Il y a chronographes et chronographes. En marge des modèles habituels permettant la classique mesure de temps intermédiaires. Et ce par une première pression d’un bouton poussoir pour le démarrage, une seconde pour l’arrêt, une troisième pour la remise à zéro et enfin une quatrième pour l’enclanchement d’une nouvelle mesure.
Il y a les chronographes flyback. Autant de supers chronos dotés de cette fonction additionnelle, appelée également retour en vol puisque l’aiguille du chronographe retourne à la case départ en un clin d’œil. Elle permet en effet, une fois la fonction chronographe lancée, l’arrêt du chronométrage, sa remise à zéro et son redémarrage, le tout de façon instantanée et par une seule et unique pression sur un bouton poussoir, au lieu de trois.
De quoi succéder les mesures de temps intermédiaires en un clic et à la vitesse de la lumière… Une complication devenue assez désuète aujourd’hui à l’heure des smartphones et autres applications liées à la pratique du sport, mais sommes toutes ludiques.
Nombreux sont les heureux propriétaires de flyback à jouer avec le poussoir de leur montre afin de faire virevolter l’aiguille dédiée au chronométrage. Pour la petite histoire, cette mécanique de haut vol a été brevetée le 12 juin 1935 sous la description suivante : « Le flyback, une première mondiale offrant notamment aux pilotes un dispositif pratique et rapide pour chronométrer successivement plusieurs étapes de vol et faciliter ainsi la navigation ».
C’est bien entendu Longines qui a été la première manufacture à ajouter en 1936 la fonction flyback à son mouvement chronographe de base. Une excellente décision prise pour le compte des pilotes.
Une seule pression, remplaçant les trois manipulations demandées par un chronographe classique, leur a en effet offert un extraordinaire gain de temps pour l’ensemble des calculs nécessaires au cours de leurs vols. Ce qui est d’ailleurs devenu encore plus précieux dès les débuts de la seconde guerre mondiale.
On oublie parfois qu’à cette triste époque, les cockpits ne bénéficiaient pas des bienfaits de l’électronique. Au sein des collections actuelles, les chronographes flyback sont relativement rares, car plus onéreux que leurs homologues standards au vu de leur complexité. Ce qui en font des garde-temps exclusifs et extrêmement séduisants pour des collectionneurs en quête de montres à la fois vintage et sport-chic.
