La Big Bang est née sous le signe de la Fusion. En 2005, ce concept arrivait sur la scène horlogère avec son mélange des codes et des matières. Ce qui reposait sur l'emploi de bracelets en caoutchouc dont la marque était pionnière. Depuis 15 ans, le produit fondateur du Hublot des années 2000 avait vécu sans bracelet métal. Hublot avait tenté l'aventure avec sa Classic Fusion dès 2012. Le cœur de la marque, lui, attendait.
Mais l'esprit du temps et les demandes du public sont entièrement en faveur de la montre tout métal, ton sur ton. Et plus particulièrement dans sa version la plus complexe à concevoir, celle dont le bracelet est le prolongement naturel de la boîte, le bracelet intégré. Présenté lors de la LVMH Watch Week, la Big Bang Integral entre donc dans le club de ces pièces sport unifiées dans toute leur longueur dans un même style, sans rupture.
Pour ce faire, la Big Bang Integral est partie du design actuel de la Big Bang Unico et y a effectué quelques aménagements indispensables. La ligne des cornes a été revue, plus anguleuse, plus franche, plus plongeante. Avec elle, la bande de carrure, quoique retenant les identifiants forts que sont la construction en sandwich de la boîte et les oreilles à 9 heures, a été retouchée. Ces deux modifications servent à annoncer la courbe du bracelet.
C'est là le cœur du travail, un exercice infiniment plus difficile qu'il n’y paraît et qui a pris deux années de développement, soit autant qu'une montre entière. Ses trois maillons sont anguleux, nets, francs, très Big Bang en fait. Les finitions sont excellentes. Le rayon de courbure des maillons articulés est large. L'alternance entre polis et satinés prend la lumière. Le bracelet de la Big Bang Integral est donc doux sous le doigt, confortable à tous les poignets et vivant. Et il dégage une sensation de virilité sans verser dans l'excès, grâce en particulier à un diamètre de boîte limité à 42 mm.
A l’intérieur de ce boîtier retravaillé, Hublot a installé son chronographe maison. Le mouvement Unico est d'ailleurs en train de monter en puissance, ses capacités de production étant sans cesse étoffées. Mais contrairement à la ligne Big Bang Unico, qui se distinguait par ses poussoirs ronds, Hublot a doté la Big Bang Integral de poussoirs rectangulaires garnis de caoutchouc rainuré. Ils renvoient à la fois à la première Big Bang, qui en était équipée, et à la forme du maillon central, tout en longueur, tout en angles. Le cadran est proche de celui des autres Unico, à quelques détails près. Pour ne pas surcharger le design, les chiffres arabes ont été abandonnés au profit d'index rectangulaires, eux aussi francs et nets.
La Big Bang Integral est proposée en trois versions. La première est entièrement en titane. Au porter, elle procure un effet de soulagement. En effet, au moment de la passer, on s'attend à un poids important. Mais le titane fait son effet et la montre est légère.
La seconde version, elle, ne se soucie pas de cet aspect. Entièrement en King Gold, l'alliage d'or rose/rouge de la maison, la pièce atteint les 210 grammes et encore, l'usage d'une âme en composite dans les maillons centraux du bracelet a permis de limiter ce chiffre, qui aurait pu être bien plus élevé (comme c'était le cas sur la Classic Fusion King Gold).
La famille Big Bang Integral intègre une version All Black, limitée à 500 exemplaires, dont le boîtier et le bracelet sont en céramique noire, alternant elle aussi satiné et poli. Enfin, une version aux boîtiers et bracelets sertis de diamants sont proposées. Comme toujours, Hublot lance une gamme complète, dès le départ, pour toucher tous ses amateurs.
