La Doha Jewellery and Watches Exhibition a toujours exercé une certaine fascination sur moi. Des histoires de marques revenant en Suisse sans plus aucune montre à vendre nous semblaient en Europe comme des contes de fées moyen-orientaux. Les foires horlogères en Europe ont tendance à se centrer essentiellement sur les affaires entre entreprises sans quiconque sortant de l’exposition sourire aux lèvres et sac de shopping de luxe se balançant dans le vent. Alors quand j’ai reçu une invitation pour assister à la Doha Jewellery and Watches Exhibition, j’avais hâte de la découvrir par moi-même.
Ce salon qui dure six jours en est à sa 19ème édition. Il accueille 500 marques joaillières et horlogères locales et internationales dans un espace qui s’étend sur 33'000 m2. Plus de 30'000 visiteurs de 175 pays sont venus regarder, découvrir et acheter des montres, des bracelets, des bagues, des colliers, des boucles d’oreille, des diamants et de l’or, et les sourires et les sacs étaient nombreux.
Les montres sont réparties dans quatre pavillons gérés par les quatre principaux groupes de détaillants de la région, chacun offrant un design architectural unique dans son espace. Tout d’abord, ce format de répartition entre détaillants semblait un peu étrange, mais dans chaque zone, les codes de design des marques individuelles étaient très clairs, de Rolex et Patek Philippe à Bulgari et Cartier en passant par Audemars Piguet et Breitling, il n’y avait aucune confusion sur le lieu où vous faisiez vos achats.
Je me suis d’abord arrêtée chez Bovet au Blue Salon, où Audrey Raffy s’adonnait à un festival d’entretiens avec la presse locale tandis que le reste de l’équipe permettait aux visiteurs d’essayer certains des modèles les plus compliqués de la marque. C’était aussi la première fois qu’elle participait à cette foire et elle semblait y prendre autant de plaisir que moi : « Doha est un endroit extraordinaire parce que les collectionneurs ont de très solides connaissances en horlogerie en général et sur Bovet en particulier. C’était un plaisir de les rencontrer et de partager l’histoire de Bovet avec la presse locale. Nos éditions limitées au Qatar ont été particulièrement appréciées et deux d’entre elles ont été entièrement vendues pendant la foire. »
De là j’ai déambulé jusque chez Louis Moinet où je me suis entretenue avec Kurt Kupper, qui m’a confié : « Le luxe est une question de relations, de conversations, de rencontres et de poignées de mains. Je suis tellement heureux d’être de retour ici et j’ai l’impression que c’est un sentiment partagé. Même si c’est un événement dédié à la vente, la possibilité de s’instruire, de réseauter et de faire passer le message sont tout aussi importants. »
En ce qui concerne les nouveautés proposées par la foire, les organisateurs avaient installé un studio de télévision pour accueillir des tables rondes de discussion diffusées sur YouTube pour ceux qui ne pouvaient pas se rendre à la foire, tandis que les visiteurs sur place pouvaient faire examiner leurs bijoux par l’institut certifié internationalement, IDT Gemological Laboratories, grâce à la collaboration entre la Doha Jewellery and Watches Exhibition et Al Darwish Jewellery.
Autre première : un stand de Phillips en partenariat avec Bacs & Russo. J’y suis passée à plusieurs reprises, mais le directeur des ventes de Phillips, Alex Ghotbi, était à chaque fois avec des clients. Lorsque j’ai pu lui parler à Genève, il m’a dit : « Nous étions ravis d’être présents à la Doha Jewellery and Watches Exhibition, où nous avons exposé un nombre limité de montres de notre vente aux enchères en ligne à Genève (du 9 au 16 mars), de notre vente aux enchères en direct à Genève (13 et 14 mai) et une partie des montres disponibles à l’achat immédiat de Phillips Perpetual (notre branche de vente privée). Les réactions ont été extraordinairement positives et notre stand a été pris d’assaut par les collectionneurs, les amateurs et la presse. L’expérience s’est avérée très positive et nous nous réjouissons d’y retourner l’an prochain ».
Toutes les personnes avec lesquelles j’ai parlé semblaient enchantées de partager leur passion pour les montres avec les passionnés locaux. Quant à moi, j’ai été complètement impressionnée par cette expérience, d’autant que j’ai pu terminer la journée avec du thé et des scones au tea-room de l’exposition, tenu par rien de moins que Harrods, et regarder tous les heureux passants balançant leurs sacs avec un sourire !
Prochain arrêt Watches and Wonders…restez connectés pour d’autres reportages dans les foires horlogères.
