«Tous les bureaux sont concentrés dans le bâtiment historique. Avec le vieux et les nouveaux bâtiments, c'est un labyrinthe», dit le directeur Pierre Gygax. Près de 350 personnes - les collaborateurs et leurs familles - ont visité samedi la maison Ulysse Nardin au Locle. Celle-ci a dévoilé sa nouvelle extension, un immeuble de trois étages pour ses ateliers de grandes complications, d'habillage et le service après-vente. «L'entreprise est organisée de telle manière que tout ce qui est produit terminé se trouve au Locle. Pour ce qui est des mouvements, c'est à La Chaux-de-Fonds (réd: à la rue des Crêtets depuis 2004)», continue Pierre Gygax. La société emploie 300 collaborateurs dans le monde, dont 250 dans les Montagnes neuchâteloises. Ils étaient une soixantaine en 2001. Ulysse Nardin dispose aujourd'hui de 7120 mètres carrés de surface au total sur ses deux sites.Le nouveau bâtiment, réalisé par des maîtres d'Etat de la région, a été conçu pour faire du travail en environnement propre. «Nous avons réfléchi aux flux des personnes et des produits», explique Pierre Gygax. La sécurité a aussi été prise en compte. «De très grandes valeurs se baladent sur les routes du Jura», dit-il en évoquant notamment les boîtes et bracelets en matières précieuses. Les ateliers, entièrement décloisonnés, bénéficient d'air en surpression. La température y est maintenue aux alentours de 20 degrés.Les responsables d'Ulysse Nardin ont prévu de la réserve, même s'il n'est pas envisagé de nouvelle extension tant que la production n'atteint pas 40 000 pièces. A la croissance quantitative du chiffre d'affaires (35% par année), la maison veut peaufiner la croissance qualitative. Un laboratoire interne teste la fiabilité des habillages.Ce ne sont pas moins de 24 000 pièces qui sont produites aujourd'hui. Entre 30 et 40% sont emboîtées au Locle. «Les plus délicates», souligne Pierre Gygax. Le reste est sous-traité. Le chiffre d'affaires atteint 180 millions de francs. Les principaux marchés de la société sont les Etats-Unis (30%), la Russie et les ex-pays de l'Est (22%) et l'Europe (18%). Le prix public des montres s'échelonne de 6000 à 1 million de francs.En moyenne lissée, Ulysse Nardin investit 8 millions de francs par année pour ses infrastructures. Le bénéfice «est mis dans l'entreprise pour assurer l'avenir et garantir l'indépendance», souligne Pierre Gygax. L'avenir en terme d'emploi est aussi pris en compte. Quatre apprentis en horlogerie, un opérateur sur spiraux et trois apprentis de commerce font partie des effectifs. La moyenne d'âge du personnel, elle, est de 34 ans. / DADDaniel Droz
Pionnier dans le silicium
«Je pense que nous sommes la firme avec le plus de pièces en silicium.» Pierre Gygax se réjouit des prouesses techniques réalisées par la maison locloise. Mille pièces avec échappement en silicium sont sur les marchés. «Nous n'avons eu aucun retour pour un défaut de l'échappement», constate avec satisfaction le directeur d'Ulysse Nardin.La société a joué un rôle de pionnier dans l'utilisation du silicium pour des composants horlogers. Lors du dernier Salon mondial de l'horlogerie et de la bijouterie, Ulysse Nardin a d'ailleurs présenté le modèle Sonata Silicium. Cadran, composants de microprécision, spiral exclusif, oscillateur, ancre ou échappement développé avec le concours de l'Association suisse pour la recherche horlogère sont autant de développements techniques réalisés pour cette montre produite en série limitée de 600 pièces. Elle regroupe les fonctions heure, minute, seconde, grande date, second fuseau avec système d'ajustement simultané, compte à rebours et alarme avec sonnerie cathédrale. le locle Près de 350 personnes ont visité les bâtiments d'Ulysse Nardin samedi. L'occasion de découvrir la nouvelle extension de la marque horlogère. (michael mattsson)
SOURCE : lexpress.ch, 1er juillet 2008 (cliquez sur le logo Ulysse Nardin ci-dessus)...
