Le jeune concepteur est le lauréat du GTE 2011 Superwatch Award avec la Solar Deity Helios, une montre inspirée du soleil.
WOLRDTEMPUS - 21 janvier 2011
Propos recueillis par Fabrice Eschmann
Sa Solar Deity Helios vient de remporter le GTE 2011 Superwatch Award, prix du Geneva Time Exhibition couronnant la montre du salon la «plus aboutie dans sa conception, son avant-gardisme et sa technique». Il a pourtant failli tout plaquer il y a quelques mois seulement. Le lancement de son premier modèle, l'Automatic Chronograph Evolution – premier chronographe avec masse oscillante placée côté cadran – est arrivée sur les marchés au pire moment, en 2009. Un peu déprimé, il est alors parti en vacances en Grèce. La suite, Frédéric Jouvenot la raconte lui-même.
Frédéric Jouvenot: Durant mes vacances en 2009, j'ai été impressionné de constater la place que prenait le soleil dans la culture grecque. J'y ai vu beaucoup de représentations de toutes sortes, et j'ai eu le déclic. J'ai tout de suite imaginé une montre avec 12 rayons, qui seraient tous allumés à midi, et tous éteints à minuit.
Fabrice Eschmann: L'Helios était née?
Frédéric Jouvenot: Pas tout de suite. Il a fallu mettre cette idée en pratique. Et j'ai pris mon temps. Au fil des mois, les solutions me sont venues et en décembre, ça y était.
Quoi?
Toute la complication du mouvement tient dans le cartouche central de 12 mm de diamètre et 5 mm d'épaisseur. Les 12 rayons y sont fixés. A midi, ils sont tous couleur or. A chaque heure qui passe, le rayon correspondant pivote instantanément d'un demi-tour, apparaissant dès lors en noir. A minuit, tous les rayons sont ainsi éteints, avant de se rallumer l'un après l'autre. Les minutes, elles, se lisent au centre sur le cartouche.
Que représente le GTE 2011 Superwatch Award pour vous?
De la crédibilité. Et une revanche. Crédibilité, parce que le jury de six membres est issu de tous les domaines de l'horlogerie, du concepteur de mouvements au journaliste spécialisé, en passant par le professeur de design, le commissaire-priseur et le distributeur international. Revanche, parce que j'ai été très déçu en 2009.
Quel est votre parcours?
Après mes études en micro-technique, un projet réalisé pour le Centre Suisse d'Electrotechnique et de Micro-technique (CSEM) m'a ouvert les portes de Minerva. J'y ai développé plusieurs mouvements, dont un tourbillon mystérieux sans aiguille. En 2005, j'ai cofondé la manufacture Concepto avec un ami d'enfance, Valérien Jaquet. Et en 2008, je suis sorti de cette société en créant Jouvenot Manufacture et j'ai lancé ma marque.
Les mouvements de vos montres sont donc réalisés chez Concepto?
Celui de l'Helios, oui. Mais pas celui de l'Automatic Chronograph Evolution, qui est un mouvement vintage transformé.
Avez-vous déjà vendu beaucoup d'Helios?
Elle est commercialisée depuis novembre 2010, et j'en ai vendu une quinzaine.
BIPH
Propos recueillis par Fabrice Eschmann
Sa Solar Deity Helios vient de remporter le GTE 2011 Superwatch Award, prix du Geneva Time Exhibition couronnant la montre du salon la «plus aboutie dans sa conception, son avant-gardisme et sa technique». Il a pourtant failli tout plaquer il y a quelques mois seulement. Le lancement de son premier modèle, l'Automatic Chronograph Evolution – premier chronographe avec masse oscillante placée côté cadran – est arrivée sur les marchés au pire moment, en 2009. Un peu déprimé, il est alors parti en vacances en Grèce. La suite, Frédéric Jouvenot la raconte lui-même.
Frédéric Jouvenot: Durant mes vacances en 2009, j'ai été impressionné de constater la place que prenait le soleil dans la culture grecque. J'y ai vu beaucoup de représentations de toutes sortes, et j'ai eu le déclic. J'ai tout de suite imaginé une montre avec 12 rayons, qui seraient tous allumés à midi, et tous éteints à minuit.
Fabrice Eschmann: L'Helios était née?
Frédéric Jouvenot: Pas tout de suite. Il a fallu mettre cette idée en pratique. Et j'ai pris mon temps. Au fil des mois, les solutions me sont venues et en décembre, ça y était.
Quoi?
Toute la complication du mouvement tient dans le cartouche central de 12 mm de diamètre et 5 mm d'épaisseur. Les 12 rayons y sont fixés. A midi, ils sont tous couleur or. A chaque heure qui passe, le rayon correspondant pivote instantanément d'un demi-tour, apparaissant dès lors en noir. A minuit, tous les rayons sont ainsi éteints, avant de se rallumer l'un après l'autre. Les minutes, elles, se lisent au centre sur le cartouche.
Que représente le GTE 2011 Superwatch Award pour vous?
De la crédibilité. Et une revanche. Crédibilité, parce que le jury de six membres est issu de tous les domaines de l'horlogerie, du concepteur de mouvements au journaliste spécialisé, en passant par le professeur de design, le commissaire-priseur et le distributeur international. Revanche, parce que j'ai été très déçu en 2009.
Quel est votre parcours?
Après mes études en micro-technique, un projet réalisé pour le Centre Suisse d'Electrotechnique et de Micro-technique (CSEM) m'a ouvert les portes de Minerva. J'y ai développé plusieurs mouvements, dont un tourbillon mystérieux sans aiguille. En 2005, j'ai cofondé la manufacture Concepto avec un ami d'enfance, Valérien Jaquet. Et en 2008, je suis sorti de cette société en créant Jouvenot Manufacture et j'ai lancé ma marque.
Les mouvements de vos montres sont donc réalisés chez Concepto?
Celui de l'Helios, oui. Mais pas celui de l'Automatic Chronograph Evolution, qui est un mouvement vintage transformé.
Avez-vous déjà vendu beaucoup d'Helios?
Elle est commercialisée depuis novembre 2010, et j'en ai vendu une quinzaine.
BIPH
