La conception de garde-temps tels que ceux créés par Van Cleef & Arpels n’est pas une mince affaire étant donné les différents artisanats nécessaires à l’élaboration de chaque création horlogère. « Collaborer » semble donc être le maître mot qui s’inscrit en filigrane du dur labeur de la Manufacture des rêves. Pour ce faire, elle s’entoure des meilleurs artisans, dont François Junod, automatier lauréat du Prix Spécial du Jury lors du Grand Prix d’Horlogerie de Genève 2022. Cette année encore, cet artisan apporte son expertise pour donner vie à des automates de Haute Joaillerie enchantés, à l’image de l’Éveil du Cyclamen ou de la Floraison du Nénuphar, qui ont nécessité entre deux ans et demi et trois ans de travail.
Chez Van Cleef & Arpels, la technique est au service des histoires racontées. Rainer Bernard, responsable recherche et développement horlogerie, compare ceci à « un opéra, où l’on ne voit que la scène avec le chanteur, le reste étant caché dans les coulisses ». Sertissage, sculpture, gravure ou encore peinture miniature oeuvrent par conséquent dans le but de magnifier les contes de la Maison. À ces métiers d’art vient s’ajouter le travail de l’émail par des artisans qui disposent de leur propre atelier au sein de la manufacture de Meyrin.
L’Art de l'émaillage
Métier d’art parmi les métiers d’art, l’émaillage se présente sous formes diverses et variées chez Van Cleef & Arpels, de l’émail grisaille à la technique du plique-à-jour en passant par le champlevé ou le paillonné. Sacrée meilleure complication pour dame au Grand Prix d’Horlogerie de Genève 2021, la Lady Féerie revient sur le devant de la scène, dans une teinte d’émail rose. Cette nuance n’existant pas jusqu’à présent, Van Cleef & Arpels a usé de son savoir-faire afin de créer les tons souhaités. Moment périlleux du processus : la cuisson. Une seconde de trop et les dégâts sur la teinte sont irréversibles – sans compter le fait qu’il faut être certain de la couleur que l’émail va donner en cuisant, celle-ci pouvant changer du tout au tout. Nécessitant une cuisson de deux minutes par couche d’émail, les ailes de la Lady Féerie, en plique-à-jour, requièrent donc une main expérimentée assortie de doigts de fée.
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