QP à Equation du temps

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QP à Equation - Greubel Forsey
Greubel Forsey revisite le quantième perpétuel et y intègre une équation du temps.

Le quantième perpétuel demeure l’une des complications horlogères les plus emblématiques mais aussi l’une des plus anciennes, car il est l’héritier direct du Computeur Mécanique. Ce paléo-calendrier perpétuel, dont on trouve un des premiers exemples à la cathédrale de Strasbourg, est l’aboutissement mécanique de l’art du « Comput » (du Latin computare = calculer) pratiqué par les membres du clergé. Ces derniers déterminèrent durant des siècles les dates des fêtes religieuses, qui rythmaient alors les saisons et la vie paysanne.

La réinvention du quantième réside d’une part dans l’intégration de l’Équation du temps dans le mécanisme QP, mais aussi dans l’ajout de nouvelles fonctions et affichages, et ce dans un double objectif d’optimisation de l’ergonomie et de convivialité. La simplification de la correction, par la couronne bidirectionnelle, de l’ensemble des indications, était primordiale. En dépit de ses multiples affichages et fonctions, le nouveau Computeur Mécanique intégrant une Équation du temps est aussi facile à régler qu’un quantième simple. Vous devez prendre un vol urgent, et le Garde-temps est arrêté depuis quelques jours ? Il suffit de tirer la couronne, en vérifiant, via l’indicateur de position à 2h30, que vous êtes dans la bonne position. D’un simple aller ou retour, vous avancez tranquillement dans le temps, les différents affichages et indications se meuvent d’eux-mêmes sans manipulation supplémentaire. Si vous faites une erreur, il convient de tourner la couronne dans l’autre sens, afin de revenir, jour par jour, jusqu’à la bonne date. Simple, convivial et ludique.

Pour réaliser ce tour de force, Greubel Forsey a mis au point un «mobile codeur - coeur du Computer Mécanique », qui a donné lieu au dépôt de trois brevets. Il est composé d’un empilement de cames idoines pourvues de « doigts » qui enclenchent les changements des indications sur les deux faces de la montre. Ainsi, le disque des mois conditionne le changement de mois dans le guichet du cadran, mais il meut aussi l’échelle de l’équation du temps au dos. Le disque des années actionne l’indicateur d’année bissextile sur l’endroit, et celui des saisons au dos. La création de ce « mobile codeur » révolutionne non seulement le réglage, mais aussi l’affichage dit « double face ».

Le sous-cadran à 3h affiche les trois guichets disposés en ligne qui indiquent le jour, une grande date et le mois.

 

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Qu'est-ce que « l’Équation du temps »? L'horlogerie recherche l’ultime régularité. Or, la Terre poursuit une trajectoire elliptique autour du soleil. Lorsqu’elle s’en rapproche, elle est propulsée par la force de gravité. Il en résulte que l’heure solaire réelle et l’heure moyenne se révèlent, décalées d’un intervalle de quelques secondes à plus de 16 minutes. L’Équation du temps formalise donc cette différence.

L’équation du temps du jour se lit au dos du garde-temps. Dans l’esprit convivial initié par Greubel Forsey dans son GMT, le dos de la montre n’est plus seulement un lieu d’expression pour les finitions du mouvement ; il propose aussi une nouvelle manière de dire le temps. Sur l’envers de ce QP à ÉQUATION, se trouvent donc l’indication de l’Équation du temps, des saisons et de l’année en cours sur quatre chiffres.

Cette zone d’indication principale au dos est composée de deux disques transparents superposés. Le premier disque en saphir est relié au quantième des mois et comporte une échelle graduée en minutes, qui détermine l’amplitude de la différence entre temps solaire et heure légale. Le second disque (également en saphir) est relié) à l’affichage annuel et comporte une figure géométrique en forme de raie manta, dont les lignes sont découpées en quatre parties, deux rouges et deux bleues – dispositif représentant le type de décalage. Pour déterminer ce dernier, il faut porter son regard  où la ligne rouge (décalage positif) ou bleue (décalage négatif) recoupe l’échelle. Cette présentation d’une Équation du temps est totalement inédite et permet de mieux comprendre les cycles elliptiques de la terre autour du soleil, avec ses équinoxes et solstices.

Le garde-temps en or gris de 43,5mm sur 16mm de haut bénéficie d’un quatrième brevet, déposé il y à quelques années pour le tourbillon 24 secondes incliné à 25°. Il est cadencé à 21600a/h (pour 72h de RdM via deux barillets superposés à rotation rapide et dispositif anti surtension). Cela autorise un grand balancier à inertie variable. L’inclinaison de cette dernière conditionne une hauteur de mouvement de 9.55mm ; pour 37mm de diamètre, soit 16.41 lignes, 570 composants et 65 rubis.

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