En règle générale, au-delà de certains composants dissimulés sous le cadran, il n’y a que les aiguilles qui bougent sur une montre… Et bien parfois la magie du savoir-faire horloger opère et comme par enchantement, l’ensemble d’un garde-temps se met en mouvement. On parle alors de montres à automates… Du grand art horloger résultant aussi bien d’une parfaite maîtrise mécanique que d’une réelle poésie.
Le temps poétique est d’ailleurs depuis des années la signature de Van Cleef and Arpels. La maison a donc en toute légitimité présenté plusieurs automates sur son stand à l’occasion de Watches and Wonders. Parmi eux, un modèle inspiré par la nature baptisé Floraison du Nénuphar qui associe la lecture de l’heure sur le socle à un spectacle enchanteur. Haut d’une trentaine de centimètres, cet objet met en scène, à la demande, l’ouverture d’une fleur laissant apparaître un papillon dont les ailes se meuvent avec réalisme pour battre quelques instants, à un rythme naturel. Le papillon reprend ensuite sa place au cœur de la fleur, qui referme simultanément l’ensemble de ses pétales avec douceur. Le tout au rythme d’une musique cristalline.
Richard Mille reste fidèle à son concept d’horloger clivant et hyper mécanique mais nous offre à son tour une touche de poésie avec la RM 19-02 Tourbillon Fleur. De quoi incarner la tradition de l’art horloger dans une interprétation dynamique fidèle à sa vision de l’horlogerie du XXIème siècle. Ici, c’est la plus complexe des complications horlogères, le tourbillon volant, qui devient automate. La cage de tourbillon est lovée dans une fleur de magnolia dont les cinq pétales délicats, façonnés et peints à la main, s’ouvrent et se referment au rythme régulier d’un élégant ballet cinétique.
Jacob and Co. crée la surprise avec sa nouvelle Astronomia Revolution. Elle est animée d’un calibre conçu pour une efficacité redoutable en termes de divertissement. Il fait une rotation complète en 60 secondes à peine. Doté d’un tourbillon volant à double axe dont la cage tournante est visible de tous les côtés, c’est le télescope spatial, situé entre la cage de tourbillon et les heures décentrées, qui indique les secondes via une flèche. Et là aussi en mouvement puisque cette flèche, dont la tête est sertie d’un rubis, tourne sur son propre axe en 15 secondes.
Louis Vuitton démontre, une fois encore, sa virtuosité dans le monde des automates horlogers avec un nouveau garde-temps résolument féminin. La Tambour Fiery Heart Automata, sur fond de cadran en émail grand feu gravé, met en scéne un épineux rosier grimpant et ses deux roses d'un rouge flamboyant. Sur demande, la scène prend ainsi vie dans une profusion d’animations captivantes. Un halo externe d'épines émerge alors et se déploie autour du sous-cadran indiquant les heures et les minutes. Situées respectivement à 4 et 12 heures, les deux roses en émail jusque-là endormies s'animent d’une vitalité nouvelle. Les Fleurs de Monogram au centre des corolles tournent sur elles-mêmes. Le cœur flamboyant bat avec fougue, ses flammes dansent comme attisées par un souffle invisible. Il s'ouvre soudainement et son doux message révèle une mise en garde audacieuse : « Sweet but Fierce ». Une superbe démonstration de virtuosité horlogère qui résulte de trois années de recherche et de développement au sein de l’atelier de haute horlogerie de Louis Vuitton.
