Trois nouvelles Reverso émaillées

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Three new enamelled Reverso pieces - Jaeger-LeCoultre
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Pointillisme, encre de Chine et estampe japonaise sont en vedette dans ces trois pièces d'art.

Jaeger-LeCoultre entretient sous son toit d’ancestraux savoir-faire, dont ses artisans des Métiers Rares se font les passeurs. Ils mettent leur talent unique dans les arts de l’émaillage et de la gravure au service de créations artistiques de la Maison, et notamment des fameuses pièces Reverso à deux visages révélant une merveille artistique. Au recto, un cadran finement guilloché à la main puis recouvert d’un email Grand Feu translucide en harmonie avec le dos de la montre. Au verso, une miniature émaillée d’une peinture.

Après les Reverso consacrées à Van Gogh ou à Magritte, Jaeger-LeCoultre a choisi de rendre hommage cette année au maître du pointillisme, Georges Seurat, au travers de son oeuvre la plus connue, Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte. Les deux autres Reverso d'art représentent deux autres techniques jamais encore traitées par Jaeger-Lecoultre, la peinture à l’encre de Chine et l’estampe japonaise, grâce à des oeuvres de Xu Beihong et Katsushika Hokusai 

Pour ces pièces d’art, c’est la Reverso Tribute, avec ses codes Art déco iconiques, qui a été choisie. Un boîtier en or gris a été spécialement créé pour pouvoir accueillir la miniature en émail.
Ces modèles sont chacun réalisés en huit exemplaires et disponibles en exclusivité en boutique.

Reverso Tribute - Georges Seurat, Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte

L’artisan graveur de Jaeger-LeCoultre a finement guilloché de recto de la pièce grâce à une machine centenaire nécessitant un savoir-faire d’une grande complexité. Le cadran est gravé de petits losanges, qui apparaissent tout en relief sous un émail transparent d’un vert profond. Cette couleur a nécessité des heures de recherche pour être en parfaite adéquation avec la peinture au verso.

Trois nouvelles Reverso émaillées

Peinte en 1884, la toile Un dimanche après-midi à l’île de la Grande Jatte est l’un des plus beaux exemples de la technique pointilliste, dont Georges Seurat (1859-1891) fut le créateur. Cette immense toile de 2 mètres par 3 mètres l'aura occupé pendant 2 ans. La scène se passe sur les berges de la Seine, près de Paris, à un endroit où les habitants venaient profiter des plaisirs aquatiques et d’un cadre naturel agréable. La technique du pointillisme consiste à juxtaposer de minuscules touches de couleurs plutôt que d’étaler de la peinture, l’oeil du spectateur « mélangeant » ensuite naturellement les couleurs.

Le premier défi de l’artisan-émailleur des Métiers Rares a été de reproduire cette immense oeuvre sur une surface de 3 cm2. Il a ensuite dû créer sa propre technique, et  ses propres outils - notamment des pinceaux extrêmememnt fins -  pour effectuer du pointillisme. Le pointillisme sur émail s’avère d’une grande complexité. Plusieurs couches protectrices doivent être superposées après chaque couche d’émaillage, altérant l’intensité de la couleur de la peinture. Il a donc fallu anticiper à chaque fois par une teinte plus foncée que l’originale. Au total, plus de 70 heures ont été nécessaires pour réaliser cette création, sans compter les heures initiales de recherche de la couleur parfaite.

Reverso Tribute – Xu Beihong, Les Dix chevaux

Le cadran guilloché offre des motifs géométriques tout en longitude, recouverts d’un émail translucide couleur ivoire, au rendu aussi subtil que de la nacre.

Xu Beihong (1895-1953) fut l’un des peintres les plus renommés du XXe siècle en Chine. Il est connu pour ses peintures au pinceau, à l’huile, ses dessins, ses pastels et calligraphies. Il s’est rendu très populaire par ses représentations de chevaux, notamment par Les dix chevaux, l’une de ses oeuvres les plus emblématiques de plus de 3 mètres de large. L’émailleur s’est inspiré de la représentation de deux chevaux du tableau.

Trois nouvelles Reverso émaillées

Là aussi, les défis ont été nombreux. Il a fallu reproduire le sens du geste, la fluidité et la légèreté véhiculée par l’encre de Chine malgré les couches protectices d’émail, qui ôtent de la spontanéité au dessin. L’artisan a ainsi passé de nombreuses heures à trouver le bon geste pour représenter la fougue des chevaux, mais aussi à dépeindre les plus petits détails, comme ceux des crinières. Enfin, il faut préciser que travailler quasiment en monochrome est une difficulté supplémentaire pour un artiste, tel l’émailleur, habitué à jouer avec les couleurs.

Reverso Tribute – Katsushika Hokusai, La grande vague de Kanagawa

Le cadran côté recto est finement guilloché de petites vagues, comme un écho au dessin que l’on retrouve au verso. Puis il a été recouvert d’un émail translucide d’un bleu aussi profond que celui de l’océan représenté par La grande vague de Kanagawa.

Trois nouvelles Reverso émaillées

Katsushika Hokusai (1760-1849) est un artiste japonais célèbre pour sa série d’oeuvres sur panneaux de bois Trente-six vues du mont Fuji. Celle-ci est restée emblématique car elle intègre pour la première fois dans les thèmes de la tradition japonaise le concept de la perspective, venu de la peinture occidentale. Cette série comporte La grande vague de Kanagawa, qui a assuré la renommée de l’artiste au Japon aussi bien que dans le reste du monde.

Pour ce travail, il a été nécessaire, une fois encore, d’anticiper la couleur voulue ainsi que les plus petits éléments composant le mouvement des vagues et de ses éclaboussures d’écume. A l’inverse, il a également été très difficile de reproduire un ciel très calme et lisse, sans qu’aucun coup de pinceau n’apparaisse. Ainsi, cette oeuvre présente-t-elle les difficultés des deux créations précédentes, exigeant à la fois le détail presque pointilliste et la délicatesse de la peinture plus étalée.

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