Résumer les nouveaux modèles présentés par Audemars Piguet au SIHH cette année n’est pas tâche facile. Malgré la prose succincte des rédacteurs publicitaires de la marque, le dossier de presse complet comporte un total impressionnant de 85 pages ! Je vais tenter de récapituler ici uniquement les modèles Royal Oak Offshore dans le format standard de 500 mots des articles de WorldTempus.
La Royal Oak Offshore célèbre son 25ème anniversaire cette année. Lancée en 1993, elle a bâti son succès sur la Royal Oak originale de 1972, qui a acquis son statut de légende comme première montre de luxe avec un boîtier en acier inoxydable plutôt qu’en métal précieux. A l’époque, le boîtier de 39 mm de la Royal Oak était surnommé « Jumbo », ce qui prouve à quel point les goûts ont changé lors des 45 dernières années. Les vis apparentes fixant la lunette octogonale au boîtier étaient aussi révolutionnaires à l’époque et d’autres marques horlogères haut de gamme leur ont depuis « rendu hommage », comme on dit dans le jargon de l’industrie. En 1993, la Royal Oak Offshore est allée plus loin avec un boîtier encore plus grand de 42 mm et une épaisseur plus importante qui lui donnait une allure plus imposante encore.
L’utilisation de l’acier inoxydable dans un produit où on ne l’attendait pas a commencé par être un geste de défi, puis cela a continué avec l’utilisation d’autres matériaux innovants comme le carbone forgé, le tantale et la céramique, et cela a encore évolué pour inclure les trois couleurs de l’or (Audemars Piguet a été le fer de lance du renouveau de l’utilisation de l’or jaune ces dernières années) et le platine.
La marque du Brassus semble avoir raté le coche avec le nombre de références qu’elle a lancées pour le 25ème anniversaire de la Royal Oak Offshore, puisqu’il y en a 26, une de plus que ce à quoi on s’attendrait logiquement. Nous pouvons peut-être lui pardonner cette erreur inhabituelle si nous considérons que le chronographe de 42 mm en or rose est un modèle unique, qu’on le préfère avec le bracelet en or ou en cuir d’alligator gris (ce qui implique évidemment une grosse différence de prix).
Nous avons déjà parlé de trois de ces 26 modèles, la réédition 2018 du chronographe Royal Oak Offshore original et la nouvelle édition limitée anticonformiste du chronographe à tourbillon la semaine précédant le SIHH. Mais qu’en est-il du reste ?
Au sommet de la gamme on trouve deux modèles Grande Complication en céramique (l’un noir, l’autre blanc) équipés du mouvement automatique 2885 qui comporte un chronographe à rattrapante, un calendrier perpétuel et une répétition minutes dans un boîtier de 44 mm. Son antithèse esthétique est un nouveau modèle en acier inoxydable avec le même boîtier de 44 mm de diamètre mais avec une lunette en céramique verte, cadran beige à compteurs marron et un bracelet camouflage (un bracelet supplémentaire en caoutchouc kaki fourni avec la montre permet d’adoucir un peu le look si nécessaire).
Si l’on se penche sur les boîtiers de 42 mm, on trouve de nouveaux modèles en acier inoxydable avec un cadran bleu et une version entièrement grise en titane avec un boîtier en titane, une lunette en céramique grise, un cadran gris avec des compteurs argentés et un bracelet assorti bicolore : avec du caoutchouc gris clair au-dessus et du gris foncé sur les côtés et au-dessous. Pour ceux qui recherchent des modèles plus sportifs, il y a deux nouvelles versions en acier inoxydable avec cadran noir agrémenté de quelques touches de rouge et bracelet assorti en rouge et noir, ou cadran marron avec compteurs bleus et bracelet en cuir d’alligator marron. Pour la touche de prestige ultime, il y a aussi une version tout platine avec le boîtier, la lunette et le bracelet en platine 950.
La collection 2018 comprend aussi 5 nouveaux modèles Royal Oak Offshore Diver, un en or rose et quatre en acier inoxydable avec des cadrans audacieusement turquoise, beige, kaki et violet avec bracelets assortis. C’est la montre rêvée pour se prélasser au bord de la piscine sur la Riviera cet été.
