Big Bang Unico Sang Bleu II : son designer parle

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Big Bang Unico Sang Bleu II: Its Designer Speaks - Hublot
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Le modèle Big Bang Unico Sang Bleu II est un garde-temps qui fait le lien entre deux univers différents : l’horlogerie et le tatouage. Comment l’artiste derrière le design de cette montre a-t-il abordé la réalisation de cette pièce ? Réponse avec Maxime Plescia-Buchi.

Tatoueur de renommée internationale, éditeur du magazine « Sang Bleu », fondateur de Swiss Typefaces et designer de sa ligne de vêtements, Maxime Plescia-Buchi augmente son rayon d’activité en laissant son empreinte dans un autre univers : celui de l’horlogerie. Ambassadeur Hublot, cet artiste suisse a travaillé main dans la main avec la maison horlogère sur le modèle Big Bang Unico Sang Bleu II, lancé cette année, notamment. Bien que les mondes de l’horlogerie et du tatouage possèdent des codes différents, la collaboration entre Hublot et Maxime Plescia-Buchi représente à la perfection le principe de fusion, car tout deux créent des liens entres les matières, les techniques et, plus largement, les cultures. Le garde-temps créé en est un bon exemple pour Maxime car, pour lui, il représente la fusion de deux mondes : « Cette montre me fait penser à ces mécanismes mobiles qui représentent le système solaire ; pour moi, il y a cette rencontre entre l’enfance/la fantaisie, à travers l’astronomie, et la science pure et dure », révèle-t-il. 

Big Bang Unico Sang Bleu II : son designer parle

Maîtrisant le graphisme de par ses années de pratique en tant que tatoueur —mais aussi grâce à ses études—, nous aurions pu penser que Maxime Plescia-Buchi se serait grandement aidé des capacités qu’il a développées dans cet univers, toutefois, la réalité n’est pas exactement la même. En effet, lors de la conception de la Big Bang Unico Sang Bleu II Maxime Plescia-Buchi ne s’est pas expressément aidé de son métier de tatoueur comme point initial : « Le tatouage est un point d’arrivée plutôt qu’un point de départ », affirme-t-il. « Le point de départ duquel je pars pour arriver au tatouage est le même que celui dont je suis parti pour créer la montre. J’ai recouru aux mêmes processus que j’applique dans le tatouage ¬¬¬—mais qui ne sont pas spécifiquement liés à ce monde-là—, processus qui sont propres à mon travail personnel, que j’applique à tout ce que je fais. Par conséquent, il y a un rapport à moi, à ma propre démarche », précise l’artiste suisse.

Big Bang Unico Sang Bleu II : son designer parle

Même s’il a usé des processus dont il a l’habitude pour créer la Big Bang Unico Sang Bleu II, tout n’a pas pour autant été si simple : « Au niveau technique, la difficulté se trouve autrour des questions de sémiologie, de lecture de l’information », confie Maxime. « Il a été compliqué de garder ces aspects-là tout en poussant aussi loin que possible les aspects esthétiques, les aspects de jeux formels. Etant graphiste, j’aime la forme pour la forme, mais pour moi il était très important de garder ces aspects-là. » Par ailleurs, être impliqué pleinement dans la création du garde-temps lui tenait à cœur : « Pour moi, il était très important de travailler sur le design et pas simplement de poser mon esthétique sur une montre », affirme-t-il. « Je souhaitais intervenir sur le design lui-même, tout en conservant les fonctions de l’objet ; il a donc été difficile de mettre le doigt sur cet équilibre. Cependant, la chose la plus compliquée a été de trouver comment appliquer des principes de design, de forme, de développement qui sont propres et que nous maîtrisons dans un certain domaine, et de l’appliquer à un autre domaine avec ses propres codes. La difficulté consistait donc en créer un objet de design (universellement) beau qui s’inscrive dans l’industrie horlogère en respectant ce à quoi les gens s’attendent. »

Big Bang Unico Sang Bleu II : son designer parle

Malgré une collaboration récente avec Hublot, qui a mis en lumière les difficultés auxquelles Maxime Plescia-Buchi s’est retrouvé confronté, celui-ci avait depuis longtemps l’idée de contribuer à la création d’un garde-temps :  « Le fait que j’aie grandi dans un contexte culturel dans lequel l’horlogerie était présente n’est pas un pur hasard, mais il n’empêche que, de par mon intérêt et mon envie, j’avais déjà bien en avance le projet de designer une montre : j’avais fait des esquisses et j’avais beaucoup réfléchi à ce que je ferais si je pouvais dessiner une montre, » confie-t-il. « C’était une expérience terrifiante, mais j’ai été très bien coaché par Hublot », résume Maxime Plescia-Buchi.

Big Bang Unico Sang Bleu II : son designer parle

Bien que cette collaboration ait été intense, l’artiste suisse l’a particulièrement appréciée, car il a perçu un lien unissant les mondes de l’horlogerie et du tatouage : « L’investissement dans le rapport qu’ont les gens à une montre est similaire à celui que d’autres mettent pour un tatouage : l’investissement émotionnel, l’engagement, le fait d’acquérir/de s’approprier quelque chose qui a commencé avant nous et qui finira après, » affirme-t-il. « Ce quelque chose commence avant nous, avec la tradition dans laquelle il s’inscrit, et continue après nous. Bien que ce ne soit littéralement pas vrai avec le tatouage, il y a quand même cette idée qu’il restera pour toujours sur la peau, même après la mort. Avec les montres, il y a une aussi cette idée similaire de durée : celle de la transmission. En tant que collectionneur de montres, j’espère que mes enfants hériteront un jour de mes montres », conclut Maxime Plescia-Buchi.

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