Une mécanique bien rodée

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A well-oiled machine - Chantilly Arts & Elegance Richard Mille
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La troisième édition du Concours d’Elégance de Chantilly a eu lieu ce week-end, parrainée par Richard Mille. Devenu majeur dans le calendrier de l’horloger, l’événement confirme sa vocation internationale.

« A Pebble Beach, nous avons la nature, mais à Chantilly, vous avez ce cadre exceptionnel et ce luxe à la française ». Le compliment aurait pu passer inaperçu si celle qui l’a donné n’avait pas un statut particulier : Sandra Button est présidente du Concours d’Elégance de Pebble Beach, « l’autre » grande manifestation de ce type dans le monde.

Derrière cette adresse se dessine l’envergure internationale du Concours de Chantilly. Après seulement trois éditions, il attire les plus grands collectionneurs du monde. Pour le moment, avec celui de la Villa d’Este, ces trois grands concours se partagent les atours d’un temps de splendeur et de raffinement. Le temps (et les moyens) feront peut-être, plus tard, leur sélection : ces événements prennent une envergure qui n’a d’égale que l’ombre qu’ils se font les uns aux autres.

Un objectif à 50% de fréquentation en plus
A Chantilly, il n’y a bien que le soleil qui n’a pas rayonné sur les parterres Le Nôtre. Malgré le temps maussade, berlines et coupés ont alterné avec top models et garde républicaine pour parader autour de la grande fontaine du château, pour le plus grand plaisir des 13 500 visiteurs. La fréquentation est stable, en phase avec l’édition 2015. C’était là le principal défi de l’organisateur, Peter & Associé, aux prises avec la météo comme avec un contexte sécuritaire tendu.

Toutefois, Patrick Peter ne cache pas ses ambitions : « Il faut gagner en fréquentation pour atteindre 20 à 25 000 spectateurs dans les années à venir. Avec Le Mans Classic, cela a nécessité plusieurs éditions. Je suis donc confiant pour l’avenir de Chantilly Arts & Elegance Richard Mille'', souligne l’intéressé.

Tentations extrêmes
Plus encore que l’édition précédente, le Concours d’Elégance a conjugué les tentations les plus extrêmes. Touristes et visiteurs revêtaient les costumes du dimanche du début du siècle, quand les mannequins en piste arboraient les tenues ultra modernes des grands couturiers contemporains. Plus loin, les vieilles guimbardes des années 20 toussaient aux côtés des supercars électriques furtifs. Quelques belles tocantes d’un autre âge jouaient les aïeules aux côtés de bolides horlogers signés Richard Mille. Les 7830 hectares du domains furent heureusement suffisants pour que ce beau monde ne se télescope pas (trop).

Richard Mille Chantilly 2016

Comme à son habitude, Richard Mille est resté discret au cours de la manifestation. L’année dernière, l’homme avait paradé au volant de l’un de ses propres bolides. Cette année, on l’a aperçu aux côtés de John Malkovich. L’acteur de 62 ans a rejoint les rangs des amis de Richard Mille. Toujours aussi francophile, Malkovich s’est prêté de bonne grâce au jeu des remises de prix et des sourires photogéniques tout en cultivant sa discrétion légendaire.

Parmi les autres célébrités, Jean Todt, ami de longue date de l’écurie Mille, a fait forte impression au sein de la cité équestre. L’homme s’est vu remettre un prix du mérite pour ses 50 ans de carrière dans l’industrie automobile. Ses propres auto ont défilé, du temps où Todt était copilote de rallye. Les politiques, eux, ont fait profil bas, contrairement à une année 2015 où le Concours d’Elégance prenait parfois des airs de Concours d’Eloquence. L’édition 2016 s’est refermée avec une seule perspective : celle du second week-end de septembre 2017 !

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