La WEAP-ONE pour les (presque) nuls

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The WEAP-ONE Guide for Dummies - Rebellion
Création disruptive, hors norme, la WEAP-ONE de Rebellion est si complexe que, pour en saisir toute la beauté mécanique, elle s’explique avec...une règle et une toupie!

Elle n’est pas simple à expliquer, pas simple à concevoir, encore moins à construire ni à assembler. Comment Rebellion va-t-elle assurer la promotion de sa WEAP-ONE ? La question, volontairement naïve à l’heure de la vidéo qui peut (presque) tout dévoiler, a pourtant sa pertinence. Les collectionneurs, en quête de sensations horlogères fortes, incitent les horlogers à des défis toujours plus fous. Lorsqu’ils y parviennent, il faut donc expliquer pourquoi une pièce sort réellement de l’ordinaire. La WEAP-ONE revendique bel et bien son titre de pièce extraordinaire. 

Une règle et une toupie

A pièce compliquée, mots simples et, surtout, des images. Comment fonctionne la WEAP-ONE ? Acte 1 : imaginons une règle d’écolier. Posons dessus une toupie en mouvement, ce sera le tourbillon. Il tourne donc sur lui-même, stable, bien à plat sur la base horizontale de sa règle. 

Acte II : imaginons à présent que l’on fait tourner cette règle entre nos mains. Ce sera le second axe de rotation, où la règle tourne sur elle-même entre nos doigts. Les plus érudits s’engouffreront dans la brèche : ce n’est qu’un tourbillon à deux axes ! Ce sera juste...mais pas aussi simple. 

La WEAP-ONE pour les (presque) nuls

Une histoire d’axe

Les difficultés ne font que commencer. En réalité, il n’y a pas deux mais trois rotations : notre toupie-tourbillon, la main gauche et la main droite. Pourquoi le préciser ? Parce que chacune des rotations s’effectue à une vitesse différente. Le tourbillon, notre toupie, fait sa révolution habituelle en 60 secondes. Ensuite, il faut imaginer que notre main droite tourne en une minute, notre main gauche en deux minutes.

Ce décalage a pour effet visuel de faire littéralement bouger le tourbillon de gauche à droite sur son axe – une translation latérale totalement inédite. L’indication de l’heure qui s’affiche sur la WEAP-ONE étant une moyenne des deux rotations, on imagine alors le complexe jeu de différentiels qu’il a fallu inventer pour obtenir cette moyenne. Pourtant, la complexité ne s’arrête (toujours) pas là. 

On en viendrait presque à l’oublier, hypnotisé par ce fameux tourbillon : la WEAP-ONE reste avant tout une montre avec un train de rouages traditionnel, son barillet et tous les composants habituels d’un mouvement mécanique ! Ils sont ici totalement invisibles car scindés en deux groupes. C’est l’autre grande difficulté relevée par Rebellion : déporter totalement le calibre loin du tourbillon et le diviser en deux groupes de composants, l’un enfermé à gauche de l’axe, l’autre à droite, dans deux caissons formés par la boite de la montre. 

La WEAP-ONE pour les (presque) nuls

Un cerveau et deux hémisphères...distants

Le parti pris a été de placer la partie « mise à l’heure » à gauche, avec par conséquent la couronne de réglage des heures et des minutes au même endroit. La partie « énergie » a été placée à droite, avec le barillet et ses organes associés dans ce cône qui offre, cette fois, la couronne de remontage. La prouesse est magistrale : elle revient à totalement dissocier le cerveau mécanique de la WEAP-ONE en deux hémisphères qui sont pourtant conçus pour fonctionner de pair, tout en inventant un axe de transmission qui effectue entre les deux une synthèse distante de leurs informations. 

Avec 529 composants, la WEAP-ONE est une pièce hors norme. Rebellion en a commencé la production. Il n’y en aura que vingt exemplaires. Ceux qui en auront perçu l’immense valeur horlogère pourront peut-être y prétendre à la rentrée, lors des premières livraisons. Avec ou sans toupie. 

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