Une dynastie d'horloger genevois

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A dynasty built in Geneva - Badollet
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Le nom de Badollet est intimement lié à l'histoire de l'horlogerie genevoise
Depuis 1655, le nom de Badollet est intimement lié à l'histoire de l'horlogerie genevoise. Cette dynastie d'horlogers a été active, génération après génération, depuis le XVIIe siècle. Elle a traversé sans interruption toute l'évolution de cet art séculaire, de l'horloge à la montre-bracelet.Ce n'est pourtant pas un simple horloger que l'histoire retient comme le premier de la branche familiale la plus longue à avoir voué ses efforts à cet art aux aspects si divers. Curieux, intéressé par toute forme de connaissances et passionné d'horlogerie dès qu'il s'y adonne à l'âge de vingt ans, Jean Badollet (1635-1718), par ailleurs pasteur et régent au Collège, publie en 1689 un ouvrage intitulé L'excellence de l'horlogerie ou Petit Traité où l'on fait voir son Antiquité, ses Fondements, sa Nécessité et ses Curiosités. Il y mêle recherches historiques, théories astronomiques et exposés techniques, assortis de dessins explicatifs sur les différents types de pendules, de mouvements, de cadrans et de cylindres ainsi que d'autres « montres curieuses ». C'est en véritable érudit qu'il se fait le chantre de la beauté et de la noblesse de l'activité horlogère.Jean Badollet a transmis sa passion pour l'horlogerie à ses six fils, à un moment où Genève connaît une grave crise économique. La famille Badollet entre alors en force  - et pour ne plus le quitter - dans le milieu de la « Fabrique » qui, à Genève, regroupe tous les métiers de l'horlogerie et de la bijouterie.A la fin du 18e siècle, l'un de ses descendants directs, Jean-Jacques Badollet (1756-1843), travaille même pour Abraham-Louis Breguet. établi à Paris, celui-ci lui commande régulièrement des ébauches, des finissages, voire des « montres de commerce ».Et c'est au fils de Jean-Jaques, Jean-Moïse (1811-1862), que l'on doit la création de la société Jean-Moïse Badollet & Cie, dont la raison sociale survivra longtemps à son décès prématuré en 1862, grâce aux efforts de sa veuve et de ses fils. Etabli d'abord à Londres en 1837, après un séjour en Sicile et des voyages à l'étranger, il y avait en effet entrepris la fabrication de montres destinées à être exportées dans divers pays. Puis il s'y était associé en 1854 avec un de ses compatriotes, Gustave Huguenin, auquel il avait confié la maison de Londres, cependant qu'il regagnait sa ville natale, où il dirigea l'entreprise familiale tout en assumant des fonctions importantes dans le monde de l'économie et de la politique.Vingt ans plus tard, l'entreprise créée en 1854 poursuit ses activités dans le commerce et la fabrication de l'horlogerie et de la bijouterie. Le fils aîné de Jean-Moïse, Jean-Jacques Badollet (1850-1908) est très engagé dans les affaires aux côtés de sa mère. A partir de 1872, les chronomètres Badollet sont régulièrement primés lors des concours de réglage de l'Observatoire de Genève ; puis ce sont les médailles et diplômes d'honneur remportés aux expositions internationales de Vienne (1873), Philadelphie (1876), Paris (1878 et 1879) Groningue (1879), Graz (1880) et Melbourne (1881). Le catalogue officiel de l'Exposition internationale de machines et d'outils, qui se tient en 1880 à Genève, évoque ainsi ses activités : « En dehors de la fabrication mécanique régulière, la maison J.-M. Badollet & Cie s'est fait une réputation pour son horlogerie compliquée et de précision ; les succès obtenus dans les concours annuels institués par la Classe d'industrie de la Société des Arts, témoignent de la marche supérieure de ses chronomètres ».En 1881, Jean-Jaques crée sa propre société J.-J. Badollet & Cie, laquelle a pour but la fabrication, l'achat et la vente de l'horlogerie et des parties qui s'y rattachent : elle fonctionnera parallèlement à la maison familiale J.-M. Badollet & Cie qui s'était installée depuis 1862 au 14 de la rue du Stand.Evénement marquant : après avoir remporté un concours auquel avaient pris part seize fabricants de Genève, cette nouvelle société reçoit l'adjudication pour la fourniture de la montre officielle du Tir fédéral de 1887!Le décès de la veuve de Jean-Moïse en 1890 intervient en pleine période de crise économique. Jean-Jaques ne baisse toutefois pas les bras. Tandis que son frère Gustave se charge du magasin familial où vont être écoulés les stocks de montres, il fonde – au moment du renouvellement de sa société - sa nouvelle Société Anonyme de la Fabrique d'horlogerie, en 1891. Il relève alors le défi américain des montres simples et bon marché avec ses « Montres Charmilles » non magnétiques, brevetées dans le monde entier et produites en série dans l'usine moderne qu'il a construite à Genève, rue de la Dôle.Active sans interruption depuis 1655, la dynastie horlogère Badollet s'éteint en 1924 à la mort de Gustave, dernier représentant d'une famille genevoise ayant traversé avec panache toute l'histoire de l'horlogerie, de l'horloge à la montre-bracelet.

