RM27-01 : le tourbillon en suspension

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RM27-01 : le tourbillon en suspension - Richard Mille
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Il existait déjà des tourbillons tout court et des tourbillons volants. Richard Mille en a inventé un nouveau type : le tourbillon suspendu.


Il ne s’agit pas d’une nouvelle appellation technique, qui serait une variante formelle du Tourbillon. En revanche, c’est une idée qui n’avait jamais été mise en œuvre, une première. Le mouvement de la RM27-01 n’est pas attaché à son boîtier par des vis, comme c’est traditionnellement le cas. Il y est arrimé par des câbles qui le maintiennent en suspension. Et en plus de cette caractéristique unique, il est aussi d’une légèreté stupéfiante. Il faut dire que Richard Mille a plusieurs idées fixes. La première est le tourbillon, présent dans la majorité des modèles de la marque. Seconde préoccupation, la résistance aux chocs. Avec leur vocation de montres ultra haut de gamme, hyper techniques et méga sportives, les RM, peu importe la référence, sont soumises à rude épreuve. Que ce soit par leurs propriétaires, pas toujours soigneux, ou par les amis de la marque, pilotes de F1, golfeurs ou joueurs de polo. Ces derniers portent tous leur montre en compétition et ne s’embarrassent pas de savoir si elle va tenir le coup. Cette tâche-là est dévolue à la marque.

Après avoir lancé une architecture tubulaire comme les châssis de F1 avec la RM012, un revêtement en caoutchouc amortisseur avec la RM055, voici une nouvelle approche. Des câbles en acier de 0,35 mm de diamètre accrochent le mouvement à tourbillon de la RM27-01 en quatre points. Ils sont bandés par des tendeurs et des poulies, comme dans un pont suspendu. Cette tension est calculée pour amortir les vibrations et les chocs que subit la montre. En l’occurrence, elle a été conçue pour résister à 5000 G. Et il faut bien ça pour supporter 3 heures de match au poignet de Rafael Nadal, tous les deux jours, pendant un tournoi que le jeune Espagnol va probablement finir par gagner…

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Poids plume

En effet, c’est pour le Majorquin, tout puissant cette saison 2013, que cette montre a été conçue. C’est la troisième du genre et comme les deux précédentes, elle répond à une troisième préoccupation fondamentale de Richard Mille : la légèreté. Cette montre, tout compris, ne pèse que 19 grammes. Pour comparaison, une Swatch pèse deux fois plus lourd !

Dans la main, la sensation que procure la RM27-01 est incroyable, comme quand on se saisit d’une pierre dont on comprend ensuite que c’est une pierre ponce. Le mouvement ne pèse que 3,5 grammes. C’était un pré-requis pour deux raisons. D’abord cela permet à Richard Mille d’exprimer tout son savoir-faire dans l’utilisation de matériaux ultra-light. En l’occurrence la platine est en titane et ramenée à sa plus simple expression. Les ponts squelettés sont en Lital, un alliage aluminium + lithium + zirconium où le lithium apporte ses propriétés d’absorbeur naturel de chocs.

Deuxièmement, cela diminue la susceptibilité du calibre aux impacts en abaissant son inertie. Puis il fallait prolonger cette quête de légèreté pour le boîtier de 46 par 39 mm. Il est fabriqué d’un seul tenant dans un polymère dont Richard Mille a le secret. Il présente un aspect gris moucheté qui trahit la présence de nanofibres de carbone. Le verre est en Grilamid, le plus léger des polyamides haute résistance disponibles sur le marché. 50 exemplaires de la RM27-01 seront fabriqués. Malgré une addition à donner des vapeurs à un milliardaire, ils vont partir rapidement.

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