Même s’il y a des événements importants aux États-Unis, la constance et la croissance du SIAR depuis ses débuts l’ont placé en bonne position et davantage encore en Amérique du Sud, région dont Mexico City est l’une des villes les plus importantes. L’événement attire donc des collectionneurs de partout en Amérique centrale et du Sud, ainsi qu’un grand nombre de locaux, faisant partie d’une culture horlogère en plein essor que l’exposition elle-même ainsi que ses exposants ont contribué à accroître. La même passion réunit d’importantes marques horlogères, des joailliers et, évidemment, des clients et des collectionneurs précisément grâce, surtout, au soutien des joailliers mexicains les plus importants. Et oui, au SIAR il est possible d’acquérir la montre de ses rêves. Bien sûr, la couverture médiatique est essentielle puisque 230 journalistes accrédités diffusent l’événement dans les médias traditionnels et numériques.
À cette occasion, 49 marques étaient présentes avec leurs nouveaux produits et, contrairement à ce qu’on pourrait penser, il n’y avait pas que des présentations de pièces existantes, mais plutôt des lancements mondiaux et quelques éditions spéciales pour le Mexique, qui emportent de plus en plus l’adhésion, preuve que la combinaison des traditions mexicaines et du savoir-faire suisse, si elle est correctement ciblée, peut donner des résultats impressionnants, également salués par des collectionneurs d’autres pays. Un excellent exemple est la marque Biver, présentée par Jean-Claude Biver et son fils Pierre en mars dernier : le SIAR a été le théâtre des débuts de sa première création, la Danse du temps, avec un design inspiré par l’iconographie ultramexicaine du Jour des morts. Mais au-delà de sa grande beauté, elle est équipée d’un système de répétition minutes avec un carillon. Jean-Claude Biver lui-même était présent et a répondu aux questions des participants avec son charisme habituel. La montre est tout simplement stupéfiante.
Une autre pièce spectaculaire, probablement ma favorite, est la Cempasúchil II de De Bethune, une montre réversible avec les traditionnels squelettes « catrina » sur une face et un automate érotique sur l’autre, avec les même squelettes montrant le côté coquin de l’horlogerie mécanique et du Jour des morts. Le bleu traditionnel De Bethune domine la pièce et les détails sont tout simplement magnifiques.
Autre édition spéciale très séduisante, avec sa propre personnalité, la Chopard L.U.C. Skull One Calavera Pop Art. Outre son splendide calibre de manufacture, elle arbore un cadran travaillé en deux nuances de gris et les couleurs du drapeau mexicain : vert, blanc et rouge. Très intéressantes également, la Baume & Mercier Riviera 42 mm Mexico Limited Edition et la Epic x Chrono Mexico de Jacob & Co.
Tudor était de retour au SIAR avec une importante présence en termes d’espace d’exposition où la marque a présenté la Pelagos FXD Chrono. Longines était là également, pour la toute première fois, en parfaite adéquation avec l’esprit de l’événement.
Zenith a apporté toutes ses nouveautés 2023 et a lancé la nouvelle version de son Chronomaster Sport Pink (limité à 500 exemplaires), dont une partie des ventes soutiendra la fondation Susan G. Komen qui cherche à avoir un impact positif sur les vies des patientes atteintes du cancer du sein. Comme le SIAR se déroule en octobre, c’était un timing parfait.
Christian Ferrier représentait la marque de son père, Laurent Ferrier, et ce fut un plaisir de parler avec lui car la plupart des mécanismes sont de sa conception. Évidemment, la Grand Sport Tourbillon en titane avec un cadran dégradé couleur saumon est sortie du lot, quelle beauté !
Jaeger-LeCoultre a préparé une version expresse de son expérience Atelier d’Antoine lors de laquelle deux master class ont été dirigées par Stéphane Belmont, directeur du patrimoine historique de la manufacture.
Hublot a lancé sa Big Bang Unico Titanium Green Ceramic Mexico, une édition limitée équipée d’un bracelet réalisé avec un matériau issu du cactus. David Tedeschi, directeur général pour l’Amérique latine, les Caraïbes, le Moyen-Orient et l’Afrique, était chargé de présenter la montre accompagné de célébrités locales. Autre montre de la marque à attirer l’attention : la Classic Fusion High Jewellery, une pièce unique dévoilée en avant-première mondiale au SIAR.
Bulgari occupait une suite entière du St. Regis Mexico City, l’hôtel qui accueillait le salon, où trônait une impressionnante exposition de créations Serpenti et les différents matériaux de la collection Octo Finissimo. Fabrizio Buonamassa était présent et a avoué qu’il appréciait vraiment ses voyages à Mexico City. Les ambassadeurs locaux de la marque étaient là également.
Plusieurs marques qui n’ont pas encore de distributeur au Mexique ont participé au SIAR. C’est un aspect très intéressant de ce salon qui donne la possibilité à ces entreprises de trouver des distributeurs et aux collectionneurs privés de se procurer une montre très spéciale. Comme Leica Watches et Gerald Charles, dont le directeur artistique Octavio Garcia était présent et s’avère toujours un hôte formidable.
Seiko a présenté sa division Luxe, notamment Presage, Prospex et King Seiko, ainsi qu’une petite exposition de montres historiques du musée Seiko à côté de leurs pendants modernes. Grand Seiko était là pour la deuxième année consécutive, en maintenant la saine séparation que les marques ont établie.
La récente édition du SIAR a été un succès, avec plus de 3’900 visiteurs et exposants, la plupart avec de bons résultats en matière de ventes et de contacts. Vivement l’édition de l’an prochain !