Badollet: une nouvelle expression du luxe

La philosophie de Badollet conjugue luxe, perpétuation de la tradition horlogère et valeurs humaines. Elle entend également porter haut la notion de service.L'innovation dans le respect de la tradition. A l'exacte image de l'œuvre de la dynastie Badollet , les nouveaux garde-temps signés Badollet puisent tant dans les racines de l'horlogerie que dans les technologies nouvelles pour exprimer pleinement l'esprit néo-classique dont est empreinte la marque.Cette revendication néo-classique se traduit par une volonté de revisiter l'aventure du garde-temps avec le regard et les connaissances du XXIe siècle, dans le respect de l'histoire et des gens qui l'ont faite, de faire mieux que ce qui a été proposé jusqu'ici ; et si cela s'avère impossible, faire au moins aussi bien : « dans la société du trop, c'est le mieux qu'il faut viser».Pour les instigateurs du renouveau de Badollet, « l'objet de luxe est un concept totalement inabouti s'il ne s'accompagne d'un service personnalisé parfaitement maîtrisé ». C'est dans cet esprit que la société a mis sur pied un service unique dans le monde de l'horlogerie, un service qui place le client et ses préoccupations au centre de toutes les activités de l'entreprisePour Badollet, la notion de service ne peut se résumer au seul suivi après-vente. Avant l'acquisition d'un Instrument du temps, pendant la réflexion et l'étape de conseils qui précèdent l'achat, puis une fois l'objet entre les mains de l'amateur avisé, Badollet a pour volonté de tisser une relation privilégiée avec chacun de ses clients. Une relation marquée au sceau de la proximité, de l'écoute et de la réactivité. Pour ce faire, la société a œuvré durant deux ans pour imaginer et mettre en place un service complet exceptionnel qui dépasse largement le cadre du service tel qu'il est aujourd'hui pratiqué dans la haute horlogerie.Ainsi, tous les Instruments du temps signés Badollet peuvent être livrés en mains propres à l'acquéreur en tous les points du globe. Le propriétaire se voit alors expliquer le fonctionnement précis de son garde-temps et les modalités de service et de maintenance. Il apprendra notamment que l'Instrument du temps qu'il vient d'acquérir bénéficie d'une garantie internationale exceptionnelle de 5 ans avec 3 services de contrôle et de remise en état. La société viendra récupérer, au domicile de l'acquéreur, son garde-temps et lui proposera en prêt une autre pièce de haute horlogerie, dotée d'un mouvement manufacture haut de gamme.Vivre l'expérience d'un Instrument du temps Badollet doit être perçu comme une relation privilégiée et exclusive soutenue par un service complet et exemplaire. Dans cet esprit, la société genevoise entend accompagner son client dans la durée et être véritablement à l'écoute de toutes ses envies et besoins.Ainsi, chaque possesseur d'un garde-temps Badollet intègre un monde de luxe, d'élégance, de raffinement, de savoir-faire et de traditions.Les membres de ce club très fermé bénéficient d'un service de conciergerie indépendant s'efforçant de répondre dans les délais les plus brefs à l'entier de ses interrogations et demandes les plus diverses. Cette notion de service global et personnalisé est à ce jour absolument unique dans l'univers de la haute horlogerie. Pour la société genevoise, ce service d'exception répond à une composante essentielle du luxe ; il est surtout parfaitement en phase avec les Instruments du temps signés Badollet.

