Banc d'essai

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Test Bench - Bulgari
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Octo Finissimo Tourbillon Ultranero

Au cours des dernières années, la division horlogère de Bulgari a su se forger une très solide, et souvent redoutée, réputation. Le mariage réussi du style et de l’élégance à l’italienne avec l’héritage horloger que l’on connait est certainement l’un des plus remarquables succès de l’histoire horlogère de cette dernière décennie, d’ailleurs récompensé par l’Aiguille d’Or du GPHG 2021. Le tourbillon Octo Finissimo est certes au catalogue de la marque depuis quelques années, mais comme en témoigne son succès, il constitue une valeur étalon au sein des collections du joaillier italien. Ainsi, nous étions impatients de pouvoir tester pour vous cette référence et de voir si les résultats de ce banc d’essai confirmeraient notre excellente première impression ainsi que la réputation et le succès de ce modèle. C’est désormais chose faite avec une très intéressante version en titane DLC qu’est la référence 103678. 

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L’habillage

Tout a déjà été dit sur le design et l’inspiration de la collection. Nous nous en tiendrons ainsi à une observation plus technique et pragmatique de l’habillage.

Le boitier Octo Finissimo est très rapidement devenu l’icône de la marque qui travaille très spécifiquement à lui offrir des mouvements à grandes complications extra-plats. La forme octogonale du boitier évoque davantage un carré de 40mm de côté. On sait qu’à dimensions égales, une montre de forme donne l’impression d’être plus grande qu’une montre ronde car la surface est plus importante. En réduisant l’épaisseur des boitiers (et donc des mouvements) au maximum, les designers de Bulgari sont parvenus à l’équilibre idéal définissant à la fois une ergonomie et une élégance parfaites. La légèreté du titane avec traitement DLC noir de notre version accentue encore ce sentiment tout en offrant un écrin d’une rigidité absolue au mouvement. Le cadran laqué noir de notre essai se fond harmonieusement au boitier dont les différentes strates se découpent en une succession de surfaces polies et satinées. Le bracelet en croco s’intègre parfaitement au boitier et le choix d’une boucle ardillon est à saluer s’agissant d’une montre extra-plate.

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Le mouvement

Réduire les dimensions (ici l’épaisseur) d’un mouvement, c’est s’exposer à des problèmes de fiabilité et de chronométrie. Avant même d’effectuer la moindre mesure, une simple observation du mouvement permet de comprendre que les ingénieurs en charge de ce calibre ont tout mis en œuvre pour apporter une solution efficace à ce constat. D’un diamètre de 14,5 lignes (32,6mm), le calibre BVL 268 ne mesure que 1,95mm d’épaisseur. Nul besoin ici d’une réserve de marche pléthorique qui péjorerait significativement le volume du mouvement. Les 52 heures d’autonomie de ce calibre se révèlent ainsi plutôt très généreuses pour un calibre aussi fin. Le tourbillon effectue une rotation en une minute, ce qui permet d’indiquer les secondes en faisant l’économie d’énergie et de volume que nécessiterait une troisième aiguille. C’est certainement le type de construction choisi qui est le plus remarquable ici. Les ingénieurs ont utilisé un maximum de micro-roulements à billes pour remplacer les traditionnels paliers pivotés du rouage. A l’instar du tourbillon volant, on fait pivoter chaque mobile en le tenant par une seule extrémité de son axe et on réalise ainsi une substantielle économie d’épaisseur. Mais la théorie est une chose et la pratique en est une autre, particulièrement quand il s’agit d’horlogerie. De nombreuses constructions de ce type sont connues avec des résultats plus ou moins probants. Qu’en est-il donc des performances du calibre BVL 268?

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Les tests

Critère fondamental d’une montre extra-plate: son ergonomie. Celle du tourbillon Octo est parfaite et ses 40mm de côté s’adapteront à chaque poignet sur une surface dans l’air du temps. Ni trop grande, ni trop petite. Le confort est absolu au porter comme dans les manipulations. Le remontage manuel s’effectue avec douceur et aisance malgré une couronne de faible diamètre et le ressort de barillet est protégé de tout excès d’armage par une bride glissante.

Le balancier oscille à 21’600 alt/h. Ses battements sont puissants et inspirent un sentiment de précision et de fiabilité. Cette fréquence est garante des 52h de réserve de marche toujours dépassées lors de nos mesures.

Mais le but premier (et parfois oublié) d’une montre, qui plus est régulée par un tourbillon, c’est sa précision. Et pour un mouvement de cette finesse, le calibre BVL 268 est tout simplement impressionnant. Le tableau des mesures impressionne par la faible perte d’amplitude dans les positions verticales et dans la durée. Quant au tir groupé des relevés de marches (qui plus est, au centre de la cible) il est tout simplement hallucinant, non seulement pour une montre extra-plate, mais également en chronométrie absolue, toutes catégories confondues !

Depuis les calibres extra-plats (non tourbillon) de Jean Lassale construits selon le même principe dans les années 70, personne n’avait encore fait mieux. L’avancée des technologies, la précision des micro-roulements modernes mais surtout le travail des ingénieurs de Bulgari et l’usage d’un tourbillon font certainement de cette Octo l’une des montres extra-plates les plus précises et les plus fiables de l’histoire. Il était donc grand temps que nous analysions cette montre et il nous apparait dès lors évident que le tourbillon Octo a valeur d’étalon non seulement pour les collections de la marque mais également pour l’ensemble du paysage horloger. Synthèse parfaitement réussie entre style et technicité, entre ergonomie et chronométrie, le Tourbillon Octo dans sa version titane DLC ne souffre que d’un défaut : son poids, si faible qu’on oublie parfois sa présence au poignet!

En tant que lecteur de WorldTempus, nous avons le plaisir de vous offrir la version digitale de ce GMT à télécharger.

Gaieté, force et confiance

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