement, la seconde pour le rochet et la roue de couronne, c’est-à-dire le système de remontage. On y voit la volonté d’Eterna de montrer les parties mobiles de son calibre, celles qui attirent l’œil et témoignent de la vie au sein du mouvement.

L’art de décompresser par paliers

Coté cadran, la lisibilité est sans conteste à la hauteur des exigences d’une montre marine, avec de très larges index survolés d’aiguilles largement empreintes de SuperLumiNova. Reste la lunette, très atypique, qui singularise encore un peu plus cette Kontiki Bronze. Unidirectionnelle, elle encercle le cadran muni d’un affichage du temps zéro de plongé. Cette donnée procure aux plongeurs un complément de leurs ordinateurs de plongée. Elle indique la durée maximale de plongée à une profondeur donnée sans avoir besoin de calculer des paliers de décompression.

Testée en conditions réelles : l’Eterna Kontiki Bronze (048/300)

Dernier détail : grâce à son cadran sombre (texturé type granit) et à sa lunette noire, la Kontiki, bien que de 44 mm, donne l’illusion d’une ouverture relativement resserrée, passant sans difficulté pour une pièce de 42 mm, voire moins. Un bon point appréciable pour tous les poignets qui, jusqu’à présent, ne se voyaient pas dépasser les 42 mm. A moins de 3000 francs / euros, pourquoi se priver ?

Testée en conditions réelles : l’Eterna Kontiki Bronze (048/300)

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