Les « instruments du temps » signés Badollet : Fonctionnalité et créativité

Respecter le passé et le transcender pour offrir des Instruments du temps réellement innovants, tel est le principe premier qui conduit le développement de tous les garde-temps signés Badollet. Dont certains très inattendus…La contribution de la dynastie Badollet au savoir-faire horloger – sans interruption de l'horloge à la montre-bracelet – remet dans sa perspective historique la volonté actuelle de la marque de défricher de nouveaux horizons et de développer tout type de garde-temps.Plus que des montres, les objets réalisés par Badollet entendent mériter le qualificatif d'Instruments du temps.L'« Instrument », dont les fonctions premières doivent être claires et aisément utilisables, induit technicité et fonctionnalité. Badollet revisite la technicité en mettant en avant la sophistication des systèmes, en renforçant la pérennité des composantes et en privilégiant les besoins du consommateur aux simples performances du produit.La fonctionnalité n'est pas perçue comme une quête du tape-à-l'œil et de l'ostentatoire, mais elle est réfléchie et conçue pour répondre véritablement aux besoins du porteur et lui proposer une utilisation aisée. « Dans leur grande majorité, les fonctions à développer pour la montre mécanique existent déjà. Mais elles peuvent - et doivent - être grandement améliorées pour les rendre plus agréables, plus intéressantes et plus innovantes aux yeux du porteur », insiste-t-on chez Badollet.La première collection compte des montres-bracelets (une dizaine de références) et un Objet du temps. Les montres-bracelets révèlent deux réflexions esthétiques, l'une classique, reprenant les codes de la montre de poche, l'autre plus contemporaine. Des mouvements de haute horlogerie à la finition exemplaire viennent faire battre ces nouveaux Instruments du temps.A terme, l'acquéreur aura la possibilité de personnaliser son garde-temps. Le futur détenteur pourra ainsi, prochainement, participer au projet dès sa création en suivant les diverses étapes de conception et en y apportant des modifications selon ses désirs, tout en respectant l'esprit des Instruments du temps Badollet.Enfin le goût du luxe parfait ne serait pas, si les créateurs de la nouvelle marque n'accordaient pas autant d'importance au produit qu'à son environnement. Créer une intimité autour de l'instrument de temps, lui permettre de révéler toute sa splendeur en le présentant comme l'objet de collection le plus rare et le plus précieux, voilà quelques mots emprunts de l'esprit Badollet.Pour souligner les valeurs qui font la marque, Badollet a choisi dans un premier temps de mettre en avant les lignes force de sa philosophie, sa vision de l'horlogerie contemporaine et sa volonté de mettre au centre de toutes ses activités l'amateur d'horlogerie, avec pour corollaire une relation privilégiée avec ses clients. Dans un second temps, Badollet lèvera le voile sur l'élément central qui découle de ses postulats de base : ses Instruments du temps. A venir pour la fin de l'année 2007.

Badollet International SA en bref

La société à l'origine du renouveau de la marque Badollet est le fait d'investisseurs privés. Cette société anonyme a son siège à Genève.Installée à Genève, la société Badollet International SA est née de la volonté de quelques investisseurs privés de faire revivre la marque historique genevoise. Et cela dans le respect de son riche passé et de celui des générations d'horlogers de la famille Badollet qui, dès le XVIIe siècle, ont accompagné l'entier de l'histoire de l'horlogerie. Une dynastie ininterrompue d'horlogers qui, du XVIIe au XXe siècle, ont contribué à écrire quelques-unes des plus belles pages de l'histoire horlogère.Sous l'impulsion de M. Sandro Arabian, ces investisseurs privés ont souhaité faire revivre la marque Badollet en inscrivant son action et ses garde-temps au sommet de la pyramide horlogère. Pour ce faire, ils ont confié la direction opérationnelle de la société à M. Aldo Magada .Les premiers garde-temps seront disponibles à la vente entre fin 2007 et début 2008. Si Badollet International SA n'entend pas usurper le terme de manufacture dès lors qu'elle sous-traite pour l'heure aux meilleurs artisans helvétiques la production des ses mouvements mécaniques d'exception et l'habillage de ses garde-temps, la société prévoit une intégration plus marquée dès 2008 grâce à la mise sur pied d'une unité de conception, de développement et de production mouvements.Badollet International SA occupe actuellement d'une dizaine personnes. Elle est membre de la Fédération de l'industrie horlogère suisse (FH) et a adhéré à la Convention patronale de l'industrie horlogère (CPIH).