Je suis en quarantaine dans un hôtel au moment où j’écris ces lignes (et où vous les lisez). Comme n’importe qui d’autre, mon programme de voyages a été complètement bouleversé en 2020, et c’est la première fois en douze mois que je peux retrouver ma famille à Singapour. Cependant, avant que je ne puisse vraiment les voir, je dois passer 14 jours en total isolement, un puissant coupe-feu mis en place pour empêcher la Covid-19 de se propager à travers cette île-nation densément peuplée (5,5 millions de personnes sur 710 km2).
Ce n’est pas aussi terrible que ça en a l’air. En tant que citoyenne, ma quarantaine est entièrement prise en charge par le gouvernement de Singapour, qui m’a alloué un hôtel 4 étoiles où passer ces 14 jours. Mon hôtel est moderne et bien situé au centre-ville, avec une vue magnifique sur la cité, donc je peux regarder par ma fenêtre chaque matin et contempler le spectacle rassurant du trafic dans la rue et des gens qui se promènent, entrent dans les magasins et les restaurants. Il y a toutes sortes de systèmes organisés pour répondre à tous mes besoins pendant que je suis confinée dans cette chambre de 30m2, une multitude d’applications de livraison qui peuvent apporter de la nourriture (allant de McDonald’s à des restaurants du Guide Michelin) et autres nécessités fondamentales (des livres aux équipements d’exercice physique) dans l’heure. Il y a des façons plus désagréables de passer 14 jours en quarantaine, disons-le comme ça.
Le but de tout cela n’est pas seulement de chanter les louanges de mon pays, même si je saisis effectivement chaque occasion de le faire. C’est aussi de montrer que même en des temps difficiles, un soutien adéquat peut vraiment faire la différence. Lorsque les confinements ont été décrétés un peu partout dans le monde il y a quelques mois, nous étions inquiets pour les gens qui perdaient le contact avec leurs communautés ; nos cœurs se tournaient vers ceux qui avaient allègrement discuté de choix de bracelets la semaine précédente et se trouvaient subitement confrontés à des soucis nettement plus existentiels et préoccupants. Nous avons pensé aux horlogers qui se sont retrouvés abruptement coupés de leurs clients, incapables de se mettre en relation avec eux à un moment d’incertitude commerciale extrême.
Quels systèmes de soutien, nous sommes-nous demandé, pourrions-nous organiser à WorldTempus pour faire la différence ?
Certains d’entre vous ont peut-être déjà remarqué quelque chose de nouveau dans les articles sélectionnés récemment publiés sur WorldTempus. Depuis la semaine dernière, si vous regardez sur la gauche de l’un de ces articles, sous l’encadré de l’auteur (ou dans la section information du menu déroulant si vous nous lisez sur un appareil mobile), vous verrez un bouton d’enregistrement qui vous met sur une liste vous donnant un accès privilégié à la marque présentée dans l’article que vous lisez. Avec votre consentement, la marque de montres de votre choix aura la possibilité de vous contacter pour vous proposer de futures opportunités VIP dans votre région, que ce soit des présentations exclusives de montres, des visites, des événements de lancement ou simplement des informations en avant-première sur sa dernière montre. Les anciennes façons d’entrer en contact avec une marque horlogère, en pénétrant dans la boutique la plus proche, sont moins envisageables en ce moment, mais il y en aura toujours d’autres, de nouvelles.
Ce n’est que la première étape de ce que nous avons prévu pour 2021, lorsque nous avons l’intention de vraiment remettre les choses aux niveaux d’avant la pandémie, et même au-delà, dans la communauté horlogère. Fini d’attendre que la situation s’arrange d’elle-même. Le monde a peut-être irrévocablement changé, mais cela signifie simplement qu’il est temps pour nous d’évoluer aussi. La semaine dernière, nous avons publié une interview de notre ami, l’entrepreneur nigérian du luxe Deremi Ajidahun, qui a exposé les grandes lignes des stratégies qu’il a élaborées pour s’assurer que sa communauté horlogère locale ne reste pas sur sa faim même lors des confinements, des stratégies qu’il compte poursuivre même après la pandémie. Ce sont des changements positifs et ils sont là dans notre intérêt à tous.
Il y a deux semaines, alors que j’étais encore à Genève en train de préparer mon voyage ici, j’ai appelé la hotline dédiée à la quarantaine mise en place par le Ministère de la santé de Singapour. Après que j’ai répondu à toute une série de questions, le fonctionnaire à l’autre bout du fil m’a dit la chose la plus réconfortante qui soit, quelque chose que je souhaite aussi vous promettre à vous tous, notre famille WorldTempus : « Ne vous inquiétez pas. Nous allons nous occuper de vous. »
