Certains me demandent parfois pourquoi j'accorde autant d'attention aux montres un peu « bizarres » de certains designers : ce sont au mieux des gadgets électroniques, au pire de simples concepts impossibles à industrialiser…
C'est souvent vrai : quelques-unes des montres et des horloges présentées dans ces « curiosités horlogères » sont de simples exercices de style, rarement destinés à conquérir les larges masses.Il n'en reste pas moins que ces propositions nous obligent à réfléchir sur ce qu'est le temps et sur l'extraordinaire richesse créative qui stimule l'expression de ce temps. Grâce à ces montres un peu « bizarres », chacun peut réaliser à quel point l'heure peut se lire, s'écrire, se comprendre ou plus généralement se « dire » de mille manières qui restent à inventer.
Cette invitation à une certaine réflexion sur le temps et cette prise de distance par rapport à nos mini-cadrans tradtionnels est d'ailleurs bien comprise par beaucoup de créateurs de la nouvelle génération horlogère. Je veux même parier que ces « gadgets » électroniques les influencent plus qu'il n'y paraît.Un seul exemple pour illustrer cette conviction : est-ce vraiment un hasard si les mécaniques digitales reviennent en force dans l'horlogerie de prestige, au moment même où les designers extérieurs à la montre s'en délectent ? Une seule illustration de cet exemple : n'y a-t-il pas certaines analogies troublantes entre la nouvelle Harry Winston Opus 8 et cette horloge digitale ? Non que Frédéric Garinaud, qui a travaillé pour Harry Winston chez Renaud Papi, ait copié qui que ce soit : simplement, et c'est naturel à son âge, il respire le même « air du temps » que les créatifs de toute la planète et ses propositions consonnent forcément avec les leurs…
Donc, plus que jamais, pour relever le goût de notre brouet quotidien, dégustons quelques pincées d'épices et de « curiosités horlogères » : l'imagination au pouvoir ! Horloge D/A (digital/analogique) dessinée et réalisée par Alvin Aronson, élève de la RISD (Rhode Island School of Design) : c'est exactement le même principe de fonctionnement et le même style que l'Opus 8, qui a simplement poussé le raffinement encore plus loin, en choisissant d'animer mécaniquement cet affichage en 3-D…
Cette invitation à une certaine réflexion sur le temps et cette prise de distance par rapport à nos mini-cadrans tradtionnels est d'ailleurs bien comprise par beaucoup de créateurs de la nouvelle génération horlogère. Je veux même parier que ces « gadgets » électroniques les influencent plus qu'il n'y paraît.Un seul exemple pour illustrer cette conviction : est-ce vraiment un hasard si les mécaniques digitales reviennent en force dans l'horlogerie de prestige, au moment même où les designers extérieurs à la montre s'en délectent ? Une seule illustration de cet exemple : n'y a-t-il pas certaines analogies troublantes entre la nouvelle Harry Winston Opus 8 et cette horloge digitale ? Non que Frédéric Garinaud, qui a travaillé pour Harry Winston chez Renaud Papi, ait copié qui que ce soit : simplement, et c'est naturel à son âge, il respire le même « air du temps » que les créatifs de toute la planète et ses propositions consonnent forcément avec les leurs…
Donc, plus que jamais, pour relever le goût de notre brouet quotidien, dégustons quelques pincées d'épices et de « curiosités horlogères » : l'imagination au pouvoir !
G.P.
L'affichage de l'heure sur l'Opus 8
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