L’heure du déjeuner dans les bureaux de WorldTempus est toujours animée lorsque nous nous retrouvons avec les collègues pour discuter du monde horloger et au-delà. Et c’était particulièrement le cas cette semaine, car le secrétaire général de notre Fine Watch Club, Jean-Christophe Teigner, avait consacré la matinée à des entretiens avec des candidats stagiaires. Il avait une nouvelle technique et cela ne se passait manifestement pas comme prévu.
Sa nouvelle stratégie consistait à interroger les candidats sur leurs connaissances culturelles. Quelle est la capitale du Portugal, le nom d’un peintre de la Renaissance, citez un poète ? Nous l’avons tous regardé avec horreur (tout en cherchant désespérément les réponses en notre for intérieur).
Nous étions tous terrorisés en nous mettant à la place de ces pauvres candidats et cela nous a rappelé nos pires expériences d’entretiens. Pour être honnête, je ne suis pas sûre que l’un d’entre nous aurait réussi le test.
Notre collègue a argué que le luxe était ancré dans la culture et que pour réellement apprécier le luxe, et donc l’horlogerie, il faut comprendre les arts, l’artisanat, la culture, pour reprendre les mots de Bernard Arnault qui a récemment affirmé que Louis Vuitton ne vendait pas des vêtements ou des sacs, mais de la culture.
Jean-Christophe nous a rappelé certaines des incroyables montres sur lesquelles nous avions eu l’occasion d’écrire récemment. La toute nouvelle Mademoiselle Privé Pique Aiguilles de Chanel, avec son mélange d’expertise horlogère et de haute couture, a fait l’objet de vives discussions, tout comme la Tribute to Great Civilizations de Vacheron Constantin, sans parler du respect de la tradition soutenu par la Maison Ferdinand Berthoud. Peut-être notre collègue avait-il raison.
Pouvez-vous vraiment comprendre une montre de haute horlogerie si vous ne comprenez pas le travail derrière sa création, les siècles d’histoire horlogère derrière elle, les mois/années à réfléchir à la construction de son mouvement, les semaines de finition des angles intérieurs et extérieurs de ses composants, l’assemblage complexe de son cadran, le délicat positionnement de son spiral, et même l’amour qui entre dans la fabrication de son bracelet ?
Cela nous a ramenés à notre travail et à notre rôle à WorldTempus, GMT Magazine et Fine Watch Club qui consistent à partager quotidiennement cette passion et ces connaissances avec nos publics respectifs. C’était assurément une conversation profonde pour une pause déjeuner de lundi…jusqu’à ce que notre collègue Marie de Pimodan défie soudain Jean-Christophe à propos de la capitale du Honduras !
Enfer et damnation…il ne connaissait pas la réponse ! Je crois que nos futurs candidats stagiaires sont maintenant en sécurité, mais si vous avez un entretien avec nous, jetez peut-être un rapide coup d’œil sur une carte du monde, on ne sait jamais !
