Le projet RD a démarré en 2015 lorsqu’Audemars Piguet a lancé sa première RD#1, un prototype de Royal Oak Concept Répétition Minute Supersonnerie. La montre a nécessité huit ans de recherche et développement, en collaboration avec l’Ecole Polytechnique Fédérale de Lausanne (EPFL) et un panel d’experts dans les domaines de l’horlogerie, de la musique et de l’ingénierie du son.
La RD#2 a suivi en 2019 sous la forme d’une Royal Oak Automatique Quantième Perpétuel Extra-Plate. C’était à l’époque la montre bracelet automatique avec calendrier la plus fine et elle a valu à Audemars Piguet l’Aiguille d’Or au Grand Prix d’Horlogerie de Genève cette même année. Difficile de succéder à ces deux montres, mais Audemars Piguet s’est surpassé dans la préparation d’une RD#3 dévoilée à l’occasion du 50ème anniversaire de la Royal Oak.
La Royal Oak Automatique Tourbillon Volant Extra-Plate, alias la RD#3
Cette toute nouvelle Audemars Piguet Automatique Tourbillon Volant Extra-Plate est dotée d’un boîtier de 39 mm en acier inoxydable qui ne mesure que 8,1 mm d’épaisseur. Affectueusement baptisée la « Jumbo », ce nom est assez surprenant aujourd’hui pour une montre de 39 mm aussi mince et élégante, mais au moment de la création de la collection en 1972, ce diamètre de boîtier était considéré comme très grand, d’où ce surnom maintenant déroutant !
La RD#3 est la première « Jumbo » à être équipée d’un tourbillon volant automatique et sa construction a requis le développement d’un tout nouveau mouvement – le calibre 2968 – qui allait réduire la taille de cette prestigieuse complication. Les précédents mouvements de tourbillons volants avaient été conçus pour des boîtiers de 41 mm, donc ce nouveau mouvement a été complètement repensé et redessiné, impliquant cinq ans de recherche et développement.
Défis techniques en pagaille
De nombreux défis techniques ont dû être surmontés pour créer un tourbillon volant de ce diamètre et de cette finesse avec des composants occupant de nouvelles positions dans le mouvement pour réduire l’épaisseur. La cage du tourbillon a aussi été repensée. Réalisée en titane, elle est équipée, pour la première fois, d’une transmission périphérique, réduisant encore l’épaisseur du mouvement entier et améliorant aussi la transmission d’énergie. La cage du tourbillon a aussi été remaniée en termes de design, puisqu’elle est désormais placée au même niveau que le cadran. Elle présente également un nouvel échappement qui permet une meilleure vision de son fonctionnement et du mouvement dans son ensemble. Un œil attentif remarquera par ailleurs que la géométrie et le positionnement des bras du balancier ont aussi été révisés pour offrir une meilleure visibilité du cœur battant de la montre.
Tous les éléments d’un design « Jumbo »
Le design de la RD#3 est en parfait accord avec l’original de 1972 avec son boîtier et son bracelet en acier inoxydable, ainsi qu’un cadran Petite Tapisserie bleu nuit. D’autres éléments esthétiques rendent hommage à la montre originale : les aiguilles et les index horaires en forme de baignoire luminescents, la minuterie blanche imprimée sur le motif tapisserie. Contrairement au modèle original, la RD#3 est dotée d’un fond de boîtier en verre saphir qui procure une vision continue sur le nouveau mouvement de tourbillon volant extra-plat.
Cette nouvelle montre sera rejointe par une version plus petite de 37 mm en septembre prochain avec un cadran d’une autre couleur, alors continuez à nous suivre car les réjouissances du 50ème anniversaire d’Audemars Piguet sont manifestement loin d’être terminées !
