Précieux savoir-faire

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Precious expertise - Stone cutting and setting
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En développant des tailles spéciales ou des techniques de sertissage particulières, certaines maisons ont érigé des diamants et des saphirs au rang d’icônes. Mieux : ces pierres précieuses sont une signature.

Rares sont les maisons horlogères qui utilisent les pierres précieuses comme emblème. Et pour cause... Non seulement, il s’agit de rester cohérent avec l’image du produit. Mais également parce que réussir à transformer une pierre précieuse en un symbole iconique d’une marque relève de la prouesse. D’une part, sa création est l’objet d’une jolie stratégie marketing et, souvent, elle est le fruit de longs et savants développements.

Les 43 facettes d’une étoile

En 2006, à l’occasion de son 100e anniversaire, la maison Montblanc est devenue la toute première marque de luxe à posséder un diamant breveté représentant son emblème. Pas moins de huit années de travail ont été nécessaires pour mettre au jour cette désormais légendaire étoile en diamant dont les 43 facettes ornent les créations joaillières de la marque et les couronnes des précieuses pièces horlogères.

 

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Chez Century, l’emblème de la maison prend plutôt la forme d’un boîtier en saphir taillé et poli à la main. C’est en 1967 que Century dévoile la toute première montre intégrant un boîtier en saphir. Dix ans plus tard, en 1977, Hans U. Klingenberg présentera deux systèmes de construction innovants – « Megalith » et « Monolith » - permettant de produire des boîtiers fiables et résistants. Selon le modèle, ces derniers sont taillés dans un seul saphir ou confectionnés selon un assemblage très technique de deux saphirs. Depuis lors, chaque montre Century se pare du fameux saphir éponyme dont l’éclat est d’une pureté déconcertante. Le saphir est en outre très résistant et léger, ce qui garantit un excellent confort au porter.

 

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De la dynastie Maurya à l’horlogerie

Chez Harry Winston, les pierres précieuses occupent bien évidemment une place centrale dans l’histoire de la maison. Le Jonker, le Lesotho, le Taylor-Burton sont autant de noms légendaires qui ont contribué à forger la réputation du « roi du diamant ». Mais c’est surtout une technique de sertissage reconnaissable au premier regard qui se révèle telle une signature de la maison joaillière et horlogère. Une alchimie entre design et savoir-faire nommée cluster. Le cluster assemble différentes tailles de diamants – brillant, marquise, poire – pour créer un motif sensuel et unique que la maison décline à l’envi dans ses créations joaillières. Mais le sertissage cluster inspire également ses collections de montres féminines, à l’image de Lily Cluster.

 

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Plus récemment, Backes & Strauss s’est brillamment illustré en présentant la collection Royal Ashoka qui met en lumière un exceptionnel sertissage de diamants d’une taille inédite dévoilée par William Goldberg. C’est la toute première fois qu’une marque horlogère utilise cette taille de diamant aux 62 facettes. Son nom est inspiré du mythique diamant de 41,37 carats découvert dans une mine indienne et lui-même baptisé du nom de l’Empereur Ashoka qui régna sur la dynastie indienne des Maurya entre – 274 et – 232 avant Jésus Christ. Si Backes & Strauss est la première maison horlogère à utiliser le diamant Ashoka, est-ce à dire que son image lui sera définitivement acquise auprès du public ? Le penser serait présomptueux. Mais on peut sans doute affirmer que les amateurs avertis ne manqueront pas d’associer la maison horlogère anglaise à cette taille de diamant inédite, originale tout autant qu’exceptionnelle en horlogerie.

 

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