Le sommet de la paresse

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The summit of laziness - Montblanc
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Pourquoi une montre connectée n’était peut-être pas le meilleur choix pour mes vacances

Pour moi, les vacances sont de plus en plus souvent synonymes de déconnexion, alors prendre une montre connectée en vacances n’était sans doute pas le contexte idéal pour écrire un compte-rendu détaillé. Une semaine entière à paresser au bord de la piscine, à ne m’aventurer que rarement hors de mon hôtel, n’a pas fourni beaucoup d’activités à suivre et le « sommet » du graphique stimulant utilisé pour enregistrer mes niveaux d’activité est resté vide.

Le sommet de la paresse

Mais comme la plupart des montres connectées, la Montblanc Summit donne sa pleine mesure lorsque vous voyagez. Comme j’utilise un calendrier Google et l’application Easyjet, la montre m’a constamment tenu informé sur les lieux où je devais me trouver et quand je devais y être, en m’envoyant même des indications pratiques comme vers quel tapis roulant me diriger pour récupérer mes bagages. A cet égard, la montre est une extension de votre smartphone et vous sera donc aussi utile que lui. Dans mon cas, malheureusement,  après avoir lu un article édifiant sur comment les applications sont conçues pour vous rendre accro, j’ai revu drastiquement les notifications que j’autorise mon téléphone à m’envoyer et réduit les dérangements au strict minimum. Mais des éléments comme Google Assistant et le traducteur Google activé par la voix sont parfaits pour le globetrotter international qui doit acheter un café en Italie ou un billet de train au Japon (j’imagine que le premier cas de figure serait un jeu d’enfant, mais je conseillerais la prudence pour le second). Les applications pratiques pré-chargées comme Foursquare et Uber prouvent qu’il s’agit d’une montre destinée à des personnes très mobiles et technophiles.

Je crois fermement que les montres connectées, particulièrement celles produites par des marques horlogères de luxe bien établies, devraient tout de même être exemplaires dans leur capacité à donner l’heure. La Montblanc Summit y excelle, utilisant l’héritage de la marque pour offrir sur son écran AMOLED 1.39 pouces, protégé par un verre saphir, des cadrans inspirés du classique chronographe Minerva et des derniers modèles du plus sportif Timewalker. Mais tout comme leurs pendants mécaniques, ces cadrans ne fonctionnent bien au niveau esthétique qu’avec le boîtier et le bracelet correspondants, de sorte que la configuration du magnifique chronographe 1858 semble un peu étrange avec le boîtier en PVD noir et le bracelet NATO en caoutchouc rouge que j’ai testés. Ce bracelet novateur, qui conjugue les qualités du caoutchouc avec la souplesse, le confort et la sécurité d’un bracelet en NATO, fonctionne beaucoup mieux avec quelques-unes des autres permutations disponibles. Avec trois boîtiers différents (PVD entièrement noir ; acier brossé et PVD noir ; tout acier) et un choix de bracelets en caoutchouc colorés et de bracelets classiques en cuir, il y a assez de possibilités pour satisfaire les goûts les plus exigeants.

La Montblanc Summit se trouve sur un marché saturé, en concurrence avec des offres très similaires de TAG Heuer et, plus récemment, de Louis Vuitton. Si chacune possède sa propre caractéristique (la modularité pour la TAG, des fonctionnalités spéciales liées au voyage pour la Louis Vuitton et ce super bracelet pour la Montblanc Summit), le plus gros avantage de la Summit, et de loin, est son prix : à moins de 1'000 francs suisses, elle est beaucoup moins chère que ses deux principales concurrentes.

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