On a testé l’Alpiner 4 au-delà du cercle arctique

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Testing the Alpiner 4 beyond the Arctic Circle - Alpina
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Chez WorldTempus, on ne plaisante pas avec les tests. Pour une Alpiner 4 d’Alpina, nous sommes allés au-delà du cercle arctique. Prêt ? A vos moufles !

Et de trois ! Après avoir testé une Ball Watch dans les icebergs, une Zenith en Finlande, nous revoici à proximité du 69ème parallèle pour mettre une Alpina à l’épreuve. Destination : l’extrême nord de la Suède, fin décembre, dans les terres de Laponie. Nous sommes au 69ème Nord, bien au-delà du cercle arctique, qui se dessine pour sa part au 66° parallèle. Qu’est-ce que cela change ? Tout : près de 300 km de remontée plus au Nord, un soleil qui ne se lève plus et des températures comprises pour la plupart entre -15° et -30°.

On a testé l’Alpiner 4 au-delà du cercle arctique

En pratique, nous sommes hors des conditions de jeu habituelles de l’Alpiner qui, comme son nom l’indique, se réserve davantage aux... Alpes. Les risques de monter plus au Nord sont ceux d’une densification des huiles, d’une forte perte d’isochronisme en raison des chocs thermiques affectant le spiral (50° degré d’amplitude thermique subie chaque jour, entre -30° en extérieur et +20° en intérieur), d’une casse de composants fragilisés par le grand froid.

On a testé l’Alpiner 4 au-delà du cercle arctique

Une idée reçue qui tombe

Premier enseignement : le bracelet acier n’est pas contre-indiqué à l’exploration polaire, bien qu’il soit communément admis qu’il peut geler sur la peau. Ce n’est pas le cas, du moins tant que le poignet est à température corporelle. L’acier garde même une certaine chaleur une fois qu’il a atteint cette température. L’Alpiner 4 sur bracelet acier convient donc tout à fait au Grand Nord. Alpina n’a pas offert de marge d’ajustement à son bracelet et ce n’est pas vraiment nécessaire : en milieu polaire, le poignet ne prend pas de volume comme il le fait en zone tropicale.

On a testé l’Alpiner 4 au-delà du cercle arctique

Côté isochronisme, les résultats sont excellents : malgré des traitements de choc, des secousses multiples notamment liées aux déplacements en traineau, des amplitudes thermiques peu conciliantes, sans oublier le passage aux portiques de sécurité des aéroports (et leur rayons X qui tendent à magnétiser un mouvement mécanique), l’Alpiner 4 n’a dévié que de 17 secondes en 14 jours, soit 1,2 seconde / jour. Nous sommes donc dans des valeurs bien meilleures que les préconisations d’un COSC (-4 / +6 secondes par jour), pour une pièce neuve de stock n’ayant subi aucun réglage préalable. On peut véritablement parler d’une excellence mécanique, d’une pièce de série parfaitement réglée.

On a testé l’Alpiner 4 au-delà du cercle arctique

Jeu de contraste

En termes de conception, l’Alpiner 4 Chronograph joue la carte de la clarté. La lisibilité est bonne. Aurait-elle pu être améliorée ? Oui, en optant pour des aiguilles ou un cadran plus contrastés. Le second modèle de la gamme (cadran noir) offre d’ailleurs ce niveau de contraste. Pour le modèle testé, ce n’est pas l’option retenue par Alpina, qui a visé ici une esthétique consensuelle très douce, privilégiant le ton sur ton de l’acier poli sur le blanc du cadran. C’est un parti pris qui conviendra parfaitement à un usage urbain mais, en milieu polaire, de surcroît fin décembre quand le soleil ne se lève plus, un regain de contraste aurait été bienvenu – tout comme une surface luminescente plus grande sur les aiguilles, leur permettant une lisibilité nocturne plus longue. En revanche, lorsque la luminosité est bonne, l’Alpiner 4 resplendit : merci aux aiguilles et index facettés et à leur finition poli miroir !

On a testé l’Alpiner 4 au-delà du cercle arctique

Au final, la pièce trouve un excellent compromis entre sport extrême et quotidien. Elle se débarrasse de ce qui est superflu (bracelet ajustable, fond saphir), préserve une esthétique subtile sans rien perdre de sa virilité (boîte acier de 44 mm), dotant le tout d’un mouvement d’une résistance et d’une efficacité de très haut niveau. Avec de telles qualités, Alpina va bien au-delà de son pré carré de « luxe Swiss Made accessible », en offrant une pièce technique qui n’a rien à envier à des modèles bien plus onéreux... et parfois moins performants.

L'Alpiner 4 Chronograph vous attend

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