Les Voiles de Saint Barth Richard Mille

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Les Voiles de Saint Barth Richard Mille - Richard Mille
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La 9e édition des Voiles de Saint-Barth Richard Mille a débuté le 9 avril et s'achèvera le 14 avril. Au total, 53 équipages sont en lice et répartis au sein des sept différentes catégories.

La météo s’annonçait favorable pour cette première journée de compétition, avec entre 14 et 18 nœuds de prévu. Elle a tenu toutes ses promesses avec un alizé bien établi à près de 20 nœuds, offrant ainsi aux 53 équipage en lice une première journée de compétition quasi idéale. « Difficile d’espérer mieux pour une entrée en matière », a commenté Olivier Douillard, tacticien à bord d’Aragon, deuxième, ce lundi, chez les Maxi 2, derrière Windfall de l’Irlandais Michael Cotter. « Il est plus lourd que nous et donc plus à l’aise dans le vent soutenu. Ces deux dernières années, nous avions profité de conditions un peu plus faibles pour exploiter parfaitement le potentiel de notre bateau, mais cette année, cela risque d’être un peu plus compliqué pour nous d’arriver à lui titiller les moustaches », a ajouté le navigateur Nantais, habitué des Voiles de Saint-Barth puisqu’il y vient pour la cinquième fois avec son équipage, talonnant ainsi de près George David, le propriétaire de Rambler 88, fidèle parmi les fidèles au rendez-vous avec un total de sept participations et pas moins de quatre victoires. 

Les Voiles de Saint Barth Richard Mille

L’Américain parviendra-t-il a en accrocher une cinquième cette année chez les Maxi 1 ? Rien n’est moins sûr car handicapé par son fort rating, il risque de se laisser voler la vedette par Proteus de George Sakellaris (le tenant du titre dans cette catégorie) et Sorcha de Peter Harrisson. Cela a d’ailleurs été le cas lundi puisque les deux 72 pieds occupaient le soir les première et deuxième place au classement provisoire. La Bête d’Yves Montanari a dû se retirer de la course en raison de la casse de son bout dehors survenu lors de son convoyage entre Antigua et Saint-Barth, de même que celui d’Althane (Maxi 2) à la suite de la délamination de son tableau arrière provoquée par un violent choc contre le quai au moment de rejoindre la zone de départ.

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Chez les plus petites unités, la bagarre a été intense également. Chez les CSA 1 notamment, les parieurs auraient assurément eu bien du mal à pronostiquer l’ordre d’arrivée. Au final, ce sont les Porto Ricains de Lazy Dog (déjà plusieurs fois vainqueurs de la course) qui se sont installés sur le fauteuil de leader devant Albator, le NMD43 de Philippe Frantz récent vainqueur de la RORC Caribbean 600 en IRC 1 qui signe, cette année, sa première participation aux Voiles de Saint-Barth, à l’image de l’équipage de Conviction, mené par Steve Travis. Vainqueur en temps réel ce 9 avril, ce dernier, lourdement pénalisé par le rating de son TP52, se trouve relégué en 7e position à l’issue de cette première manche. « Il va falloir ne faire aucune erreur et finir avec une avance considérable pour espérer gagner », a indiqué Frédéric Laffitte, le régleur de grand-voile du bateau américain. « Aujourd’hui, nous avons perdu du temps à cause d’un problème de voile. Notre génois a, en effet, explosé sur la fin du premier bord du près, juste avant le passage de marque. Le reste s’est bien enchaîné pour nous mais manifestement pas suffisamment », a regretté le Français jusqu’alors plus habitué à régater en Méditerranée en voile classique.

Chez les Multicoques, là encore, le jeu des ratings a créé quelques surprises. En CSA Multihull, si le Multi50 French Tech Caraïbos mené par Gilles Lamiré (vainqueur de The Transat bakerly 2016) a fait parler toute la puissance de sa machine, terminant ainsi avec une belle avance en temps réel mais seulement 5e dans sa catégorie en temps compensé. Le Cancalais laisse donc la première place à Christian Guyader, le skipper de Guyader Gastronomie, qu’il retrouvera en novembre prochain sur la Route du Rhum – Destination Guadeloupe. « On a pris un très mauvais départ, sans doute l’un des plus mauvais qu’on ait jamais pris. Au près, on a un peu souffert mais on s’est accroché à notre objectif de finir en temps réel avec les gros bateaux, en l’occurrence les HH66 (Nala et Jim Vos puis Flash de David Welch qui courent dans la classe des OMA, ndlr). Au portant, nous avons réussi à revenir sur eux et même à les doubler. C’était sympa d’autant que nous avons réalisé quelques pointes de vitesse à plus de 20 nœuds, y compris sous génois », a expliqué le chef d’entreprise breton, visiblement ravi, comme l’ensemble de ses concurrents, de cette première journée de course et d’ores et déjà impatient d’attaquer la deuxième demain, à partir de 10 heures.

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