Né à Biel/Bienne, en Suisse, Christian Lattmann justifie d’une longue carrière dans le Swatch Group. Il débute chez Longines, en 1989, avant de rejoindre Omega, en 1995, en tant que chef de produit. En 2002, il est nommé responsable produit et membre de la Direction de Breguet, maison pour laquelle il devient également Vice-président et œuvrera durant quatorze ans au total. Parallèlement, en 2009, il rejoint le comité de pilotage de Jaquet Droz, puis en devient Exécutive Vice-Président en 2012. En 2016, Christian Lattmann quitte ses fonctions chez Breguet pour se consacrer pleinement à Jaquet Droz, dont il devient CEO. Portrait.
Qu'est-ce qui vous a d'abord intéressé dans le secteur de l'horlogerie ?
Je suis né à côté d’Omega, à Bienne. Enfant, en allant à l’école, j’étais logiquement curieux de savoir ce qu’il se passait dans ces grands bâtiments.
La montre est avant tout un bijou, un concentré de technologie et de beauté, qui contient tout le savoir-faire suisse. Dans chacune des grandes maisons pour lesquelles j’ai travaillé, j’y ai trouvé des histoires exceptionnelles et une culture unique. Monsieur Hayek disait toujours qu’il y a trois choses importantes : le produit, le produit et le produit. J’aime les montres, c’est une passion.
Quelle qualité unique pensez-vous apporter à votre marque ?
J’ai gardé mon âme d’enfant.
Parlez-nous d'une de vos expériences qui reflète votre définition du leadership.
Chaque nouvelle création est avant tout une nouvelle expérience. J’aime travailler avec mes équipes et j’ai la chance d’être entouré de vrais talents.
Il faut savoir faire des choix et assumer ses erreurs. Je crois surtout que j’ai acquis beaucoup d’expérience, notamment au contact de grands patrons, ce qui permet d’avoir une vision claire pour notre marque.
Quelle montre portez-vous le plus souvent et pourquoi ?
Je porte toujours la Grande Seconde Skelet-One, car il s’agit selon moi de l’un des plus beaux squelettes sur le marché actuellement, et ce modèle marque un tournant stylistique pour nous. Jaquet Droz, c’est une approche moderne de l’horlogerie traditionnelle. J’ai choisi le modèle en céramique qui est très élégant, inaltérable et très confortable à porter.
Quel est l’accomplissement dont vous êtes le plus fier en tant que CEO ?
Chaque jour, les bases de Jaquet Droz sont plus solides et reconnues. Cependant, ce n’est pas le moment de regarder en arrière, ni de se complaire. Il faut continuer d’avancer, et on en parlera dans 15 ans.
Quelle est la plus grande fausse idée que les gens se font de Jaquet Droz ?
Il y en a peu. Ceux qui connaissent Jaquet Droz l’aiment, et d’autant plus quand ils visitent nos Ateliers et constatent qu’on ne triche pas, que nous faisons ce que nous disons et que nous sommes constamment à la recherche de la beauté. Toutefois, pas assez de monde ne connait la marque Jaquet Droz.
D'un autre côté, quelle est la chose la plus importante à propos de Jaquet Droz qui, à votre avis, n'est pas assez connue du public ?
Notre histoire exceptionnelle. C’est pour cela que l’année prochaine nous publierons un livre à l’occasion du 300ème anniversaire du fondateur Pierre Jaquet-Droz.
Donnez-nous un indice sur les futurs projets de la marque.
Dès que la situation sanitaire le permettra, nous ouvrirons dans nos ateliers à la Chaux-de-Fonds un showroom dédié à la vente, et pourrons ainsi proposer une véritable expérience client. Nos clients rencontreront nos artisans, designer et horlogers, et pourront découvrir comment nous réalisons le produit qu’ils ont choisi, peut-être même le personnaliser. Ils auront également la possibilité de s’arrêter au Musée d’art et d’histoire de Neuchâtel afin d’y découvrir les trois fameux automates Jaquet-Droz en exposition dans une salle de présentation qui va être entièrement restaurée, notamment grâce à notre mécénat.
De plus, notre collaboration avec John Howe, le célèbre et talentueux illustrateur de la trilogie Lord of the Rings, nous offre un terrain de jeu illimité. Suivez-nous !
