Le tourbillon Astronomia impressionne dès le premier regard. Il se présente dans un écrin de 47 mm de diamètre inspiré par l’architecture du musée Solomon R. Guggenheim de New York. Le boîtier, rehaussé d’or rose, bénéficie d’une structure en matériau composite, à base de polycarbonate, renforcé par de la poudre de diamant : aussi dur et résistant que l’acier, il est néanmoins quatre fois plus léger. Au-dessus, le verre saphir extrêmement bombé, quasiment en demi-sphère, offre une merveilleuse perspective sur une construction modulaire particulièrement aérienne. Elle exerce un pouvoir proprement magique quand elle se met en mouvement.
Rondes incessantes
En premier lieu, les quatre modules latéraux — tourbillon, cadran des heures et minutes, terre et lune — sont portés par un chariot à quatre bras qui les entraîne dans un mouvement circulaire permanent en bordure du boîtier. Une rotation complète s’effectue en 20 minutes.
Système rotatif par nature, le tourbillon tourne sur deux axes supplémentaires. Non seulement il tourne sur son propre axe en une minute, comme tous les modèles traditionnels, mais aussi sur l’axe de son bras, en cinq minutes dans ce cas. Le spectacle est d’autant plus impressionnant que la cage renferme un grand balancier qui oscille lentement, à 18'000 A/h.
A l’opposé, le cadran ajouré des heures et des minutes jouit d’une parfaite lisibilité grâce à une animation très judicieuse. Au fur et à mesure que le chariot central l’entraîne dans sa ronde, il garde la même orientation — le chiffre XII demeure au sommet du disque. La rotation compensatoire repose sur un mécanisme de différentiel inédit, expressément développé pour l’Astronomia.
La composition mobile est parachevée par deux globes, représentatifs de la terre et de la lune, qui pivotent à l’extrémité de leurs bras respectifs à raison d’un tour toutes les 60 secondes. La terre est réalisée en or blanc, avec des surfaces en émail translucide bleu pour figurer les océans, et la lune se présente sous la forme d’un superbe diamant à 56 facettes, taillé en briolette.
Au final, le spectacle n’est jamais le même. Il évolue en permanence au-dessus d’un fond en aventurine qui représente un ciel nocturne parsemé d’étoiles. Pour parfaire l’oeuvre, le remontage du mouvement et la mise à l’heure s’effectuent via un levier dissimulé au fond du boîtier.
Côté squelettes
Parallèlement, Jacob Arabo continue à créer des montres à squelettes en associant une technique horlogère ancestrale extrêmement pointue — ajourage des composants du mouvement sans nuire à la qualité du fonctionnement — à des designs contemporains audacieux. Parmi les nouveautés 2014, on retiendra les versions Racing du modèle Epic X. Le mouvement dévoilé l’an dernier se distingue par une structure en forme de poutrelles qui dégage largement la vue sur un barillet et un balancier alignés à la verticale. Son squelettage a été pris en compte dès la conception, d’où sa remarquable intégration à l’esthétique générale. Pour les Epic X Racing, le caractère sportif est renforcé par l’apport de couleurs tranchées sur les boîtiers : inserts en caoutchouc sur les versions en titane microbillé et satiné, en néoralithe sur les versions en titane traité DLC noir. Au choix, du rouge, du bleu, de l’orange ou du blanc… à chacun son écurie.
