Maurice Lacroix déshabille son Aikon Urban Tribe

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Aikon Skeleton Urban Tribe © Maurice Lacroix
2021 : Maurice Lacroix dévoile une Aikon entièrement gravée, boîte et bracelet, l’Urban Tribe. 2023 : son boîtier est réduit de 2 mm, et son mouvement squeletté. Bienvenue à l’Aikon Skeleton Urban Tribe

Graver : ôter de la matière pour faire apparaître une forme en volume. C’est en y réfléchissant en termes aussi simples que l’on comprend, en définitive, qu’il n’y a pas de réelle différence entre la gravure et le squelettage. Dans les deux cas, il s’agit d’évider, de creuser, d’imprimer des volumes à la matière selon une géométrie désirée.

Suite logique

Maurice Lacroix a fait ce rapprochement, à l’origine de sa nouvelle Aikon Skeleton Urban Tribe. La pièce repose sur l’Urban Tribe sortie il y a deux ans, en 2021. C’est elle, la pièce fondatrice avec boîte et bracelet gravés de motifs urbains, qui a servi de base pour développer sa sœur siamoise en version squelette.

La cohérence est de mise : Maurice Lacroix poursuit ainsi le travail de gravure initié en 2021 sur l’habillage de la montre, et l’étend aujourd’hui au mouvement. Ce dernier voit sa géométrie soulignée de ponts creusés, sablés. D’index suspendus. De roues évidées. On retrouve l’esprit des structures en béton, verre et acier qui définissent les avenues et les boulevards quadrillant les villes contemporaines.

Aikon Skeleton Urban Tribe © Maurice Lacroix
Aikon Skeleton Urban Tribe © Maurice Lacroix

Du grain et du volume

Concrètement, c’est donc sur le mouvement que se concentre la novation. Les finitions s’articulent autour d’une alternance de surfaces sommairement polies et satinées, de brossés circulaires, de ponts grenés. Dans la plupart des cas, les composants offrent un grain perceptible à l’œil nu. La matière est texturée, sensible. Elle est révélée dans sa profondeur, son intimité nue et, parfois, rugueuse. C’est un parti pris esthétique singulier mais cohérent. Il est en phase avec les standards urbains des mégapoles, souvent érigées de béton brut qu’un « poli miroir » de Haute Horlogerie n’aurait pas su restituer.

Cure de minceur

C’est une logique similaire qui prévaut côté boîte et bracelet. En ces endroits, on retrouve exactement les mêmes motifs et procédés que sur le modèle de 2021. Seule différence, notable : le boîtier de 42 mm de l’Urban Tribe initiale passe en 39 mm pour sa version squelette. Pourquoi ? Deux raisons possibles. La première : la tendance, largement confirmée par les ventes (sell out), est celle de montres de diamètres raisonnables, compris entre 39 et 41 mm. Ce format a toujours eu les faveurs des collectionneurs et tend, à présent, à s’imposer également dans le grand public. Il existe d’ailleurs aujourd’hui autant d’Aikon en 38 mm et 39 mm, qu’en 42 mm (29 références).

Aikon Skeleton Urban Tribe © Maurice Lacroix
Aikon Skeleton Urban Tribe © Maurice Lacroix

Seconde raison : un modèle squelette de 42 mm est démonstratif et moins évident à porter. La version initiale comportait, en 2021, un cadran d’un noir intense qui avait pour effet de refermer la sensation perçue de son ouverture au poignet. La version 2023, squelette, produit l’effet inverse : l’exposition à nue de sa mécanique la rend plus présente, démonstrative. Elle se comporte comme une montre de 40 mm, voire légèrement plus.

Édition limitée

Côté mouvement, la base reste inchangée (toujours le Sellita SW200). Sa masse oscillante est personnalisée et arbore une finition sablée et soleillée, tandis que le mouvement est doté d’une finition perlée et colimaçonnée. L’AIKON Skeleton Urban Tribe, comme son aînée, demeure limitée à 500 exemplaires.

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