Un papillon sous la neige

Image
A butterfly in the snow - Hysek
3 minutes read
Après les Hautes Complications de sa Colossal, Hysek déploie sa Haute Joaillerie sur une nouvelle version de sa Kalysta.

On n’a pas encore vu les quatre saisons chez Hysek mais cela ne saurait tarder. La manufacture vient de dévoiler une étonnante variation hivernale de sa collection féminine Kalysta, dévoilée en 2016 à Baselworld.

L’approche choisie par Hysek est très proche, dans l’esprit, de celle d’un Christophe Claret : une jeune marque (20 ans), devenue manufacture intégrée, 100% indépendante, avec un très haut niveau de complication et des modèles volontiers disruptifs.
Chez Claret, ce fut la Margot. Chez Hysek : Kalysta. Comme à son habitude, la créativité d’Hysek est très aboutie, valorisant la longue maturation d’une collection qui s’affiche comme la première gamme intégralement développée en interne à destination des femmes. Son thème principal est celui du papillon. Son étymologie, celle du grec ancien : Callisto, littéralement « le plus beau », féminisé pour délivrer une touche plus féminine.

Une pièce, deux talents
Hysek y a déployé un premier talent de pure horlogerie : le mouvement de Kalysta est 100% manufacture et dédié à la collection. Il affiche deux particularités : une heure sautante et une minute trainante excentrée sur la lunette. Concrètement, les modèles mécaniques de Kalysta ne comportent donc pas d’aiguille. L’heure en cours s’affiche à midi tandis que les minutes sont indiquées en tour de cadran par un rubis ou un diamant de taille marquise. Le cadran ainsi libéré de ses aiguilles a pu offrir à Hysek une très large surface d’expression. Dans un premier temps, elle fut allouée à une teinte opaline poudrée avec gravure miniature.

Aujourd’hui, Hysek dévoile la variation « Snowflake » de Kalysta. Elle ajoute un second talent à cette collection naissante : la Haute Joaillerie. On en percevait les prémices dès 2016. Kalysta s’affichait déjà comme un pur exercice de style, surpassant la construction mécanique pour penser forme, éclat, émotion. Le serti neige de la lunette des premiers modèles laissait augurer de la vision joaillière de la manufacture. Avec la version Snowflake, elle devient réalité.


Un papillon sous la neige

De l’art de reproduire un flocon en diamants
Le cadran est cette fois entièrement dédié à une pure création précieuse. Il en existera deux versions dans ces modèles qui sont attendus d’ici quelques jours : or rose et titane. Dans les deux cas, la manufacture a centré sa création non plus sur le seul papillon mais sur l’image du flocon de neige. Il se déploie dans toute sa splendeur sur la majorité du cadran.
L’exercice de style est saisissant mais son rendu technique l’est tout autant. Le motif du flocon est complexe, très complexe. Son centre est le plus imposant mais ses branches vont à la fois en se multipliant et en se réduisant.


Un papillon sous la neige

Des chatons en dentelle
En terme de sertissage, cette haute voltige joaillière est rendue possible par une fine dentelle de plusieurs centaines d’alvéoles qui viennent enserrer, une à une, toutes les pierres ainsi déployées sur un drap de nacre blanche finement ciselée pour épouser chaque courbe de cette dentelle.
Enfin, on retrouvera sur la lunette le sertissage neige qui a fait le succès des premières Kalysta. Sur la version Haute Joaillerie « Snowflake », il est complété d’un ruban de diamants posé sur en bord de fond de boite. Ainsi, portée au poignet, la Snowflake donne l’illusion d’une pièce intégralement pavée. De l’innovation, du style, de la créativité : la griffe Hysek est bien là.

Un papillon sous la neige

Marque