Interview anniversaire de Guillaume Tetu

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Interview with Guillaume Tetu, Co-founder - Hautlence
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Hautlence a fêté son dixième anniversaire la semaine passée et présenté son tout premier chronographe, une série limitée qui porte la signature d’Eric Cantona. WorldTempus en a profité pour demander à Guillaume Tetu, CEO de la marque, de nous en dire plus sur cette montre, et ses objectifs.

WorldTempus: L’implication d’Eric Cantona  dans la nouvelle montre Invictus Morphos a bien sûr fait couler beaucoup d’encre ; il s’agit aussi de votre premier chronographe.  Un tournant pour la marque ?
Guillaume Tetu: Oui, c’est une étape importante.  Comme l’était aussi la collection Destination avec son second fuseau horaire et notre premier mouvement externalisé.
Il nous fallait un chronographe et j’en voulais un squeletté,  afin de pouvoir mettre en valeur la profondeur de la pièce.

Lancer ce chronographe en série limitée et avec la signature d’Eric Cantona relevait aussi du pari, mais nous souhaitions le mettre rapidement sur le marché et tirer profit de la notoriété d’Eric Cantona. Le faire avec ce chronographe était ce qu’il y avait de plus simple dans la mesure où il était déjà en phase de développement.  Cependant,  l’idée des ailes sur le cadran est venue d’Eric Cantona.  Nous ne l’aurions jamais fait sinon.

Hautlence-Invictus-Morphos-Eric-Cantona

 

"We are considering a ladies’ model that could have a nice complication"

Partant du repositionnement de votre stratégie depuis le rachat par MELB Group, vous avez désormais une pyramide de produits très claire, dont la collection Destination forme la base. Allons-nous voir un jour une montre Hautlence simple à trois-aiguilles ?
Cela ne fait pas partie de nos projets actuels. Nous envisageons plutôt un modèle féminin avec une jolie complication.  Mais nous ne souhaitons pas descendre au-dessous d’un prix de vente de CHF 18'000.- Nous avons beaucoup investi dans les cadrans et le design multi-couche des boîtiers, et même si les dépenses consenties pour le développement des mouvements n’est pas énorme, il s’agit quand même de gros investissements. Je ne dis pas que nous ne ferons jamais de montre trois-aiguille, mais si nous en faisons une, ce sera certainement un régulateur, par exemple, pour exploiter notre design architectural du cadran.

D’un autre côté, avec la philosophie d’Eric Cantona, vous ne vous posez aucune limite.
En effet, il n’y a aucune limite. Nous avons déjà pas mal d’idées sur la table.  L’une d’elle est artistique alors qu’une autre se base sur le développement d’un nouveau mouvement qui afficherait l’heure selon une approche plus philosophique. A part cela, nous aurons aussi une nouvelle montre concept dans la gamme de prix entre CHF 80'000.- et 100'000.-, et donc plus abordable que la HL2. Il nous faut aussi développer quelque chose de nouveau dans le segment des CHF 50'000.-, où nous n’avons rien actuellement.  Mais c’est aussi parce que nous avons vendu toutes les pièces des premières collections.  Nous espérons pouvoir bénéficier des synergies de la structure de MELB Holding pour disposer d’un mouvement Moser avec affichage par heure sautante, sur lequel nous sommes déjà en train de travailler.

 

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Vous allez prochainement ouvrir votre premier « Hautlounge » à Djakarta. L’Indonésie est-elle vraiment un marché si important pour Hautlence ?
Oui, et pas seulement pour Hautlence, pour l’horlogerie de luxe en général. Je crois que c’est le troisième ou quatrième plus gros marché pour Richard Mille, par exemple. Dans ces pays à développement rapide, les extrêmes sont énormes.  On y trouve non seulement des gens très riches, mais aussi une culture du cadeau d’entreprise très forte, avec des cadeaux très chers offerts pour des projets importants.
 

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