Geneva Watch Days : refonte inattendue de l'Extreme Regulator d'Alpina

Combien y’aura-t-il de régulateurs présentés aux Geneva Watch Days ? Probablement un seul. Et il est signé Alpina

 Le régulateur est une complication horlogère peut commune. Pourtant, au sens propre, ce n’en est pas véritablement une, dans la mesure où aucune information additionnelle n’est ajoutée aux heures, minutes et secondes. Il s’agit simplement de les dissocier.

Dans un régulateur, il n’y a donc pas trois aiguilles centrales superposées, mais différenciées. Elles se jouxtent dans trois endroits différents du cadran. L’objectif est d’apporter une lecture beaucoup plus rapide et précise de l’heure, notamment en évitant le passage délicat où les trois aiguilles sont superposées, ce qui survient nécessairement une fois par heure.

Historiquement, les contrôleurs ferroviaires en étaient les plus friands pour la précision apportée par ces pièces qui pouvaient ainsi éviter toute malencontreuse collision de trains arrivant ou partant à des heures très proches.

Retour en grâce

Aujourd’hui, le régulateur a quasiment disparu des collections horlogères courantes. Seule Alpina en propose toujours, et de manière historique. En effet, lorsque le groupe Frédérique Constant a repris la marque sous son ombrelle, celle-ci a proposé, dès 2005, une référence nommée Avalanche Regulator Extreme. Sa dénomination trahissait déjà son orientation résolument sportive, pour ne pas dire aventurière. La pièce s’imposait dans un boîtier de 48 mm qui s’affina progressivement à 46 mm, avant d’atteindre son point de stabilité à 45 mm en 2020.

Geneva Watch Days : refonte inattendue de l'Extreme Regulator d'Alpina

 

Aujourd’hui, la cure d’amincissement se poursuit. L’Alpiner Extreme Regulator, passé en mode « Automatic », se décline pour la première fois en 41 mm. Alpina tente donc un compromis difficile, celui d’associer un boîtier extrêmement puissant et taillé pour le sport, à un diamètre plus conventionnel et fait pour être porté en ville. Il fallait, en résumé, préserver le caractère baroudeur de l’Extreme Regulator...tout en lui offrant une géométrie plus consensuelle. 

Pari tenu

Le résultat se montre convaincant. Peut-être parce qu’il s’inscrit dans la vague des boîtiers très anglés de type Nautilus ou Royal Oak. Celui de l’Extreme Regulator l’est aussi avec son profil coussin, un carré aux côtés légèrement galbés, dans lequel s’inscrivent une lunette et un cadran ronds. C’est un équilibre assez subtil, la sensation d’avoir un boîtier taillé pour l’aventure, massif et puissant, mais au sein duquel se loge une ouverture circulaire plus conventionnelle.

Dans la mesure où la pièce reste très épurée, la réduction du boîtier à 41 mm ne pose pas de problème. On y loge aisément les trois seules indications de la montre : heures à 10h, secondes à 6h, et l’aiguille centrale pour les minutes. Celle-ci survole un cadran qui, pour la première fois, offre un fin motif ciselé fin en forme de triangle, en clin d’œil au logo de la marque qui évoque lui-même les cimes alpines – d’où est issu le nom de la maison, Alpina. 

Geneva Watch Days : refonte inattendue de l'Extreme Regulator d'Alpina

Côté mouvement, les collectionneurs apprécieront le retour du calibre AL-650. Ce n’est pas n’importe quel mouvement : il équipait la toute première Avalanche Regulator Extreme de 2005. L’Alpiner Extreme Regulator, éditée à 888 exemplaires, se destinent donc à ceux qui hésitaient face aux dimensions XXL des versions précédentes, ainsi qu’à tous ceux qui souhaitent s’offrir cette belle et rare présentation de l’heure sur une pièce portable en toutes circonstances – et par les hommes comme par les femmes. 

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