Trois questions à Éric Vergnes

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Le Liban est l'un des trois meilleurs marchés du luxe au Moyen-Orient

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Tag Heuer : Le Liban est l'un des trois meilleurs marchés du luxe au M-O

Trois questions À... Éric Vergnes, directeur régional de TAG Heuer

 Une montre sur huit achetée aujourd'hui au Moyen-Orient est une TAG Heuer. La marque de luxe suisse, rattachée au groupe français LVMH, a enregistré ces dernières années des records de ventes dans la région, avec une croissance de 45 % en 2007. C'est au Liban que la marque a choisi de lancer son dernier modèle, la « Grand Carrera », exclusivement distribuée par le bijoutier Atamian. « L'Orient-Le Jour » a saisi cette occasion pour interroger le directeur régional de la marque, Éric Vergnes, sur la situation du marché du luxe.Q : Pourquoi avoir choisi Beyrouth pour le lancement de ce produit au Moyen-Orient ?
R : Les Libanais ont la réputation d'être très sensibles à l'innovation et aux produits de luxe. Nous savons qu'en lançant la nouvelle montre de TAG Heuer à Beyrouth, cela va faire du bruit, l'événement aura un écho dans tout le Moyen-Orient.
Dans la région, le Liban est perçu comme le pays des tendances et de l'avant-garde. Il y a cette idée selon laquelle, si c'est branché à Beyrouth, il faut suivre… Et comme la situation est en train de s'apaiser, et que les projets se bousculent, nous voulons participer à cette effervescence.

Q : Avec cette nouvelle montre de luxe, vous ciblez surtout les Libanais expatriés et les touristes du Golfe ?
R : Non, pas seulement. Évidemment, TAG Heuer étant une marque de luxe, nous visons une population relativement aisée. Le client type est plutôt un cadre supérieur, sportif et urbain. Nous ciblons également de plus en plus une clientèle féminine, sensible aux bijoux de luxe.
Mais le marché libanais est très spécifique, car il y a une vraie demande de produits de haut de gamme.
Les Libanais n'hésitent pas à dépenser beaucoup d'argent dans ces objets. En plus, les prix de TAG Heuer restent largement en deçà de ceux de nos concurrents.
Je suis persuadé que le Liban sera l'un de nos trois meilleurs marchés au Moyen-Orient, car l'attachement au luxe fait partie de la culture. On a d'ailleurs constaté que même pendant les périodes de crise au Liban, nos ventes continuent de croître. Elles ne se sont jamais arrêtées, même au plus fort de la guerre de juillet 2006. Le succès est tel que nous envisageons l'ouverture d'une enseigne TAG Heuer début 2009.

Q : Ce nouveau produit s'inscrit-il dans la continuité des précédents ?
R : Avec ce nouveau produit, nous nous lançons dans du luxe haut de gamme. Cela veut dire que nous ciblons désormais les 35-50 ans, alors que jusqu'à présent nos montres s'adressaient essentiellement à la tranche des 25-35 ans. Nous faisons du luxe, certes, mais tout en restant abordable. La « Grand Carrera » coûte entre 3 500 et 5 000 dollars selon les modèles, elle est seulement 30 % plus chère que la gamme précédente. Notre ascension vers le haut de gamme se fait progressivement, nous refusons de pratiquer des tarifs exorbitants comme le font certains de nos concurrents.

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SOURCE : L'Orient-Le Jour, Beyrouth, 25 juillet 2008 (cliquez sur la Grand Carrera ci-dessus)

 

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