La nuit de saphir

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Sapphire night - Hublot
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Hublot organisait ce 12 décembre la première rétrospective de ses développements de boîtes saphir. Une occasion unique de revoir ce qui s’est fait...et de poser les jalons de la suite ?

Une belle idée : pour célébrer la transparence et la lumière que promet une boîte en saphir, Hublot organisait une rétrospective de ses collections « Saphir » sous forme de croisière à Paris. La transparence de l’eau, la lumière de la Ville Lumière, le tout sur un bateau, un choix plutôt pertinent lorsque l’on s’appelle...Hublot. Voilà pour le concept à 360°.

La nuit de saphir

Une voie ouverte en 1996

La manufacture de Nyon a accumulé un beau bagage en matière de boîtes en verre saphir. Ce n’est toutefois pas la première : l’horloger indépendant Alain Silberstein a véritablement ouvert la voie. Il y a plus de vingt ans (1996) naissait son « Krono », avec boîte et verre en saphir monobloc, complétés de poussoirs saphir également – une véritable prouesse à l’époque, déjà rendue possible par l’expertise encore aujourd’hui incontournable de la maison suisse Stettler Sapphire.

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La force d’Hublot est d’avoir fait progresser les boîtes en verre saphir à un niveau que l’on ne pouvait pas soupçonner – précisément 20 ans après Alain Silberstein, en 2016. Les premières Big Bang reflétaient en partie la devise de Jean-Claude Biver : être le premier, différent et unique. En 2016, personne ne savait faire une boîte aussi complexe en multiples parties et aussi épaisses que celles des premières Big Bang Saphir.

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L’art délicat de la transparence

Cette question de l’épaisseur de la boîte n’est pas anodine : plus elle est épaisse, plus il est difficile de garantir sa parfaite translucidité – sans bulle d’air, altération de matière, fissures ou effet laiteux. Ce qui était vrai pour les premières Big Bang Saphir de 2016 l’est devenu plus encore lorsque les modèles suivants ont arboré des couleurs. La question de l’homogénéité de celles-ci est devenue critique. En 2017, une première Big Bang Saphir Blue est apparue – parfaitement homogène et d’une résistance égale en tout point à celles des boîtes translucides.

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Une explosion de couleurs

Dès lors, l’arc-en-ciel va se déployer sur le saphir des Big Bang. Rose, violet, rouge, noir, vont progressivement apparaître. Il reste pourtant encore des territoires à explorer. Déjà, des pièces qui combinent des éléments en saphir de couleurs différentes. Il pourrait être bienvenu de casser l’homogénéité des boîtes monochromes.

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Ensuite, il reste des couleurs à réaliser. On imagine que le jaune est délicat, trop propice à reproduire un aspect laiteux qui serait malvenu. Il en irait de même pour le blanc, le gris et une large palette de couleurs claires.

Enfin, on imaginerait volontiers des boîtes saphir avec des inclusions : de sable, d’or, de copeaux d’argent, etc. L’idée serait de reproduire, dans un matériau moderne, le rendu du verre aventurine. Nul doute que la créativité d’Hublot serait mise à contribution pour inclure les matériaux les plus improbables... !

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Dans l’immédiat, Hublot explore d’autres pistes, notamment la complexité des boîtes. En s’attaquant à la série de ses Master Pieces, la manufacture a gravi de nouveaux échelons de complexité structurelle, par quatre fois : deux MP-05 (« LaFerrari »), une MP-07 et une MP-11. L’exercice est brillant mais possède encore quelques voies non explorées – notamment celle des poussoirs saphir qu’Alain Silberstein avait imaginé il y a plus de 20 ans. Et si le saphir est aussi résistant, pourquoi ne pas imaginer aussi une boucle de bracelet en saphir ?

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