Éternelle Plongeuse

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Doxa © Doxa
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Au sein du sérail horloger, il existe certaines marques qui se spécialisent dans un seul et unique type de montres - c’est le cas de Doxa qui ne propose que des montres de plongée

Doxa est en fait une plongeuse méconnue, mais pas seulement. Riche d’une belle histoire qui a débuté en 1889, elle s’est lancée dans l’aventure sous-marine dans les années 1960 en contribuant à la conception de la valve à hélium, indispensable en eaux profondes. Voici l’histoire d’une marque qui revient aujourd’hui sur le devant de la scène en ne proposant que des montres de plongée dont la plus emblématique est la SUB 300T.

1.	SUB 300T in steel, 42.5mm diameter, automatic movement, date in an aperture, steel bracelet. CHF 1,890 © Doxa
SUB 300T en acier, 42, 5 mm de diamètre, mouvement automatique avec date par guichet, bracelet en acier. CHF 1'890.- © Doxa

Tout commence donc en 1889 au Locle dans le Jura suisse lorsque Georges Ducommun ouvre la fabrique des montres Doxa. Le succès est au rendez-vous, Doxa proposent de belles montres de gousset de qualité et équipe les premières automobiles telles que les Bugatti. En 1915, l’entreprise emploie plusieurs centaines de personnes, collectionne les prix et autres brevets. A la mort de Georges Ducommun, en 1936, c’est Jacques Nardin, petit-fils du célèbre Ulysse Nardin, qui prend la direction de la manufacture. C’est lui qui prend la plus importante décision de l’histoire de Doxa en 1960. Celle de se lancer à corps perdu dans le monde de la plongée avec le soutien de son responsable de développement produit Urs Eschle. 

La plongée fait de plus en plus parler d’elle, les océans fascinent tout le monde, mais les montres dédiées ne s’adressent qu’aux professionnels et affichent des prix prohibitifs. Doxa décide alors de développer une montre de plongée grand public, fiable et abordable… 

C’est en 1967, à l’issue de nombreux tests en conditions réelles dans le lac de Neuchâtel, que Doxa présente la première montre étanche jusqu’à une profondeur de 30 mètres. Il s’agit de la 300, arborant un révolutionnaire cadran orange visible dans l’obscurité sous-marine, des aiguilles élargies et une lunette tournante, afin de mesurer les temps de plongée. La montre de plongée moderne est née. Doxa devient en 1969 la montre officielle de l’unité des plongeurs d’élite de l’armée suisse. Le commandant Cousteau prend en main la distribution de Doxa aux Etats-Unis.

Georges Ducommun © Doxa
Georges Ducommun © Doxa

Toujours la même année, la 300 s’offre une valve à hélium… Une invention extraordinaire pour les plongeurs de haut niveau, fruit de la collaboration avec Rolex. La plongée à grande profondeur peut être dangereuse pour un plongeur si l’azote qui s’accumule dans le sang n’est pas entièrement évacuée au fil d’une décompression graduelle. C’est la même chose pour une montre. L’hélium, pendant la descente, peut pénétrer dans le boîtier et faire exploser la montre lorsqu’elle revient à la surface. Cette fameuse valve résout ce problème majeur en permettent au gaz de s’échapper tout en empêchant l’eau de pénétrer au cœur de la montre. De belles années suivront pour Doxa qui finira par tomber dans l’oubli…

En 2020, Jan Edocs reprend les rênes de Doxa. Malheureusement, la maison a perdu son identité en tournant le dos à son ADN pour se retrouver noyée parmi les innombrables propositions de montres classiques, de fiançailles… Qu’à cela ne tienne, il décide de réutiliser à 1’000 % le patrimoine de la marque.

2.	SUB 200 C Graph II in steel, 42mm diameter, automatic chronograph movement, steel bracelet. CHF 2,890 © Doxa
SUB 200 C Graph II en acier, 42 mm de diamètre, mouvement chronographe automatique, bracelet en acier. CHF 2'890.- © Doxa

Quatre ans plus tard, Jan Edocs a gagné son pari : Doxa est de retour sur la scène horlogère internationale en ne produisant que des montres de plongée dont le best-seller est - en toute logique - la SUB 300T, réédition de la 300 lancée en 1967. Une nouvelle icône déclinée en six couleurs (orange, jaune, bleu marine, turquoise, argent et noir), rejointe par différentes nouveautés respectant l’ADN maison et toujours animées par des calibres automatiques. Au programme, un chronographe au choix sur bracelet en caoutchouc ou en acier, la SUB 200, déclinaison plus citadine de la SUB 300, des boîtiers en carbone forgé, des inserts en or, une version militaire en hommage au partenariat entre l’armée suisse et Doxa datant de 1969…

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