Vous êtes l’un des rares joueurs du circuit ATP à arborer une montre sur les courts. Quel(s) modèle(s) aimez-vous porter et pourquoi ?
Cela dépend des modèles que Audemars Piguet me fournit. Mon partenariat avec Audemars Piguet a commencé par l’intermédiaire d’un ami qui travaillait là-bas. Il m’a offert une montre. J’ai l’ai portée sur les courts et je ne la sentais pas sur mon poignet. J’ai aussi la chance d’avoir un revers à une main et, malgré le fait qu’une montre puisse être assez lourde, cela ne me posait aucun problème (ndlr : Stan Wawrinka est droitier et porte sa montre à la main gauche). C’est comme ça qu’on a pu par la suite créer un partenariat qui aujourd’hui marche extrêmement bien.
Les modèles que je porte dépendent des actualités Audemars Piguet. En ce moment, je porte une Royal Oak Offshore Diver Chronograph de couleur verte, vendue exclusivement à la boutique Audemars Piguet de Genève. C’est un modèle « été » qui vient de sortir, et comme ma tenue actuelle est de la même couleur que la montre, mon choix s’est naturellement porté sur celle là.
Et dans la vie de tous les jours, une préférence ?
J’ai la chance d’avoir quelques montres à disposition (rires). En général, je porte une Royal Oak Offshore de style classique.
Quelle a été votre première montre ?
Ma première belle montre était une Rado reçue suite à une victoire à un tournoi en Suisse. Je l’ai ensuite offerte à mon papa.
Lorsque l’on est un tennisman professionnel et que l’on évolue à votre niveau, la notion de temps doit être cruciale. Comment gérez-vous votre temps ?
Pour moi il est très important d’être à l’heure, même si aujourd’hui je suis un peu en retard (rires). Quand je donne une heure, que ça soit pour les entraînements ou les rendez-vous, j’essaie de toujours tenir le programme mis en place. Ensuite, il est clair que pour nous, les tennismen professionnels, la notion de temps est particulière. Nous en avons peu, car nous voyageons beaucoup, changeant chaque semaine de ville et de tournoi. Paradoxalement, chaque semaine également, lors de ces mêmes compétitions, nous passons beaucoup de temps à attendre. Comme par exemple une journée où notre match est programmé l’après-midi, nous devons attendre des heures que les matchs d’avant se finissent.
Comment occupez-vous votre temps libre ?
J’essaie de passer du temps avec ma fille, voir ma famille et mes amis. J’aime être chez moi, en Suisse, car j’y suis plus au calme. On a de la chance de vivre dans un beau pays. Et sinon, j’aime profiter de choses simples, comme un barbecue entre amis.
Pour quelle(s) activité(s) n’avez-vous en revanche jamais le temps ?
Actuellement, je joue au tennis 10 mois sur 12, j’ai donc très peu de temps de pause. Mais je sais également que ma carrière est d’une très courte durée. A 35 ou 37 ans, peu importe, lorsque ma carrière sera finie, je serai encore très jeune. Je sais donc que j’aurai tout le temps plus tard de faire toutes ces choses dont j’ai envie maintenant.
Lorsque l’on joue au tennis, on se doit d’être précis et performant, comme une montre. Aimeriez-vous vous impliquer davantage dans la conception d’une montre, comme par exemple dans l’élaboration de son design ?
Oui, cela m’intéresse beaucoup. Avec l’équipe Audemars Piguet, nous avons déjà évoqué le sujet. Il s’agirait d’une montre légère, plus facile à porter lorsque l’on fait du sport. J’espère que ce projet aboutira un jour sur quelque chose mais pour une belle réalisation, il faut du temps.
Si vous n’aviez pas été joueur professionnel de tennis, le métier d’horloger vous aurait-il tenté ?
Je ne sais pas si ce métier serait fait pour moi… J’ai visité la manufacture et vu comment les horlogers travaillent. Leur minutie m’a impressionné. Je compare ça au travail d’un chirurgien, tant les gestes d’un horloger se doivent d’être précis. Aucune erreur n’est permise. Le métier d’horloger est fabuleux et j’ai comme l’impression qu’ils ont un don. Je les admire beaucoup.
